SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
________________
Session 2010-2011 Zitting 2010-2011
________________
18 mars 2011 18 maart 2011
________________
Question écrite n° 5-1780 Schriftelijke vraag nr. 5-1780

de Bart Tommelein (Open Vld)

van Bart Tommelein (Open Vld)

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

aan de vice-eersteminister en minister van Sociale Zaken en Volksgezondheid, belast met Maatschappelijke Integratie
________________
Fraude aux allocations - Action plus ferme - Programme de contrôle néerlandais - Situation en Belgique Uitkeringsfraude - Hardere aanpak - Nederlands handhavingprogramma - Situatie in België 
________________
prestation sociale
sécurité sociale
travail au noir
fraude
statistique officielle
répartition géographique
domicile légal
sociale uitkering
sociale zekerheid
zwartwerk
fraude
officiële statistiek
geografische spreiding
domicilie
________ ________
18/3/2011Verzending vraag
5/7/2011Antwoord
18/3/2011Verzending vraag
5/7/2011Antwoord
________ ________
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 5-1781
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 5-1782
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 5-1781
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 5-1782
________ ________
Question n° 5-1780 du 18 mars 2011 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-1780 d.d. 18 maart 2011 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Le secrétaire d'État néerlandais des Affaires sociales et de l'Emploi affecte chaque année six millions d'euros au soutien des communes pour leur lutte contre la fraude aux allocations. La lutte renforcée contre la fraude par les communes est appuyée par les centres régionaux de lutte contre la fraude et par le Service d'information et de recherche sociale. C'est l'une des mesures du programme d'action pour les prochaines années que le secrétaire d'État a présentées devant la Deuxième Chambre. Dans l'accord de gouvernement il est question d'une approche plus musclée de lutte contre la fraude dans la sécurité sociale.

Le gouvernement espère qu'une action plus ferme contre la fraude aux allocations pourra conduire à une diminution sensible du nombre d'allocations. Selon l'accord de gouvernement, cette approche devrait permettre une économie structurelle de 180 millions d' euros. Ainsi une fraude donnera lieu non seulement à un remboursement mais aussi à une retenue de trois mois d'allocations (d'assistance).

J'aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1) Mme la ministre comment réagissez-vous à l'approche plus dure de la fraude sociale mise en œuvre par le gouvernement néerlandais ?

2) Le gouvernement des Pays-Bas affirme que grâce à cette action plus ferme contre la fraude sociale, il peut épargner structurellement environ 180 millions d'euros. Quelle est la contribution dans le budget de notre approche actuelle de la fraude sociale et comment se situe-t-elle par rapport aux 180 millions d''économie structurelle des Néerlandais ?

3) Quelles mesures du plan néerlandais de lutte contre la fraude sociale allez-vous adopter ? Lesquelles n'utiliserez-vous pas ? Pouvez-vous justifier ces choix ?

4) Pouvez-vous faire part, sur une base annuelle et par région et/ou provinces, pour les trois dernières années, du nombre de personnes qui ont été convaincues de fraude aux allocations ? Pouvez-vous en même temps, pour la même période et par région et/ou province, nous faire connaître combien de fois les allocations de ces personnes ont été suspendues ? Pouvez-vous expliquer ces chiffres ?

5) Pouvez-vous faire part, sur une base annuelle et également par région et/ou province pour les trois dernières années, du nombre de personnes qui ont été convaincues de fraude pour avoir renseigné un domicile fictif ou servant seulement de boîte aux lettres ? Pouvez-vous mentionner pour la même période et par région et/ou province, combien de fois ces personnes ont vu leurs allocations suspendues et/ou combien de fois elles ont dû payer une amende ? Pouvez-vous expliquer ces chiffres ?

 

De Nederlandse staatssecretaris van Sociale Zaken en Werkgelegenheid trekt jaarlijks zes miljoen euro extra uit om gemeenten te ondersteunen bij de aanpak van fraude met uitkeringen. De aangescherpte fraudebestrijding bij gemeenten wordt ondersteund door Regionale Centra voor fraudebestrijding en de Sociale Inlichtingen- en Opsporingsdienst. Dit is één van de maatregelen uit het handhavingsprogramma voor de komende jaren, dat de staatssecretaris heeft voorgesteld aan de Tweede Kamer. In het regeerakkoord is afgesproken dat er een steviger aanpak van fraude in de sociale zekerheid komt.

Het kabinet verwacht dat een striktere aanpak van uitkeringsfraude tot een aanzienlijke vermindering van het aantal uitkeringen kan leiden. Volgens het regeerakkoord moet de steviger aanpak zeker 180 miljoen euro aan structurele besparingen opbrengen. Zo volgt op fraude, naast terugvordering, voortaan inhouding van de (bijstand-)uitkering voor drie maanden.

Graag had ik dan ook volgende vragen voorgelegd:

1) Hoe reageert u op de hardere aanpak van uitkeringsfraude vanwege de Nederlandse regering?

2) De Nederlandse regering stelt door de hardere aanpak van uitkeringsfraude ongeveer 180 miljoen euro structureel te kunnen besparen. Hoeveel levert in ons land de huidige aanpak van uitkeringsfraude per jaar structureel op voor de begroting en hoe verhoudt dit bedrag zich tot het Nederlandse cijfer van 180 miljoen euro structurele besparing?

3) Welke maatregelen van het Nederlandse handhavingsplan inzake uitkeringsfraude gaat u hier implementeren? Welke zeker niet? Kan u dit toelichten?

4) Kan u meedelen, en dit op jaarbasis en per regio en / of provincie voor respectievelijk de laatste drie jaar, hoeveel personen werden betrapt op uitkeringsfraude? Kan u tevens, voor dezelfde periode en per regio en / of provincie, meedelen hoeveel maal de uitkering van de betrapte personen werd geschorst? Kan u deze cijfers duiden?

5) Kan u meedelen, en dit op jaarbasis alsook per regio en / of provincie voor respectievelijk de laatste drie jaar, hoeveel personen er werden betrapt op domiciliefraude / postbusfraude? Kan u tevens vermelden, voor dezelfde periode en per regio en / of provincie, hoeveel maal de uitkering van de betrapte personen werd geschorst en / of hoeveel maal die personen werden beboet? Kan u deze cijfers duiden?

