SÉNAT DE BELGIQUE | ||||
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Session 2011-2012 | ||||
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1 décembre 2011 | ||||
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SÉNAT Question écrite n° 5-3848 | ||||
de Karl Vanlouwe (N-VA) |
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au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles |
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Forages pétroliers et gaziers entrepris par Chypre et menaces de la Turquie | ||||
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forage en mer exploration pétrolière gisement de gaz Turquie Chypre adhésion à l'Union européenne question de Chypre |
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Requalification de : demande d'explications 5-1229 Réintroduite comme : question écrite 5-4307 |
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SÉNAT Question écrite n° 5-3848 du 1 décembre 2011 : (Question posée en néerlandais) | ||||
Le gouvernement chypriote reconnu par la communauté internationale a commencé à prospecter des réserves de gaz et de pétrole en Méditerranée orientale, au sud et au sud-ouest de Chypre. Si Chypre, membre de l'UE, persiste dans ce projet, la Turquie menace d'une escalade dans le conflit qui les oppose. La Turquie, qui ne reconnaît pas Chypre, considère comme contestées les eaux dans lesquels Chypre veut forer. Selon le ministre turc de l'Énergie, Taner Yilmaz, les Turcs habitant le nord de l'île ont également droit aux richesses de cette zone. L'ambassadeur de Turquie auprès de l'UE, Selim Kuneralp, a confirmé ce point de vue lors d'une interview avec EUobserver le lundi 12 septembre, estimant que les gisements appartiennent aux deux communautés et qu'il ne convient pas d'en entamer l'exploitation tant qu'un accord n'a pas été atteint. En réaction, les Turcs ont aussi commencé à prospecter des réserves de gaz et de pétrole. En guise d'avertissement, le premier ministre Recep Erdogan a ajouté le lundi 19 septembre que des frégates et des avions turcs contrôleraient la zone en permanence. Le 15 septembre, le ministère turc des Affaires étrangères avait diffusé un communiqué déclarant qu'il protégerait les intérêts de la partie septentrionale de l'île si les forages continuaient. Dans la presse chypriote grecque, on note que le gouvernement grec aurait décidé, lors d'un conseil de cabinet, de ne pas intervenir dans le conflit, sauf si le territoire chypriote était menacé. La Turquie s'est aussi adressée directement à l'Union européenne. Le ministre turc Egemen Bagis a déclaré que l'Europe se trompe en croyant pouvoir exploiter ces gisements sans impliquer la Turquie. La Commission européenne a alors appelé la Turquie à s'abstenir de toute menace et a incité les deux parties à la retenue. - Le ministre peut-il confirmer que la Turquie, par la voix de plusieurs ministres dont le premier, a proféré des menaces envers Chypre ? - Peut-il estimer la crédibilité de ses menaces et leurs conséquences ? - Craint-il que - en cas de nouveaux forages gaziers chypriotes dans des zones contestées par la Turquie - la Turquie n'intervienne militairement ? - L'affaire a-t-elle déjà été discutée au Conseil de l'UE ? Si oui, avec quelles conclusions ? - Quels sont les effets de cette menace sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ? |