Question écrite n° 5-6083

de Bert Anciaux (sp.a) du 20 avril 2012

à la ministre de la Justice

Prisons - Sécurisation - Utilisation de scanners

sécurité et gardiennage
établissement pénitentiaire

Chronologie

Question n° 5-6083 du 20 avril 2012 : (Question posée en néerlandais)

Durant le week-end des 14 et 15 avril 2012, la ministre a déclaré qu'elle ferait l'acquisition de « scanners » pour sécuriser les prisons. Cette annonce faisait suite à l'évasion de deux détenus dangereux de la prison d'Arlon.

J'apprécie particulièrement la décision de la ministre mais ce communiqué m'étonne. Presque tout le monde sait que la sécurisation des prisons laisse à désirer à tel point que ces établissements sont souvent de véritables passoires. Les fréquentes évasions le prouvent d'ailleurs, de même que les très nombreux biens illégaux, comme de la drogue et des armes, que les détenus se procurent aisément.

D'où mon étonnement. Alors que, dans presque tous les aéroports, le simple voyageur - soit quotidiennement des centaines de milliers de personnes - est soumis à des contrôles par scanner poussés jusqu'à l'absurde, en vue de la détection du moindre objet, comme un coupe-ongles ou une lime à ongles, il apparaît que des scanners vont maintenant être installés dans les prisons, comme s'il s'agissait d'une invention nouvelle.

1) Comment la ministre explique-t-elle qu'elle décide maintenant seulement d'acquérir et de placer des scanners alors que les informations les plus incroyables circulent à propos de trafic d'armes à l'intérieur des prisons ?

2) Comment se fait-il que des méthodes relativement simples de sécurisation ne soient appliquées que si tardivement dans les prisons ?

3) Existe-t-il d'autres techniques, utilisées par exemple dans les aéroports, qui pourraient également s'avérer utiles dans les établissements pénitentiaires ?

4) Que pense la ministre des propos téméraires d'un représentant d'un syndicat de gardiens de prison qui prétend que la ministre ne se soucie nullement de la sécurité du personnel pénitentiaire ?

Réponse reçue le 12 septembre 2012 :

1. Il ne s’agit pas de scanners mais de portiques de détection. La décision d’acheter de nouveaux portiques a été prise avant l’évasion de détenus de la prison d’Arlon. Le budget n’a été accordé que récemment.

2. Il existe déjà des mesures de sécurisation dans les prisons, comme par ex. les portiques de détection mais ceux-ci sont démodés, raison pour laquelle ils vont être partiellement remplacés.

3. Les body scanners, qui sont entre autre utilisés dans les aéroports, pourraient être placés dans certaines prisons. Cette possibilité est à l’étude.

4. Cette affirmation est totalement fausse. Je me soucie au contraire particulièrement de la sécurité dans les établissements pénitentiaires.