 
Réponse reçue le 5 juillet 2011 : Antwoord ontvangen op 5 juli 2011 :

Le programme néerlandais appelé « Handhavingsprogramma », élaboré pour la période 2011-2014, met l’accent sur une lutte renforcée contre la fraude sociale dans la sécurité sociale et sur la réglementation du travail. Au total, cette nouvelle approche devrait permettre de réaliser 180 millions d'euros d’économies dans les secteurs concernés.

Pour le secteur de la sécurité sociale, cette approche renforcée repose sur deux piliers : un répressif et un préventif.

Globalement, l’approche répressive mise en place aux Pays-Bas implique :

  • la récupération des indemnités indûment octroyées;

  • un renforcement des sanctions (suspension de trois mois en cas de fraude aux indemnités);

  • une augmentation de la probabilité de détection de cas de fraude grâce aux échanges d’information entre les différentes instances et à une analyse intelligente de ces informations;

  • la poursuite d’une collaboration accrue entre le Ministère néerlandais des Affaires sociales et de l’Emploi (SZW) et ses partenaires (en l’occurrence, l’accent est mis sur le soutien aux communes, notamment via le service d’information et de recherche sociale (SIRS) et la stimulation de la lutte par les communes contre la fraude sociale).

L’approche préventive se définit comme suit :

  • les citoyens et les entreprises bénéficient d’informations en matière de réglementation de la sécurité sociale. Cette stratégie repose sur le principe de responsabilisation (« empower-ment ») : si les citoyens connaissent la réglementation, ils éviteront de commettre eux-mêmes des infractions ou ils éviteront que d’autres en commettent, ou ils dénonceront ces infractions. Cette dénonciation peut se faire aux points de contact créés à cet effet;

  • par ailleurs, on tendra à détailler les profils à risques.

Dans le contexte global de cette approche, une attention particulière sera réservée à la lutte contre la « fraude blanche ». Cette approche sera évaluée annuellement dans un rapport intégral (Rapportage handhaving). A cet effet, il est nécessaire de pouvoir mesurer au maximum le non respect de la réglementation.

Avant de pouvoir faire une comparaison avec la situation en Belgique, il convient de mentionner que l’emploi, l’assurance maladie-invalidité et l'allocation familiale pour travailleurs salariés sont organisés dans le modèle de sécurité sociale belge par trois institutions publiques autonomes : l’Office national de l’emploi (ONEm), l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) et l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés (ONAFTS), contrairement au modèle néerlandais où les trois secteurs sont placés sous la tutelle du ministère des Affaires sociales et de l’Emploi.

Je peux seulement vous communiquer des informations concernant l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) et l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés (ONAFTS). L’Office national de l’emploi (ONEm) relève de la compétence de ma collègue Mme Joëlle Milquet, ministre de l’Emploi.

1. À l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (l’INAMI), on observe ces dernières années une approche renforcée des différents phénomènes de fraude sociale. Les actions menées par le Service du contrôle administratif (SCA) de l’INAMI dans la lutte contre la fraude sociale s’inscrivent dans le cadre d’un plan d’action contre la fraude sociale élaboré par le gouvernement et le Service d'information et de recherche sociale (SIRS). En tant qu’organisation faîtière, le Service d'information et de recherche sociale (SIRS) appuie et coordonne les services d’inspection sociale fédéraux dans leur lutte contre le travail illégal et la fraude sociale.

En ce qui concerne la fraude sociale, on peut, dans les grandes lignes, faire, au sein du Service du contrôle administratif (SCA) de l’INAMI, une distinction entre les différents types de fraude suivants :

  • la fraude blanche;

  • le travail au noir;

  • l’assujettissement fictif à la sécurité sociale;

  • l’assujettissement irrégulier de nature frauduleuse;

  • la fraude en matière de domicile.

Les résultats de la lutte contre la fraude sociale sont compilés annuellement dans un rapport de synthèse. Ce rapport, publié depuis 2008, est une des initiatives récentes prises pour visualiser les actions de lutte contre la fraude.

En ce qui concerne la fraude blanche, l’INAMI s’est engagé, depuis 2008, à détecter annuellement les cumuls non autorisés d’indemnités d’incapacité de travail et de revenus de journées rémunérées déclarées à l’ Office nationale de sécurité sociale (l’ONSS). Il s’agit soit d’une activité soit d’une indemnisation à la suite d’une rupture de contrat de travail. Pour détecter et contrôler ces cas de cumuls, le Service du contrôle administratif (SCA) de l’INAMI utilise la technique dite de « datamatching » ou croisement des données de la DMFA (Déclaration multifonctionele/Multifunctionele Aangifte) avec les dépenses en invalidité. Les organismes assureurs eux aussi disposent de ces données DMFA. Dans le cadre de leur mission, ils sont tenus de procéder à des contrôles de cumuls. Étant donné que les organismes assureurs disposent aussi de ces données, ce contrôle du SCA les incitent préventivement à entreprendre les actions requises.

Dans le cadre du cumul d’indemnités d’incapacité de travail et d’une activité non déclarée, le Service Contrôle social (SCS) a été intégré au sein du Service du contrôle administratif (SCA). Le SCS est spécialisé dans la lutte contre le travail au noir et le travail frauduleux. Ce Service dispose de quelque 25 contrôleurs sociaux qui, par voie d’enquêtes sur le terrain, recherchent les personnes bénéficiant d’indemnités d’incapacité de travail et qui ont entamé l’exercice d’une activité non autorisée sans l’autorisation préalable du médecin-conseil.

