SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2021-2022 Zitting 2021-2022
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17 novembre 2021 17 november 2021
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Question écrite n° 7-1403 Schriftelijke vraag nr. 7-1403

de Latifa Gahouchi (PS)

van Latifa Gahouchi (PS)

à la vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales

aan de vice-eersteminister en minister van Buitenlandse Zaken, Europese Zaken en Buitenlandse Handel, en de Federale Culturele Instellingen
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Afghanistan - insécurité alimentaire - Aides humanitaires - Contribution européenne - Bilan - Conditionnalité - Pertinence du maintien Afghanistan - Voedselschaarste - Humanitaire hulp - Europese bijdrage - Balans - Voorwaardelijkheid - Belang van het behoud 
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Afghanistan
sécurité alimentaire
aide humanitaire
politique extérieure
Afghanistan
voedselzekerheid
humanitaire hulp
buitenlands beleid
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17/11/2021Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 16/12/2021)
9/12/2021Antwoord
17/11/2021Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 16/12/2021)
9/12/2021Antwoord
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Question n° 7-1403 du 17 novembre 2021 : (Question posée en français) Vraag nr. 7-1403 d.d. 17 november 2021 : (Vraag gesteld in het Frans)

«L'Afghanistan est maintenant parmi les pires catastrophes humanitaires au monde, si ce n'est la pire», a déploré David Beasley, le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM).

Cette déclaration reflète bien la précarité à laquelle sont confrontés les familles afghanes.

Depuis la prise de pouvoir par les talibans en août 2021, l'Afghanistan est entraîné dans une spirale de régressions qui semble sans fin en raison des effets combinés de quatre décennies de conflits, du réchauffement climatique et des crises économiques et sanitaires.

Aujourd'hui, la situation humanitaire est à tout le moins alarmante en Afghanistan.

Au-delà de la répression et des interdits, l'Afghanistan est au seuil d'une crise humanitaire sans précédent, car plus de la moitié de sa population sera cet hiver en situation d'insécurité alimentaire aigüe. En effet, dans les prochains mois, au milieu de l'hiver, près de 23 millions d'afghans vont cruellement manquer de nourriture. C'est le chiffre le plus élevé depuis que l'Organisation des Nations unies (ONU) a commencé à analyser ces données en Afghanistan il y a dix ans. Comme bien souvent, les femmes et les enfants seront les plus touchés.

Face à la pauvreté et à la faim, des familles afghanes ont cédé à l'impensable: échanger leurs propres enfants contre une somme d'argent pour pouvoir manger.

Dans de nombreux villages, la survie ne tient qu'aux rares distributions alimentaires. Au désespoir des familles, les cas de malnutrition sont accentués par la privation d'aides internationales sur lesquelles le pays reposait très largement.

En septembre 2021, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) annonçait qu'en en cas de suspension des aides financières internationales, le taux d'afghans vivant sous le seuil de pauvreté atteindrait 97 % de la population.

Ce constat est particulièrement glacial et effrayant. Nous sommes, comme socialistes, particulièrement inquiets quant à l'insécurité alimentaire qui se profile en Afghanistan dont le peuple paie le prix fort d'une fatalité qui leur échappe.

Ces questions relèvent de la compétence du Sénat du fait de leur transversalité. En effet, les Régions et les Communautés disposent de compétences internationales étendues et peuvent donc contribuer à définir la politique étrangère de notre pays. La sécurité alimentaire relève, à mon sens, de tous les niveaux de pouvoir.

Vu le drame humanitaire auquel nous assistons, j'en viens à mes questions:

1) Disposez-vous d'informations complémentaires? Quel est l'état de la situation?

2) Comment évaluez-vous les récentes déclarations des agences de l'ONU?

3) Quelles démarches comptez-vous entreprendre pour susciter une solidarité internationale avec un peuple qui n'a déjà que bien trop souffert?

4) Quel bilan faites-vous de la contribution européenne aux programmes d'aides humanitaires des Nations unies?

5) Face à l'urgence de la situation, vous semble-t-il réaliste que l'Union européenne (UE) persiste à assortir ses aides de conditionnalité avec l'Afghanistan?

 

«Afghanistan is nu een van de ergste humanitaire catastrofes in de wereld, zo niet de ergste». Dat zei David Beasley, uitvoerend directeur van het Wereldvoedselprogramma (WFP).

Met deze uitspraak betreurt hij de grote bestaansonzekerheid waarmee Afghaanse gezinnen te kampen hebben.

