SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2022-2023 Zitting 2022-2023
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7 mars 2023 7 maart 2023
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Question écrite n° 7-1942 Schriftelijke vraag nr. 7-1942

de Els Ampe (Open Vld)

van Els Ampe (Open Vld)

à la ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales

aan de minister van Buitenlandse Zaken, Europese Zaken en Buitenlandse Handel, en de Federale Culturele Instellingen
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Abus d'enfants - Pédophilie - Viol en ligne - Streaming - Cybercriminalité - Chiffres et tendances - Lutte - Détection - Mesures Kindermisbruik - Pedofilie - Online verkrachting - Streaming - Cybercrime - Cijfers en tendensen - Strijd - Opsporing - Maatregelen 
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délit sexuel
Internet
Philippines
médias sociaux
statistique officielle
sanction pénale
violence sexuelle
pornographie enfantine
pédophilie
seksueel misdrijf
internet
Filipijnen
sociale media
officiële statistiek
strafsanctie
seksueel geweld
kinderpornografie
pedofilie
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7/3/2023Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 6/4/2023)
22/3/2023Antwoord
7/3/2023Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 6/4/2023)
22/3/2023Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 7-1939
Aussi posée à : question écrite 7-1940
Aussi posée à : question écrite 7-1941
Aussi posée à : question écrite 7-1939
Aussi posée à : question écrite 7-1940
Aussi posée à : question écrite 7-1941
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Question n° 7-1942 du 7 mars 2023 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 7-1942 d.d. 7 maart 2023 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Trois cents Français sont suspectés d'avoir commandé des viols d'enfants sur Internet, en échange d'argent. La diffusion en temps réel, également appelé 'live streaming', de ce type de contenu est une pratique criminelle en pleine expansion. Des pédocriminels commandent des viols de mineurs en direct, en ligne, en échange de quelques dizaines de dollars. Les jeunes victimes sont originaires de pays pauvres, d'Asie du Sud-Est souvent. Des Philippines et de Malaisie principalement.

Aux Philippines, ce sont des milliers d'enfants pauvres qui seraient victimes d'abus et torturés, pour satisfaire les pulsions sexuelles de quelques criminels, notamment français.

Ce phénomène de diffusion d'un viol en direct, «s'est beaucoup développé ces dernières années, surtout depuis le Covid», constate Simon Latournerie, directeur adjoint de l'association «Colosse aux pieds d'argile» qui lutte contre les violences sexuelles.

Aux Philippines, épicentre mondial du live streaming selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), la pratique s'est «de plus en plus répandue depuis le premier confinement, avant tout pour des raisons de pauvreté, puisque les familles ont perdu leurs sources de revenus; elles étaient confinées avec des enfants; l'accès aux téléphones portables est facile; la connexion internet est bonne et la demande de la part des étrangers s'est accrue».

«Depuis le Covid, le nombre d'images pédocriminelles en circulation sur internet ne fait qu'augmenter d'année en année, ce qui est très inquiétant. Selon Europol, les échanges à caractère pédocriminel ont ainsi été multipliés par dix en mars 2020 avec le premier confinement», indique Socheata Sim, responsable de l'association «Caméléon».

Selon le site «Actu.fr», 17 procédures judiciaires impliquant 300 Français étaient ouvertes en novembre 2022, pour ce seul phénomène de live streaming. Ce sont donc, au bas mot, 300 Français qui commanditent ces viols en direct, depuis leur domicile. Il y avait seulement six procédures ouvertes en 2020.

Au vu des transactions financières, il est avéré que certaines victimes sont torturées pendant plusieurs années. «Il y a des dossiers où le nombre de virements est hallucinant; sur plusieurs années, on a plusieurs centaines de virements, avec un seul commanditaire», déclare Ludivine Piron, bénévole à «Ecpat France», association qui milite contre l'exploitation sexuelle des enfants. Et il y a généralement plusieurs commanditaires pour un seul enfant (cf. https://actu.fr/societe/viols d'enfants en ligne 300 français suspectes commander ces atrocites_57339654.html).

Quant au caractère transversal de la question: les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui doivent être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux-ci sont définis dans la Note-cadre de sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité pour la période 2022-2025 et ont fait l'objet d'un débat lors d'une conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. Cette question concerne dès lors une compétence transversale, partagées avec les Régions, ces dernières intervenant surtout dans le volet préventif.

Je souhaiterais dès lors poser les questions suivantes à la ministre :

1) Combien de délits sexuels ou de tentatives de délits sexuels (ventilation selon qu'il s'agissait d'agressions ou de comportements pédophiles et ventilation par arrondissement judiciaire) ont-ils été constatés en Belgique depuis 2020? Dans combien de cas s'agissait-il d'activités ou d'agressions en ligne? Quelles peines ont généralement été infligées à ces auteurs? Certaines tendances en matière d'abus en ligne ont-elles fait leur apparition depuis la fin de la crise du covid? Si oui, lesquelles?