En ce qui concerne les assujettissements fictifs à la sécurité sociale, le Service du contrôle administratif (SCA) de l’INAMI a été chargé, en collaboration avec les instances judiciaires, de traiter différents dossiers de fraude importants à la sécurité sociale. L’enquête a permis de découvrir un système étendu de réseaux qui permettent à de faux titulaires d’indemnités d’obtenir, de diverses façons, diverses indemnités et allocations sans y avoir droit. Pour pouvoir traiter le nombre important de dossiers concernés, il a été décidé, en juin 2008, de conclure un accord de coopération avec les organismes assureurs. Une procédure a été élaborée afin de communiquer les résultats de l’analyse des dossiers par les organismes assureurs à l’INAMI qui effectue ensuite à son tour un contrôle de qualité. Pour pouvoir traiter ces dossiers, il est également nécessaire de mettre en place un échange d’informations avec l’Office national de l’emploi (ONEm) et l’Office national de sécurité sociale (ONSS).

Les cas relatifs aux assujettissements irréguliers sont également communiqués à l’ONSS. Si ces cas se révèlent être de nature frauduleuse, une analyse complémentaire du dossier est effectuée au sein de l’organisme assureur. Il est question de caractère frauduleux si l’assuré social s’est assujetti à la sécurité sociale dans le régime inadéquat en vue d’obtenir des indemnités plus élevées.

Enfin, pour détecter la fraude en matière de domicile, une collaboration a été mise en place entre les villes et les communes, plus particulièrement avec la police locale. En effet, en cas de plainte, on peut soupçonner que la composition du ménage telle qu’elle a été communiquée au Registre national des personnes physiques ne correspond pas à la situation familiale réelle, ce qui peut avoir une incidence sur les indemnités octroyées dans une période d’invalidité puisque le montant de ces indemnités varie en fonction de la situation familiale de l’assuré social. Pour vérifier une plainte, le Service du contrôle administratif (SCA) de l’INAMI demande à la police locale de constater la situation sur place et de communiquer le constat. Quant au reste, contrairement au modèle néerlandais, l’assurance maladie-invalidité belge ne prévoit pas de compétence spécifique pour les villes et les communes en matière de gestion de l’assurance maladie-invalidité et de lutte contre la fraude sociale.

Dans la majorité des actions précitées, on tend vers une collaboration renforcée entre les différents services fédéraux d’inspection sociale. Des flux d’informations sont échangés et croisés pour ainsi permettre une détection accrue et plus rapide de la fraude sociale. Chaque service d’inspection, dont le Service du contrôle administratif (SCA) de l’INAMI, participe de surcroît au projet « DATA MINING BCSS assuré social ».

Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le cadre des travaux de la Banque carrefour de la sécurité sociale où, par voie d’analyse des différentes banques de données des institutions de sécurité sociale, des profils de risques sont établis. Ces profils peuvent déclencher des alarmes pour signaler des systèmes de fraude mis en place par des assurés sociaux.

À court terme, le même groupe de travail définira également des systèmes d’alarme uniformes. À cela s’ajoutera un système uniforme de suivi des actions qui sont entreprises à la suite de ces alarmes.

Si un montant indûment octroyé est constaté dans le secteur des indemnités ou dans celui des soins de santé, les prestations sont récupérées dans le délai de prescription de deux ans, comme prévu dans l’article 174, alinéa premier, 5° et 6°, de la loi coordonnée du 14 juillet 1994 relative à l’assurance obligatoire soins de santé et indemnités. Toutefois, chez un assuré social qui a commis une fraude, les indemnités et/ou soins de santé indûment octroyé(e)s sont récupéré(e)s dans un délai de prescription de cinq ans, comme prévu dans l’article 174, alinéa 4, de la même loi.

L’article 164, alinéa 10, de la même loi est entré en vigueur le 1er janvier 2009, en réponse au nombre important d’assujettissements fictifs. Cette disposition implique que si l’affiliation ou l’inscription en une qualité erronée résulte de manœuvres frauduleuses, les prestations indûment octroyées dans le secteur des soins de santé sont toujours à récupérer auprès de l’assuré social, que l'affiliation ou l'inscription puisse, ou non, être régularisée par la prise en considération d'une autre qualité valable. Cette disposition ne s’applique pas aux éventuelles personnes à charge.

L’article 168 quinquies de la même loi prévoit enfin des sanctions administratives qui peuvent être infligées à l’assuré social qui a acquis le droit aux indemnités ou aux soins de santé sur la base d’une fausse déclaration ou d’un faux document. Dans le secteur des soins de santé, une amende de maximum 500 EUR peut être infligée. Dans le secteur des indemnités, l’assuré peut être exclu du droit aux indemnités pendant une période de maximum 200 jours.

2. Les chiffres qui sont disponibles à l’INAMI pour la période de 2008 à 2010 inclus portent sur les aspects suivants :

  • cumul d’indemnités d’incapacité de travail et d’activités non autorisées mais déclarées à l’ONSS ;

  • cumul d’indemnités d’incapacité de travail et d’activités non autorisées et non déclarées à l’ONSS (travail au noir) ;

  • cumul d’indemnités d’incapacité de travail et d’indemnités de rupture de contrat de travail ;

  • assujettissements fictifs à la sécurité sociale.

Avant 2008, les actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la fraude sociale concernaient essentiellement les cumuls d’indemnités d’incapacité de travail et d’activités non autorisées et non déclarées à l’ONSS. Par conséquent, les seuls chiffres disponibles pour cette période concernent le secteur des indemnités.

Compte tenu de cette remarque, les montants indus suivants ont été constatés :

Indu fraude sociale

2010

5.654.123,94

2009

8.709.765,61

2008

12.634.880,41

2007

1.879.357,07

2006

2.423.820,77

2005

3.225.904,56

Les chiffres précités accusent pour 2008 un montant d’indu élevé. Ce montant s’explique par la lutte contre la fraude sociale renforcée à partir de cette année-là. Les années suivantes, l’indu est toujours supérieur à celui des années antérieures à 2008 mais inférieur à celui de 2008. Cela s’explique par une approche préventive accrue de la fraude sociale dans le cadre de laquelle le SCA incite les organismes assureurs à effectuer eux-mêmes des contrôles de cumuls.

Le programme néerlandais « Handhavings-programma » vise à réaliser une économie de 180 millions d'euros sur une période de quatre ans. Il n’est pas évident de faire une comparaison avec les chiffres précités car le chiffre cible néerlandais concerne, d’une part, le secteur de l’emploi et l’assurance maladie-invalidité, et, d’autre part, une période située dans le futur.

