1-211

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Sénat de Belgique

Belgische Senaat

Annales parlementaires

Parlementaire handelingen

SÉANCES DU JEUDI 16 JUILLET 1998

VERGADERINGEN VAN DONDERDAG 16 JULI 1998

(Vervolg-Suite)

QUESTION ORALE DE M. DE DECKER AU VICE-PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DE LA DÉFENSE NATIONALE SUR « L'AVENIR DE L'HÔPITAL MILITAIRE DE BRUXELLES »

MONDELINGE VRAAG VAN DE HEER DE DECKER AAN DE VICE-EERSTE MINISTER EN MINISTER VAN LANDSVERDEDIGING OVER « DE TOEKOMST VAN HET MILITAIRE ZIEKENHUIS VAN BRUSSEL »

M. le président. ­ L'ordre du jour appelle la question orale de M. De Decker.

La parole est à M. De Decker.

M. De Decker (PRL-FDF). ­ Monsieur le président, il existe au nord de Bruxelles un bâtiment très important, l'hôpital militaire de Neder-over-Heembeek, qui a coûté des milliards à l'État belge et est aujourd'hui totalement sous-utilisé.

L'objet de ma question est de vous interroger sur vos intentions ­ même si je sais que l'on n'interroge pas un gouvernement sur ses intentions ­ quant à l'utilisation la plus rationnelle de ce bâtiment.

Aujourd'hui, il abrite toujours le service des grands brûlés, service exceptionnel dont on ne peut que se réjouir de sa qualité.

Pourquoi, monsieur le vice-premier ministre, ne pas aussi y installer, par exemple, toute l'administration du service médical du quartier Reine Elisabeth ? On me dit souvent que les multiples services qui y sont situés sont un peu à l'étroit. Pourquoi ne pas transférer à l'hôpital militaire l'ensemble de la structure du service médical ?

Je pense non seulement à l'administration du service médical de la Défense nationale, mais également à l'école médicale militaire de Gand, qui pourrait fort bien revenir dans ce bâtiment de Neder-over-Heembeek qui appartient au département de la Défense nationale. Pourquoi ne pas y établir aussi la pharmacie qui se trouve à Nivelles ?

Toutes ces structures se justifiaient pour une armée de 100 000 ou de 150 000 hommes, mais l'effectif actuel de 45 000 hommes ne justifie plus une telle dispersion de moyens.

M. le président. ­ Monsieur De Decker, selon les termes du Règlement, il conviendrait que vous vous limitiez à lire le texte de votre question.

M. De Decker (PRL-FDF). ­ Monsieur le président, la prochaine fois, je rédigerai ma question de manière plus élaborée pour pouvoir en dire davantage. Je lirai donc mon texte.

Le vice-premier ministre ne pense-t-il pas qu'il serait utile, afin d'en assurer un usage cohérent, de regrouper à l'hôpital militaire de Neder-over-Heembeek, outre le service des grands brûlés, l'administration du service médical, l'école du service médical actuellement située à Gand, la pharmacie militaire de Nivelles et une polyclinique générale au profit de toute la communauté militaire ?

Si M. le président le permet, j'ajouterai peut-être que d'autres structures pourraient aussi y être développées, comme le siège de la Croix-Rouge de Belgique ou, pourquoi pas, l'Hôpital des enfants de Brugmann. Cela mérite d'être étudié.

M. le président. ­ La parole est à M. Poncelet, vice-premier ministre.

M. Poncelet, vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale, chargé de l'Énergie. ­ Monsieur le président, le problème de l'utilisation cohérente des bâtiments de Neder-over-Heembeek fait l'objet de mon souci permanent et je puis vous confirmer que ce n'est pas un vain mot.

Sans doute savez-vous, monsieur De Decker, qu'un audit externe du service médical fut réalisé du temps de mon prédécesseur ? Il a conclu à la recherche d'une « colocalisation » sur le site de Neder-over-Heembeek de la pharmacie et de l'école du service médical. C'est d'ailleurs la solution à laquelle vous avez fait référence.

Cette solution, si elle paraît élégante à première vue, pose un certain nombre de problèmes. Il convient de définir au préalable l'avenir même de la fonction hospitalière militaire.

Il est clair, comme vous l'avez indiqué, que cette infrastructure est largement surdimensionnée par rapport aux besoins actuels des forces. De plus, transformer un hôpital, qui fut conçu comme tel, en zone de stock ou de hangars destinés à loger la pharmacie militaire présenterait une véritable difficulté architecturale. Les besoins à cet égard sont d'une toute autre nature.

Par ailleurs, ainsi que je l'ai répété à maintes reprises, il est impossible d'isoler de toute infrastructure médico-technique le service des grands brûlés, par exemple, qui est un service de pointe, ou d'autres services hospitaliers qui subsisteront de toute manière. Tous ces services ont besoin d'un environnement médical de pointe pour assurer en permanence les gardes 24 heures sur 24 et la continuité des soins. Tout cela m'amène à chercher une solution de « colocalisation ». Ainsi, l'hôpital militaire, qui restera une structure entièrement militaire, sera « colocalisé » avec une autre entité hospitalière civile. En effet, je n'ai pas pu, nonobstant des efforts répétés, trouver des partenaires médicaux ou paramédicaux désireux de s'installer sur le site de Neder-over-Heembeek dans des conditions satisfaisantes.

Le dossier d'une « colocalisation » est donc en cours de finalisation. J'espère être en mesure d'en saisir le Conseil des ministres au début du mois de septembre. Dès que cette décision sera prise, nous pourrons revoir et régler les autres dossiers, notamment celui de la pharmacie implantée à Nivelles et celui de l'école du service médical, située dans la région gantoise. Je pense qu'il faudra ensuite affiner les besoins de ces deux services. Dans l'hypothèse où ils ne viendraient finalement pas à Neder-over-Heembeek pour les raisons que je viens d'évoquer, il faudra en tout cas assurer leur propre « colocalisation » avec d'autres infrastructures militaires ou civiles afin de réduire leurs frais de fonctionnement.

M. le président. ­ La parole est à M. De Decker pour une réplique.

M. De Decker (PRL-FDF). ­ Monsieur le président, je remercie le vice-premier ministre pour sa réponse. Je crois qu'à partir du moment où la question de la localisation des bâtiments de l'OTAN a été tranchée et n'implique plus le bâtiment de Neder-over-Heembeek, écarté de ce dossier, il est effectivement temps de trouver une formule de « colocalisation » des services médicaux de l'armée et, le cas échéant, de services médicaux civils. C'est la raison pour laquelle je suggérais d'étudier le cas de l'Hôpital des enfants, qui pourrait éventuellement représenter une autre formule, bien que je ne possède pas d'opinion arrêtée à ce sujet.

M. le président. ­ L'incident est clos.

Het incident is gesloten.