Combien de Belges ont été placés en détention ou ont fait l'objet d'une procédure judiciaire depuis 2020, pour des faits d'abus d'enfants en Asie du Sud-Est?

2) Les autorités françaises ont reçu des indications des autorités américaines faisant état d'abus en ligne commis par des citoyens français. La Belgique a-t-elle reçu semblables indications de la part d'autorités étrangères depuis 2020? Dans l'affirmative, combien d'indications a-t-elle reçues et en provenance de quel pays, et qu'en a-t-on fait? Dans la négative, pourquoi?

3) Quelles politique et politique pénale spécifique sont-elles mises en œuvre dans notre pays en matière de délits sexuels en ligne? Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet?

4) Le gouvernement envisage-t-il d'instaurer une politique pénale plus sévère envers les auteurs de crimes pédosexuels, en particulier ceux qui font des victimes par le biais de services de chat et de streaming en ligne? Si oui, en quoi cette politique pénale pourrait-elle consister? Si non, pourquoi?

5) Dans quelle mesure êtes-vous en contact avec les autorités d'Asie du Sud-Est en ce qui concerne les abus d'enfants commis physiquement ou en ligne, en particulier aux Philippines? Existe-t-il à l'heure actuelle des mesures ou des traités d'extradition entre les pays en ce qui concerne les auteurs de délits pédosexuels? Si oui, comment les choses se passent-elles concrètement? Si non, pourquoi et quels sont les obstacles en l'espèce?

6) Avez-vous une idée du nombre de signalements de violences sexuelles en ligne à l'encontre de mineurs? Dans l'affirmative, quels sont les chiffres depuis 2020? Des tendances sont-elles perceptibles? Combien de sites web qui proposent des diffusions en temps réel et propagent les pratiques abusives à l'égard d'enfants, ont-ils été signalés à nos autorités? Quelle suite a été donnée à ces signalements? A-t-on pris contact avec les victimes, y compris lorsque celles-ci se trouvaient à l'étranger?

7) A-t-on connaissance de cas de diffusions étrangères en temps réel lors desquelles des enfants belges étaient l'objet d'abus sur le sol belge? Si oui, de combien de cas a-t-on connaissance à ce jour? De quelle origine les spectateurs étaient-ils? Quel était le profil des auteurs et quelles peines leur ont été infligées?

8) Pouvez-vous indiquer s'il est possible de déceler de tels abus en enquêtant sur l'existence de virements et de transactions financières vers l'étranger? Dans l'affirmative, pensez-vous qu'il s'agisse de la méthode la plus efficace? Dans la négative, pourquoi?

9) Combien d'inspecteurs s'occupent actuellement de la détection des réseaux de pédophilie et des abus d'enfants en ligne? Pourriez-vous indiquer si les moyens prévus à cet effet seront augmentés à l'avenir? Dans l'affirmative, quand et dans quelle mesure?

 

Driehonderd Fransen worden verdacht van het bestellen van kinderverkrachtingen via internet in ruil voor geld. Livestreaming is een groeiende criminele praktijk. Pedocriminelen bestellen live online de verkrachting van minderjarigen in ruil voor enkele tientallen dollars. De jonge slachtoffers komen uit arme landen, vaak uit Zuidoost-Azië. Meestal uit de Filippijnen en Maleisië.

Op de Filippijnen zouden duizenden arme kinderen worden misbruikt en gemarteld, om met name Fransen, te bevredigen.

Dit fenomeen van livestreaming, oftewel live verkrachting, «heeft zich de laatste jaren sterk ontwikkeld, vooral sinds Covid», merkt Simon Latournerie op, adjunct-directeur van de vereniging «Colosse aux pieds d'argile», die strijdt tegen seksueel geweld.

In de Filippijnen, volgens het Kinderfonds van de Verenigde Naties (UNICEF) het wereldwijde epicentrum van livestreaming, is de praktijk «sinds de eerste lockdown steeds meer verspreid, voornamelijk om redenen van armoede, aangezien de gezinnen hun inkomstenbronnen zijn kwijtgeraakt; ze werden opgesloten met kinderen; de toegang tot mobiele telefoons is gemakkelijk; de internetverbinding is er goed en de vraag van buitenlanders is toegenomen».

«Sinds Covid is het aantal pedofiele beelden dat op internet circuleert elk jaar toegenomen, wat zeer verontrustend is. Volgens Europol is het aantal pedofiele uitwisselingen in maart 2020 met de eerste insluiting vertienvoudigd», zegt Socheata Sim, hoofd van de vereniging «Caméléon».

Volgens de site «Actu.fr» waren er in november 2022 alleen al voor dit livestreaming-fenomeen zeventien rechtszaken geopend waarbij drienhonderd Fransen betrokken waren. Dus op zijn minst bestelden driehonderd Fransen deze verkrachtingen live vanuit hun huis. In 2020 waren er slechts zes procedures geopend.