3. Un aperçu des mesures déjà implémentées a été présenté en réponse à la première question.

4. Ici également, les chiffres disponibles pour la période de 2008 à 2010 inclus concernent les aspects suivants :

  • cumul d’indemnités d’incapacité de travail et d’activités non autorisées mais déclarées à l’ONSS ;

  • cumul d’indemnités d’incapacité de travail et d’activités non autorisées et non déclarées à l’ONSS (travail au noir) ;

  • cumul d’indemnités d’incapacité de travail et d’indemnités de rupture de contrat de travail ;

  • assujettissements fictifs à la sécurité sociale.

Avant 2008, les actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la fraude sociale concernaient essentiellement les cumuls d’indemnités d’incapacité de travail et d’activités non autorisées et non déclarées à l’ONSS. Par conséquent, les seuls chiffres disponibles pour cette période concernent le secteur des indemnités.

Compte tenu de cette remarque, voici un aperçu du nombres de constatations faites et du nombre de sanctions infligées :


Nombres de constatations

Nombres de sanctions

2010

665

347

2009

1.293

771

2008

1.026

198

2007

273

275

2006

255

235

2005

375

259

Il est possible que plusieurs sanctions soient mentionnées pour diverses infractions par dossier de contrôle. Par conséquent, il se peut que le nombre de sanctions soit supérieur au nombre de constatations faites.

5. Pour la période de 2008 à 2010 inclus, 71 dossiers de fraude éventuelle en matière de domicile ont été ouverts et clôturés. Dans ce contexte, 22 sanctions ont été infligées à des assurés sociaux.

1. – 5. A l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés la politique en matière de lutte contre la fraude aux prestations familiales est axée sur l’information nécessaire au gestionnaire de dossier, laquelle est vérifiée au maximum sur base de données en provenance de sources authentiques. Les mécanismes mis en place permettent de lutter préventivement contre la fraude aux prestations familiales. Par ailleurs, l’Office s’efforce de continuer à perfectionner les mécanismes mis en place afin d’optimaliser la lutte contre la fraude aux prestations familiales.

Avec la création du Cadastre des allocations familiales comme répertoire unique et le développement de l’échange automatisé des données électroniques, l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés met à disposition des organismes d’allocations familiales un système étanche et efficace pour la gestion des dossiers.

Ce Cadastre constitue l’instrument de lutte contre la fraude sociale pour le secteur des allocations familiales pour travailleurs salariés, en prévenant les cumuls via une procédure automatisée de rejet de tout double paiement pour un même enfant au cours d’une même période et via un cross-contrôle permanent entre les données d’attribution et la réalité.

Comme instrument de lutte contre la fraude sociale, le Cadastre a deux caractéristiques fondamentales : il permet un cross-contrôle des données et il est un outil de prévention des cumuls.

A. Cross-contrôle des données

Dans le cadre de la lutte contre la fraude sociale, l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés effectue un cross-contrôle des données du Cadastre à deux niveaux: interne, par rapport aux données reprises dans les bases de données internes du réseau secondaire (organismes d’allocations familiales) et externe, par rapport aux données en provenance des sources authentiques.

1. Cross-contrôle interne

Le Cadastre des allocations familiales reflète le plus fidèlement possible la totalité des droits à l’examen, refusés, en paiement, ou en débit.

L'office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés contrôle les données intégrées au Cadastre aux niveaux de leur complétude, de leur cohérence et de leur qualité. L’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés contrôle aussi les mises à jour du Cadastre de manière à s’assurer que celui-ci traduise au maximum la réalité au moment de la consultation des données.

2. Cross-contrôle externe

Le Cadastre permet la transmission automatique de messages électroniques aux organismes d’allocations familiales.

Grâce à ces échanges électroniques, l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés assure un suivi et un contrôle automatique des données du Cadastre des allocations familiales et des données familiales et socioprofessionnelles de source authentique en provenance des fournisseurs externes tels que notamment le Registre national, le Registre de la Banque-Carrefour de la sécurité sociale, l’Office national de la sécurité sociale, l’Office national de l’emploi, le Répertoire général des travailleurs indépendants et le Fonds des accidents du travail.

L’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés a également mis en production des messages électroniques en distribution avec le fonds d’assurance maladie-invalidité (la caisse d’assurance maladie), la Direction Générale Handicapés du SPF sécurité sociale et la Communauté flamande, et en consultation avec le secteur du chômage.

Chiffres concernant le nombre de messages électroniques

2008: 34 022 096.

2009: 35 615 038.

2010: 38 332 321.

Par ailleurs, afin de renforcer ses actions en matière de lutte contre la fraude aux prestations familiales, l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés s’est engagé dans son contrat d’administration 2010-2012, à développer des nouveaux messages électroniques.

Il s’agit des messages électroniques relatifs :

  • aux revenus en provenance de source sociale;

  • aux inscriptions des étudiants dans les Communautés française et germanophone;

  • aux indemnités d’assurance maladie-invalidité;

  • aux accidents du travail;

  • aux enfants placés;

  • aux pensionnés.

3. Contrôles à domicile

Les informations qui ne peuvent être transmises électroniquement sont récoltées par le biais de formulaires et vérifiées par le biais de contrôles à domicile. Ces contrôles sont exécutés en première instance pour vérifier la concordance entre la situation réelle de la famille telle qu’elle découle de la visite à domicile et la situation de la famille telle qu’elle découle des données électroniques. En cas de différence entre les deux réalités, il peut être question de fraude d’octroi. Ces contrôles permettent de vérifier si les familles remplissent les conditions d’octroi des prestations familiales telles qu’elles leurs sont octroyées.

Ces contrôles sont organisés, axés sur des groupes cibles tels que les prestations familiales garanties, les familles d’orphelin, les personnes qui sont chômeuses depuis plus de six mois et qui perçoivent ou non un supplément social, les familles monoparentales…

Ces groupes cibles bénéficient de prestations familiales, le cas échéant à un taux majoré, en fonction d’exigences en matière de cohabitation et/ou de revenu.

