Des malfaiteurs se présentent comme de nouveaux voisins, de nouveaux exploitants d’un restaurant ou collaborateurs d’une entreprise énergétique. Dans d’autres cas, ils font appel à un peu d’humanité (ils demandent de l’eau, du pain, etc.) ou ils font peur aux gens...

Ce sont surtout les personnes âgées qui tombent dans le panneau. Les malfaiteurs subtilisent la carte de banque, auprès de laquelle le code pin est souvent conservé, et vident ensuite le compte. Certaines personnes sont aussi contactées par téléphone lorsque le code n’est pas connu. Aux Pays-Bas, ce sont chaque année trente mille personnes qui sont victimes de tels délits. Certaines des victimes se font même piéger plus d'une fois.

Cette forme de criminalité est de plus en plus souvent relatée dans la presse.

Aux Pays-Bas, une campagne de prévention à grande échelle a été menée voici quelque temps. Ainsi, les malfaiteurs sont arrêtés plus rapidement et les victimes sont moins nombreuses. Dans cette brochure, on trouve les conseils suivants :

- n’ouvrez pas la porte à des inconnus. Regardez bien qui est devant votre porte ;

- les voleurs se présentent sous toutes les formes et sont souvent bien habillés. Il ne faut pas non plus faire confiance d’emblée à des enfants adorables ni à des mamans avec enfants ;

- laissez la porte fermée et regardez (si possible) par le judas ou la fenêtre ;

- demandez à toute personne venant relever les compteurs, à tout agent de police ou réparateur de vous montrer leur carte de légitimation et contrôlez-la bien. Dites immédiatement que vous allez téléphoner à l’entreprise ou au bureau, et faites le réellement. Cherchez le numéro dans l’annuaire des téléphones. Fermez la porte pendant que vous téléphonez ;

- fermez la porte extérieure pendant que vous aidez une personne (vous allez chercher un stylo, un verre d’eau ou vous voulez alerter un service de secours par exemple) ;

- en cas de méfiance, alertez la police.

J’aimerais poser les questions suivantes à la ministre :

1) Trente mille personnes auraient été victimes de cette forme de criminalité aux Pays-Bas. Quelle réaction ce chiffre inspire-t-il à la ministre ?

2) Peut-elle me communiquer des chiffres détaillés sur le nombre de délits commis au moyen de « conversations visant à détourner l’attention », respectivement pour les années 2008, 2009 et 2010 en ce qui concerne le nombre de malfaiteurs arrêtés et le nombre total de cas/victimes ?

3) La ministre pense-t-elle elle aussi que la police doit s'intéresser davantage aux réseaux criminels qui organisent ces activités ?

4) Des campagnes d’information et/ou de prévention ont-elles déjà été menées à ce sujet, et ne sont-elles pas indiquées, surtout pour les personnes âgées puisqu’elles sont souvent visées lors de tels délits ? Dans la négative, la ministre est-elle disposée à mettre sur pied de telles campagnes et peut-elle fournir des précisions à ce sujet ?