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Question écrite n° 4-3529

de Martine Taelman (Open Vld) du 9 juin 2009

au vice-premier ministre et ministre de la Fonction publique, des Entreprises publiques et des Réformes institutionnelles

GSM - Utilisation dans les trains - Problèmes non résolus

Société nationale des chemins de fer belges
téléphone mobile
télécommunication sans fil
matériel de télécommunication
communication mobile

Chronologie

9/6/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 9/7/2009)
4/8/2009Réponse

Aussi posée à : question écrite 4-3530
Requalification de : demande d'explications 4-918

Question n° 4-3529 du 9 juin 2009 : (Question posée en néerlandais)

Voici près de cinq ans, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) a signé une convention avec plusieurs opérateurs télécom. Cette convention prévoit d'installer davantage d'antennes gsm le long des voies ferrées afin d'obtenir des appels de meilleurs qualité dans les trains. À cause de l'effet magnéto-optique, également appelé effet Faraday, les appels gsm passent plus faiblement dans les trains. L'installation d'antennes gsm supplémentaires devrait résoudre en partie ce problème. La SNCB placerait 450 antennes dont 120 seraient également utilisées par les opérateurs télécom. Les 330 autres seraient réservées à la SNCB, notamment pour le réseau de communication GSM for Railways, un réseau radio numérique permettant d'envoyer des données et de dialoguer.

Cependant, les appels gsm sont encore interrompus par moments durant les trajets en train.

C'est pourquoi je souhaite poser les questions suivantes au ministre :

1. Toutes les antennes gsm promises ont-elles effectivement été installées ? Sur quelles lignes ? Sur quelle lignes doit-on encore en placer ?

2. Comment le ministre explique-t-il que des appels gsm soient encore interrompus dans les trains ? Cela signifie-t-il que le nombre d'antennes gsm installées le long des lignes est insuffisant ?

3. Existe-t-il d'autres possibilités techniques pour améliorer la qualité des appels gsm dans les trains ? Dans l'affirmative, lesquelles ? La SNCB a-t-elle déjà étudié ces options avec les opérateurs télécom ?

4. La SNCB a évalué à 130 millions l'opération visant à installer les antennes gsm et à mettre sur pied le réseau de communication. Ce réseau est-il aujourd'hui entièrement actif ? Que doit-on encore réaliser ?

5. Combien ces travaux ont-ils réellement coûté ?

Réponse reçue le 4 aôut 2009 :

1. Les accords de coopération signés entre l’ancienne Société nationale des chemins de fer (SNCB) et les opérateurs mobiles de télécommunications (Mobistar, Proximus et BASE) ont été respectés et exécutés par les parties. Ainsi, l’ensemble des pylônes multi-opérateurs (servant pour le GSM-R et pour le GSM) ont été installés.

Les pylônes installés par les opérateurs mobiles de télécommunications avec présence des antennes GSM-R sont au nombre de 150. Ils sont répartis sur l’ensemble du réseau ferroviaire en fonction des besoins du Groupe SNCB, mais bien entendu également en fonction des besoins des opérateurs GSM.

2. Les causes de la perte d’un signal GSM sont multiples. Elles peuvent être (1) techniques : la caisse métallique des voitures et les filtres anti-solaires sur les vitres atténuent le signal GSM, (2) inhérentes à la vitesse de déplacement d’un train : la vitesse d’un train influence la qualité du signal reçu (par exemple : un train se déplaçant à 160 km par heure influe négativement sur la qualité de réception du signal) ; (3) inhérentes au relief et à l’environnement ferroviaire : le train passe dans des endroits (vallées par exemple) non couverts par les opérateurs mobiles.

La qualité de réception du GSM à bord des trains a également été améliorée par les opérateurs mobiles de télécommunications. D’une part, ces opérateurs mobiles demandent régulièrement de pouvoir installer des pylônes GSM sur le domaine du groupe SNCB, hors GSM-R et donc indépendamment de cet accord de coopération. Dans la mesure du possible, il est répondu favorablement à ces demandes. D’autre part, ces opérateurs mobiles installent aussi des mâts GSM à proximité des lignes ferroviaires (sur des terrains privés).

3. Il existe des technologies qui permettent d’améliorer la qualité de réception du signal GSM à bord d’un train. Une des technologies consiste à placer des antennes sur la toiture et des répéteurs dans chaque voiture. Mais cette technologie a un coût financier de l’ordre de 20.000 euros par voiture et n’est actuellement pas d’application sur le matériel roulant de la SNCB.

4. Le budget de 130 millions euros se répartit comme suit : 90 millions euros ont été affectés à l’infrastructure fixe du GSM-R et 40 millions euros à l’équipement mobile du GSM-R.

Cet investissement réalisé sur fonds publics est uniquement affecté au GSM-R et non au GSM.

5. Le budget de 130 millions euros a été respecté et n’a pas été dépassé.