Les contrôles organisés auprès de ces groupes cibles ont pour but tant de déceler des droits non reconnus que d’éviter des abus résultant d’une situation familiale réelle divergente de la situation officielle, ou d’une situation de revenus ne faisant à ce jour pas l’objet de transmission automatique par le biais des messages électroniques.

Chiffres


Nombres de contrôles à domicile effectués

Récupérations

Paiements supplémentaires

2008

37.352

251.782,88

714.740,93

2009

34.984

260.574,04

758.908,90

2010

28.904

140.077,48

792.028,49

L’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés ne dispose pas des chiffres par région ou par province.

B. Outil de prévention des cumuls

Par cumul, il faut entendre deux ou plusieurs périodes de paiement valides qui se chevauchent pour un même enfant bénéficiaire dans plusieurs dossiers différents.

Grâce à une procédure automatisée de contrôles, le Cadastre des allocations familiales rejette automatiquement tout double paiement d’allocations familiales pour un même enfant bénéficiaire au cours d’une même période.

C. Conclusion de l’ Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés.

Il résulte clairement des développements qui précèdent que la politique de l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés, en matière de lutte contre la fraude aux prestations familiales, est axée sur l’information nécessaire au gestionnaire de dossier, laquelle est vérifiée au maximum sur base de données en provenance de sources authentiques, et contrôlée régulièrement. L’Office ne dispose cependant pas des chiffres par région ou par province.

Les mécanismes mis en place par l’Office national d’allocations familiales pour travailleurs salariés permettent de lutter préventivement contre la fraude aux prestations familiales. Par ailleurs, l’Office s’efforce de continuer à perfectionner les mécanismes mis en place afin d’optimaliser la lutte contre la fraude aux prestations familiales.

Het Nederlands handhavingsprogramma voor de periode van 2011 – 2014 legt de nadruk op een hardere aanpak van de sociale fraude in de sociale zekerheid en de arbeidsregelgeving. In totaal zou deze vernieuwde aanpak voor 180 miljoen euro aan besparingen in de betreffende sectoren moeten betekenen.

Voor de sector sociale zekerheid steunt die hardere aanpak op twee pijlers: een repressieve en een preventieve aanpak.

De repressieve aanpak in Nederland houdt globaal gezien het volgende in :

  • de ten onrechte verleende uitkeringen worden teruggevorderd;

  • de sancties worden aangescherpt. (Dit houdt in dat bij uitkeringsfraude een schorsing van drie maanden wordt opgelegd);

  • door het delen van informatie tussen verschillende instanties en door een slimme analyse van die informatie wordt de pakkans verhoogd;

  • men streeft naar een verhoogde samenwerking van het Ministerie van Sociale Zaken en Werkgelegenheid (SZW) met haar partners. Hierbij komt de nadruk te liggen op ondersteuning van de gemeenten door onder meer de Sociale Inlichtingen- en Opsporingsdienst (SIOD) en het stimuleren van handhaving door de gemeenten.

De preventieve aanpak in Nederland gaat als volgt:

  • burgers en bedrijven krijgen voorlichting over de sociale zekerheidsreglementering. Deze strategie steunt op het principe van empowerment: als burgers de reglementering kennen dan zullen zij een overtreding van zichzelf of anderen voorkomen of aangeven. Die aangifte kan gebeuren via daartoe opgerichte meldpunten;

  • daarnaast streeft men naar het uitwerken van risicoprofielen.

In deze hele aanpak zal er bijzondere aandacht zijn voor de bestrijding van de witte fraude. De voortgang van de aanpak zal jaarlijks worden opgenomen in de integrale rapportage handhaving. Hiervoor is het noodzakelijk om het niet–naleven van de reglementering zoveel mogelijk meetbaar te maken.

Vooraleer een vergelijking kan worden gemaakt met de Belgische situatie dient eerst te worden vermeld dat de arbeidsvoorziening, de ziekte– en invaliditeitsverzekering en de kinderbijslag voor werknemers in het Belgische sociale zekerheidsmodel ondergebracht zijn bij drie autonome overheidsinstellingen, namelijk de Rijksdienst voor arbeidsvoorziening (RVA), het Rijksinstituut voor ziekte– en invaliditeitsverzekering (RIZIV) en de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers (RKW). Dit in tegenstelling tot het Nederlandse model waar deze drie sectoren onder de bevoegdheid van het Ministerie van Sociale Zaken en Werkgelegenheid vallen.

Ik kan u alleen informatie meedelen van het Rijksinstituut voor Ziekte– en Invaliditeitsverzekering (RIZIV) en van de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers (RKW). De Rijksdienst voor Arbeidsvoorziening (RVA) valt onder de bevoegdheid van mijn collega mevrouw Joelle Milquet, Minister van Werk.

1. Voor wat betreft het Rijksinstituut voor Ziekte– en Invaliditeitsverzekering (RIZIV) is er de laatste jaren een verhoogde aanpak van de diverse fenomenen binnen het domein van de sociale fraude. De acties die door de Dienst voor administratieve controle (DAC) van het RIZIV worden ondernomen in de strijd tegen de sociale fraude, kaderen in het actieplan tegen sociale fraude van de regering en de Sociale Inlichtingen- en Opsporingsdienst (SIOD). Als overkoepelende dienst ondersteunt en coördineert de Sociale Inlichtingen- en Opsporingsdienst (SIOD) de federale sociale inspectiediensten in hun strijd tegen de illegale arbeid en de sociale fraude.

Voor wat betreft de sociale fraude kan er bij de Dienst voor administratieve controle (DAC) van het RIZIV in grote lijnen een onderscheid worden gemaakt tussen volgende types van fraude:

  • de witte fraude;

  • het zwartwerk;

  • de fictieve onderwerping;

  • de onrechtmatige onderwerpingen van bedrieglijke aard;

  • de domiciliefraude.

De resultaten van de aanpak van de sociale fraude worden jaarlijks gebundeld in een overzichtsrapport. Dit rapport, in voege sinds 2008, is één van de recente initiatieven om de acties naar fraudebestrijding toe te visualiseren.

