Les personnes atteintes du VIH peuvent, la plupart du temps, mener une vie normale grâce aux progrès médicaux. Tout le monde ne s'en rend pas compte. Les personnes séropositives font parfois l'objet de discriminations sur le marché du travail, des assurances et de la santé.

L'Observatoire du sida et des sexualités (Université Saint-Louis) a analysé 141 signalements de discrimination inspirée par la 'sérophobie' transmis à Unia, le Centre pour l'égalité des chances. Il en ressort que les personnes atteintes du VIH soit n'obtiennent pas d'assurance, soit doivent verser une prime plus importante (jusqu'à quatre fois la prime standard). Dans d'autres cas, on tripote les délais. Pour des personnes séropositives, il est également plus difficile d'obtenir un contrat fixe ou une promotion. Cela peut aller jusqu'au licenciement.

Le Plan VIH 2014-2019 pour la Belgique prévoit de combattre la multidiscrimination – comme la 'sérophobie'. Il s'agit d'une matière transversale parce qu'elle concerne le marché du travail comme celui des assurances et celui de la santé. D'où mes questions :

1. Quels résultats pouvez-vous déjà présenter en matière de sérophobie depuis que le plan VIH a débuté ?

2. Dans quelle mesure vous et votre prédécesseure, Mme Sleurs, vous êtes-vous déjà concertées avec les employeurs, les assureurs et les professionnels de la santé ?

3. Quel est votre objectif en tant que secrétaire d'État venant tout juste d'entrer en fonction ? En d'autres termes, prenez-vous la sérophobie au sérieux et avez-vous l'intention d'interpeller les acteurs des marchés du travail, des assurances et de la santé à ce sujet ?