Gezien de financiële transacties is bewezen dat sommige slachtoffers gedurende meerdere jaren worden gemarteld. «Er zijn gevallen waarin het aantal overschrijvingen duizelingwekkend is; over meerdere jaren zijn er honderden overschrijvingen, met één enkele sponsor», zegt Ludivine Piron, vrijwilligster bij «Ecpat France», een vereniging die campagne voert tegen seksuele uitbuiting van kinderen. En er zijn meestal meerdere sponsors voor één kind (cf. https://actu.fr/societe/viols-d-enfants-en-ligne-300-francais-suspectes-commander-ces-atrocites_57339654.html).

Wat betreft het transversaal karakter van de schriftelijke vraag: de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende vier jaar prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de Kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2022-2025, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie, waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Het betreft dus een transversale aangelegenheid met de Gewesten waarbij de rol van de Gewesten vooral ligt in het preventieve luik.

Graag had ik dan ook volgende vragen voorgelegd aan de geachte minister:

1) Hoeveel zedendelicten of pogingen daartoe (opsplitsing naargelang het ging om aanrandingen of pedofiel gedrag en opsplitsing naar gerechtelijk arrondissement) werden vastgesteld in België vanaf 2020? Bij hoeveel gevallen hiervan betrof het online activiteiten of aanrandingen? Welke straffen kregen deze daders doorgaans? Zijn er sinds het einde van de coronacrisis bepaalde trends qua online misbruik kenbaar geworden? Zo ja, welke?

Hoeveel Belgen zitten er sinds 2020 in hechtenis of rechtszaken hebben lopen, specifiek in Zuidoost-Azië, met betrekking tot kindermisbruik?

2) In Frankrijk kregen de autoriteiten signalen van hun Amerikaanse collega's over het cybermisbruik dat veelvuldig gesteld werd door Franse burgers. Zijn er sinds 2020 ook dergelijke signalen van buitenlandse autoriteiten bij ons binnengekomen? Zo ja, hoeveel, vanuit welk land, en wat werd hiermee gedaan? Zo neen, waarom niet?

3) Welk beleid en specifiek strafbeleid bestaat er in ons land ten aanzien van online zedendelicten? Zou u hierover verder kunnen toelichten?

4) Overweegt de regering een strenger strafbeleid ten aanzien van pedoseksuelen, in het bijzonder bij degenen die via online chat- en streamingservices slachtoffers maken? Zo ja, waarin zou dat dan kunnen bestaan? Zo neen, waarom niet?

5) In hoeverre staat u in contact met Zuidoost-Aziatische autoriteiten betreffende kindermisbruik, zowel fysiek als online, in het bijzonder in de Filippijnen? Bestaan er op dit ogenblik maatregelen of uitleveringsverdragen tussen de landen, wat betreft pedoseksuelen die strafbare feiten daar stellen? Zo ja, hoe gaat dit concreet in zijn werk? Zo neen, waarom niet en wat zijn de hinderpalen?

6) Heeft u zicht op het aantal meldingen van online seksueel geweld tegen minderjarigen? Zo ja, wat zijn de cijfers vanaf 2020? Zijn er trends te bemerken? Hoeveel websites met livestreams en dergelijke, waarbij kindermisbruik gepropageerd wordt, werden gemeld aan onze autoriteiten? Welk gevolg werd hieraan gegeven? Werden de slachtoffers gecontacteerd, ook als ze zich in het buitenland bevonden?

7) Zijn er gevallen bekend van buitenlandse livestreams waarbij Belgische kinderen op Belgische bodem misbruikt werden? Zo ja, hoeveel gevallen zijn tot hiertoe bekend? Vanwaar kwamen de kijkers? Welk profiel hadden de daders en welke straffen kregen ze?

8) Kan u meedelen of via onderzoek van overschrijvingen en financiële transacties naar het buitenland men dergelijke misbruiken kan opsporen? Indien ja, is dit volgens u de meest efficiënte methode? Indien neen, waarom niet?

9) Hoeveel inspecteurs zich momenteel bezighouden met het opsporen van online pedofilienetwerken en gedigitaliseerd kindermisbruik? Zou u kunnen duiden of er in de toekomst een verhoging van de middelen hiervoor komt? Zo ja, wanneer en hoeveel?

 
Réponse reçue le 22 mars 2023 : Antwoord ontvangen op 22 maart 2023 :

Je vous invite à interroger le vice-premier ministre et ministre de la Justice et de la Mer du Nord et la ministre de l’Intérieur, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique dont cette question relève de la compétence.

Ik nodig u uit om uw vraag te stellen aan de vice-eersteminister en minister van Justitie en Noordzee en de minister van Binnenlandse Zaken, Institutionele Hervormingen en Democratische Vernieuwing die bevoegd zijn voor deze kwestie.