Wat betreft de witte fraude heeft het RIZIV zich ertoe verbonden om vanaf 2008 jaarlijks de niet–toegelaten cumulatie op te sporen van arbeidsongeschiktheids-uitkeringen met door een bezoldiging gedekte dagen die bij de Rijksdienst voor Sociale Zekerheid (RSZ) zijn aangegeven. Ofwel betreft dit een activiteit ofwel een vergoeding wegens verbreking van de arbeidsovereenkomst. Om die gevallen van cumulatie op te sporen en te controleren maakt de Dienst voor administratieve controle (DAC) van het RIZIV gebruik van de techniek van datamatching of de kruising van de DMFA (Déclaration multifonctionele/Multifunctionele Aangifte)–gegevens met de invaliditeitsuitgaven. De verzekeringsinstellingen beschikken eveneens zelf over die DMFA–gegevens en in het kader van hun opdracht zijn zij verplicht om controles op cumulaties uit te voeren. Daar de verzekeringsinstellingen zelf over de gegevens beschikken, worden zij via deze DAC controle preventief aangezet zelf de nodige acties te ondernemen.

In het kader van de cumulatie van arbeidsongeschiktsheidsuitkeringen met een niet–aangegeven activiteit werd de Directie Sociale Controle (DSC) geïntegreerd in de Dienst voor administratieve controle (DAC). De DSC spitst zich toe op de strijd tegen zwartwerk en sluikwerk. Deze dienst beschikt over een 25- tal sociaal controleurs die aan de hand van enquêtes op het terrein de personen opsporen die in het genot zijn van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen en die een niet–toegelaten activiteit hebben hernomen zonder hiervoor de toestemming van de adviserend geneesheer te hebben gekregen.

Voor wat betreft de fictieve onderwerpingen werd de Dienst voor administratieve controle (DAC) van het RIZIV, in samenwerking met de gerechtelijke instanties, belast met de behandeling van verscheidene omvangrijke fraudedossiers in de sociale zekerheid. Onderzoek heeft een wijdvertakt systeem van netwerken blootgelegd die er op verschillende manieren voor zorgen dat valse uitkeringsgerechtigden allerlei uitkeringen en bijdragen kunnen verkrijgen zonder hier recht op te hebben. Om het hoofd te bieden aan het grote aantal te behandelen dossiers werd er in juni 2008 beslist om een samenwerkingsverband met de verzekeringsinstellingen op te stellen. Een procedure werd uitgewerkt om de resultaten van het onderzoek van de dossiers door de verzekeringsinstellingen te communiceren aan het RIZIV, die daaropvolgend een kwaliteitscontrole verricht. Om deze dossiers te kunnen behandelen is er eveneens een noodzakelijke uitwisseling van informatie met de Rijksdienst voor Arbeidsvoorziening (RVA) en met de Rijksdienst voor Sociale Zekerheid (RSZ).

Ook gevallen die betrekking hebben op onrechtmatige onderwerpingen worden aangeleverd door de RSZ. Indien blijkt dat deze gevallen van bedrieglijke aard zijn, volgt een verder onderzoek van het dossier bij de verzekeringsinstelling. Er is sprake van een bedrieglijke aard indien de sociaal verzekerde is onderworpen aan de sociale zekerheid in de verkeerde regeling met het oog op het verkrijgen van hogere uitkeringsbedragen.

Voor het opsporen van domiciliefraude ten slotte wordt er samengewerkt met de steden en gemeenten en meer bepaald met de lokale politie. Naar aanleiding van een klacht kan er immers een vermoeden ontstaan dat de gezinssamenstelling zoals die is vermeld in het Rijksregister der natuurlijke personen niet overeenstemt met de werkelijke gezinssituatie. Dit heeft een mogelijke invloed op de uitkeringen verleend in een tijdvak van invaliditeit vermits die uitkeringen variëren naargelang de gezinssituatie van de sociaal verzekerde. Om een klacht te verifiëren vraagt de Dienst voor administratieve controle (DAC) van het RIZIV aan de lokale politie om de situatie ter plaatse vast te stellen en die vaststellingen over te maken. Voor het overige is er in tegenstelling tot het Nederlandse model in de Belgische ziekte- en invaliditeitsverzekering geen specifieke bevoegdheid weggelegd voor de steden en gemeenten in het beheer van de ziekte- en invaliditeitsverzekering en in de strijd tegen de sociale fraude.

In de meerderheid van de bovenvermelde acties wordt een verhoogde samenwerking tussen de verschillende federale inspectiediensten beoogd. Informatiestromen worden uitgewisseld en gekruist om zo te komen tot een betere en snellere opsporing van sociale fraude. Elke inspectiedienst, zo ook de Dienst voor administratieve controle (DAC) van het RIZIV, neemt daarenboven deel aan het project “DATA MINING KSZ sociaal verzekerde”.

Dit betreft een project in het kader van de werkzaamheden van de Kruispuntbank van de sociale zekerheid waar via analyse van de verschillende databanken van de instellingen van sociale zekerheid risicoprofielen opgesteld worden, die een indicatie kunnen zijn voor georganiseerde fraudesystemen door sociaal verzekerden.

Dezelfde werkgroep zal eveneens op korte termijn uniforme alarmen definiëren. Daarnaast zal er ook een uniforme werkwijze ontwikkeld worden voor de opvolging van de acties die ondernomen worden naar aanleiding van deze alarmen.

Indien een ten onrechte verleend bedrag wordt vastgesteld in de sector uitkeringen of in de sector geneeskundige verzorging, worden de prestaties teruggevorderd binnen de tweejarige verjaringstermijn zoals bedoeld in artikel 174, 1e alinea, 5° en 6° van de wet gecoördineerd op 14 juli 1994 betreffende de verplichte verzekering voor geneeskundige verzorging en uitkeringen. Bij de sociaal verzekerde die fraude heeft gepleegd, worden de ten onrechte verleende uitkeringen en/of geneeskundige verzorging echter teruggevorderd binnen de vijfjarige verjaringstermijn zoals bedoeld in artikel 174, 4e alinea van diezelfde wet.

Als antwoord op de grote omvang van het aantal fictieve onderwerpingen is vanaf 1 januari 2009 artikel 164, 10e alinea van dezelfde wet in voege. Die bepaling houdt in dat indien de aansluiting of inschrijving in een verkeerde hoedanigheid het gevolg is van bedrieglijke handelingen de ten onrechte verleende prestaties in de sector genees-kundige verzorging steeds worden teruggevorderd van de sociaal verzekerde, ongeacht of de aansluiting of inschrijving in een verkeerde hoedanigheid kan worden geregulariseerd door het in aanmerking nemen van een andere geldige hoedanigheid. Voor de eventuele personen ten laste is deze bepaling niet van toepassing.

Artikel 168 quinquies van dezelfde wet voorziet ten slotte in administratieve sancties die kunnen worden opgelegd aan de sociaal verzekerde die op basis van valse verklaringen of documenten het recht op uitkeringen of op geneeskundige verzorging heeft verkregen. In de sector van de geneeskundige verzorging kan er een geldboete worden opgelegd van maximaal 500 EUR. In de sector uitkeringen kan men worden uitgesloten van het recht op uitkeringen gedurende maximum 200 dagen.

2. De cijfers die beschikbaar zijn bij het RIZIV voor de periode van 2008 tot en met 2010 hebben betrekking op de volgende aspecten:

  • cumulatie van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen met activiteiten waarvoor geen toestemming is verleend maar die wel zijn aangegeven bij de RSZ;

  • cumulatie van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen met activiteiten waarvoor geen toestemming is verleend en die niet zijn aangegeven bij de RSZ (zwartwerk);

  • cumulatie van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen met vergoedingen wegens verbreking van de overeenkomst;

  • en de fictieve onderwerpingen aan de sociale zekerheid.

Vóór 2008 hadden de acties die in het kader van de strijd tegen de sociale fraude werden ondernomen, voornamelijk betrekking op de cumulaties van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen met activiteiten waarvoor geen toestemming was verleend en die niet bij de RSZ waren aangegeven. Bijgevolg zijn er voor die periode enkel cijfers beschikbaar in de sector uitkeringen.

Hiermee rekening houdende werden volgende onverschuldigde bedragen vastgesteld:

Onverschuldigd bedrag sociale fraude

2010

5.654.123,94

2009

8.709.765,61

2008

12.634.880,41

2007

1.879.357,07

2006

2.423.820,77

2005

3.225.904,56

Bovenstaande cijfers tonen in 2008 de vaststelling van een hoog onverschuldigd bedrag. Dit is het gevolg van de verhoogde aanpak van de sociale fraude vanaf dat jaar. De daaropvolgende jaren is het onverschuldigd bedrag nog steeds hoger dan vóór 2008, maar lager dan in 2008. Dat laatste is te verklaren door een toenemende preventieve aanpak waarbij de verzekeringsinstellingen door de DAC worden aangezet om zelf controles op cumulaties uit te voeren.

Het Nederlandse handhavingsprogramma streeft een besparing van 180 miljoen euro na over een periode van 4 jaar. Het is niet evident een vergelijking te maken met de bovenstaande cijfers omdat het Nederlandse streefcijfer enerzijds betrekking heeft op de sector arbeidsvoorziening én op de ziekte – en invaliditeitsverzekering en anderzijds betrekking heeft op een periode in de toekomst.

3. Van de reeds geïmplementeerde maatregelen wordt een overzicht gegeven in het antwoord op de eerste vraag.

4. Ook hier geldt dat de cijfers, beschikbaar voor de periode van 2008 tot en met 2010, betrekking hebben op de volgende aspecten:

  • cumulatie van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen met activiteiten waarvoor geen toestemming is verleend maar die wel zijn aangegeven bij de RSZ;

  • cumulatie van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen met activiteiten waarvoor geen toestemming is verleend en die niet zijn aangegeven bij de RSZ (zwartwerk)

  • cumulatie van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen met vergoedingen wegens verbreking van de overeenkomst;

  • en de fictieve onderwerpingen aan de sociale zekerheid.

Vóór 2008 hadden de acties die in het kader van de strijd tegen de sociale fraude werden ondernomen, voornamelijk betrekking op de cumulaties van arbeidsongeschiktheidsuitkeringen met activiteiten waarvoor geen toestemming was verleend en die niet bij de RSZ waren aangegeven. Bijgevolg zijn er voor die periode enkel cijfers beschikbaar in de sector uitkeringen.

Hiermee rekening houdende wordt een overzicht gegeven van het aantal vaststellingen en het aantal sancties:


Aantal vaststellingen

Aantal sancties

2010

665

347

2009

1.293

771

2008

1.026

198

2007

273

275

2006

255

235

2005

375

259

Per controledossier is het mogelijk dat er meerdere sancties worden gegeven voor verschillende inbreuken. Bijgevolg is het mogelijk dat het aantal sancties het aantal vaststellingen overschrijdt.

5. Voor de periode van 2008 tot en met 2010 werden er in totaal 71 gevallen van mogelijke domiciliefraude opgestart en afgehandeld. In dit kader werden er 22 sancties aan sociaal verzekerden opgelegd.

1. – 5. Voor wat betreft de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers is het beleid op het vlak van bestrijding van fraude inzake gezinsbijslag gericht op de informatie die nodig is voor de dossierbeheerders. Deze informatie wordt maximaal gecontroleerd op basis van de gegevens uit authentieke bron. Dankzij de ingestelde mechanismen is een preventieve strijd tegen fraude inzake kinderbijslag mogelijk. Daarnaast tracht de Rijksdienst de bestaande mechanismen te verfijnen om de strijd tegen fraude inzake kinderbijslag te optimaliseren.

Met de invoering van het Kadaster van de kinderbijslag als enig repertorium en de ontwikkeling van de geautomatiseerde uitwisseling van elektronische gegevens stelt de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers een waterdicht en efficiënt systeem voor het beheer van de dossiers ter beschikking van de kinderbijslaginstellingen.

Dit Kadaster is voor de kinderbijslagsector voor werknemers het instrument ter bestrijding van sociale fraude, aangezien het cumulaties voorkomt via een geautomatiseerde procedure die elke dubbele betaling uitsluit voor hetzelfde kind over dezelfde periode en via een permanente kruiscontrole tussen de toekenningsgegevens en de werkelijkheid.

Als instrument ter bestrijding van sociale fraude heeft het Kadaster twee grondkenmerken : het maakt een kruiscontrole van de gegevens mogelijk en het is een instrument ter voorkoming van dubbele betalingen.

A. Kruiscontrole van de gegevens

In het kader van de strijd tegen sociale fraude verricht de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers een kruiscontrole van de gegevens van het Kadaster op twee niveaus: intern, met betrekking tot de gegevens opgenomen in de interne databases van het secundair netwerk (kinderbijslag-instellingen) en extern, met betrekking tot de gegevens uit authentieke bron.

1. Interne kruiscontrole

Het Kadaster van de kinderbijslag weerspiegelt zo getrouw mogelijk alle rechten in onderzoek, geweigerd, in betaling of in debet.

De Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers onderzoekt de volledigheid, coherentie en kwaliteit van de in het Kadaster geïntegreerde gegevens. De Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers controleert ook de bijwerkingen van het Kadaster om zich ervan te vergewissen dat het Kadaster de werkelijkheid op het moment van de raadpleging van de gegevens maximaal weerspiegelt.

2. Externe kruiscontrole

Het Kadaster laat de automatische overdracht van de elektronische berichten aan de kinderbijslaginstellingen toe.

Dankzij deze elektronische uitwisselingen zorgt de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers voor een automatische opvolging en controle van de gegevens van het Kadaster van de kinderbijslag en van de gezins- en socioprofessionele gegevens uit authentieke bron afkomstig van externe leveranciers, zoals het Rijksregister, het register van de Kruispuntbank van de Sociale Zekerheid, de Rijksdienst voor Sociale Zekerheid, de Rijksdienst voor Arbeidsvoorziening, het Algemeen repertorium van de zelfstandigen en het Fonds voor arbeidsongevallen.

De Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers heeft ook gezorgd voor de implementatie van elektronische berichten voor distributie met het fonds voor ziekte- en invaliditeitsverzekering (het ziekenfonds), de Directie-Generaal Personen met een handicap van de FOD Sociale Zekerheid en de Vlaamse Gemeenschap en voor consultatie met de werkloosheidssector.

Cijfergegevens over het aantal elektronische berichten

2008: 34 022 096.

2009: 35 615 038.

2010: 38 332 321.

Daarnaast heeft de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers er zich in zijn bestuursovereenkomst 2010-2012 toe verbonden nieuwe elektronische berichten te ontwikkelen ter versterking van de acties betreffende de strijd tegen fraude inzake gezinsbijslag.

Het gaat om elektronische berichten betreffende :

  • de inkomens uit sociale bron;

  • de inschrijving van studenten in de Franse en Duitstalige Gemeenschap;

  • de ziekte- en invaliditeitsuitkeringen;

  • de arbeidsongevallen;

  • de geplaatste kinderen;

  • de gepensioneerden.

3. Controles aan huis

Informatie die niet elektronisch kan worden verstrekt wordt via formulieren opgevraagd en wordt via huisbezoeken gecontroleerd. Die controles worden in eerste instantie verricht om na te gaan of de werkelijke gezinssituatie zoals die blijkt uit het bezoek aan huis strookt met de gezinssituatie zoals die blijkt uit de elektronische gegevens. Bij verschil tussen de twee realiteiten kan sprake zijn van een toekenningsfraude. Deze controles maken het mogelijk na te gaan of de gezinnen voldoen aan de voorwaarden om recht te hebben op de gezinsbijslag die zij ontvangen.

Deze controles worden georganiseerd en zijn gericht op doelgroepen zoals gewaarborgde gezinsbijslag, gezinnen van wezen, personen die langer dan zes maand werkloos zijn en die een sociale toeslag al dan niet ontvangen, eenoudergezinnen, …

Deze doelgroepen genieten gezinsbijslag, eventueel aan een hogere schaal in functie van voorwaarden betreffende samenwoning en/of inkomen.

De controles bij deze doelgroepen strekken ertoe zowel niet erkende rechten op te sporen als misbruiken te voorkomen op grond van een werkelijke gezinssituatie die verschilt van de officiële situatie of van een inkomenssituatie waarvoor op heden geen automatische overdracht via elektronische berichten bestaat.

Cijfergegevens


Aantal uitgevoerde controles aan huis

Terugvorderingen

Bijbetalingen

2008

37.352

251.782,88

714.740,93

2009

34.984

260.574,04

758.908,90

2010

28.904

140.077,48

792.028,49

De Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers beschikt niet over cijfers per provincie of per regio.

B. Instrument om cumulaties te voorkomen

Onder “cumulatie” verstaat men twee of meer geldige betalingsperiodes die elkaar overlappen voor eenzelfde rechtgevend kind in verschillende dossiers.

Dankzij de geautomatiseerde controleprocedure verwerpt het Kadaster van de kinderbijslag automatisch iedere dubbele betaling van kinderbijslag voor hetzelfde rechtgevend kind tijdens eenzelfde periode.

C. Besluit van de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers.

Uit wat voorafgaat, blijkt duidelijk dat het beleid van de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers op het vlak van bestrijding van fraude inzake gezinsbijslag is gericht op de informatie die nodig is voor de dossierbeheerders en dat deze informatie maximaal wordt onderzocht op basis van gegevens uit authentieke bron en geregeld wordt gecontroleerd. De Rijksdienst beschikt echter niet over cijfers per provincie of per regio.

De door de Rijksdienst voor Kinderbijslag voor Werknemers ingestelde mechanismen maken een preventieve strijd tegen fraude inzake kinderbijslag mogelijk. Daarnaast tracht de Rijksdienst de bestaande mechanismen verder te perfectioneren om de strijd tegen fraude inzake kinderbijslag te optimaliseren.