Sinds de machtsovername door de taliban in augustus 2021 wordt Afghanistan meegesleurd in een voortdurende negatieve spiraal vanwege de gecombineerde effecten van vier decennia aan conflicten, de klimaatopwarming en economische en sanitaire crisissen.

De humanitaire situatie in Afghanistan is op dit ogenblik ronduit alarmerend.

Afghanistan is in de greep van repressie en strikte verbodsbepalingen en staat op de rand van een ongeziene humanitaire crisis, want meer dan de helft van de bevolking zal deze winter te lijden hebben onder vergaande voedselonzekerheid. In de komende wintermaanden zullen er voor 23 miljoen Afghanen voedseltekorten zijn. Dat is het hoogste cijfer sinds de Verenigde Naties (VN) tien jaar geleden is begonnen met het verzamelen van deze gegevens. Zoals vaak het geval is, zullen vooral vrouwen en kinderen daardoor het hardst getroffen worden.

Geplaagd door armoede en honger werden Afghaanse gezinnen genoopt tot het ondenkbare: de eigen kinderen ruilen voor een som geld om te kunnen eten.

In vele dorpen valt er enkel te overleven dankzij de schaarse voedselbedeling. Tot wanhoop van vele gezinnen worden gevallen van ondervoeding nog verergerd omdat de internationale hulp waarvan het land al in sterke mate afhankelijk was, nu ook wegvalt.

In september 2021 kondigde het VN-ontwikkelingsprogramma (UNDP) aan dat wanneer de stroom van internationale financiële hulp zou opdrogen maar liefst 97% van de Afghaanse bevolking onder de armoedegrens zou belanden.

Deze ijzingwekkende vaststelling is extreem verontrustend. Wij, socialisten, zijn heel erg bekommerd om de voedselonzekerheid die Afghanistan in een wurggreep houdt en die de onmachtige bevolking zeer hard zal treffen.

Deze vragen vallen binnen de bevoegdheid van de Senaat omdat ze transversaal zijn. De Gewesten en de Gemeenschappen beschikken over uitgebreide internationale bevoegdheden en kunnen mee het buitenlands beleid van ons land uitstippelen. Voedselveiligheid is naar mijn mening een zaak van alle beleidsniveaus.

Gelet op het humanitaire drama dat zich nu afspeelt, heb ik de volgende vragen:

1) Beschikt u over bijkomende inlichtingen? Wat is de stand van zaken?

2) Hoe evalueert u de recente verklaringen van de agentschappen van de VN?

3) Wat wil u ondernemen om internationale solidariteit op te wekken met een volk dat al zo veel heeft geleden?

4) Hoe beoordeelt u de Europese bijdrage aan de programma's voor humanitaire hulp van de Verenigde Naties?

5) De situatie is hoogdringend. Vindt u het realistisch dat de Europese Unie (EU) voorwaarden blijft koppelen aan het verlenen van hulp?

 
Réponse reçue le 9 décembre 2021 : Antwoord ontvangen op 9 december 2021 :

1) La situation en Afghanistan est en effet catastrophique en raison des effets combinés de quatre décennies de conflits et de crises économiques, environnementales et sanitaires.

La FAO estime à environ 22,8 millions, le nombre d’Afghans qui devraient se trouver en phases 3 et 4 du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) d’ici mars 2022.

Une part conséquente de ces personnes souffrant d’insécurité alimentaire aiguë provient des régions rurales où les systèmes de subsistance agricoles sont au bord de l’effondrement.

En outre, les problèmes de liquidités et du secteur bancaire constituent un défi majeur et affectent un grand nombre de secteurs importants: santé, acheminement de l’aide alimentaire, médicaments, paiement des salaires, etc. Certains estiment d’ailleurs que si l’aide humanitaire constitue aujourd’hui la première priorité, les besoins sont tels qu’ils ne pourront pas être rencontrés si les problèmes économiques ne sont pas également traités.

Malgré ce constat alarmiste, les acteurs humanitaires et l’ONU relèvent quelques éléments encourageants: une amélioration de l’accès humanitaire, y compris dans des zones qui étaient inaccessibles il y a dix ans, un dialogue régulier (de OCHA) avec les Talibans, et le droit pour les travailleuses humanitaires d’exercer leur activité, bien que celui-ci soit entravé par l’obligation de porter le hijab et d’être chaperonnées par un homme en permanence.

2) Les récentes déclarations de l’ONU et de ses agences spécialisées dressent le même constat concernant le caractère très alarmant de la situation. À cet égard, il y a une convergence de vues sur le plan international, y compris au sein de l’UE.

3) Le suivi de la situation en Afghanistan dans tous ses aspects reste au centre de mes préoccupations. C’est en particulier le cas de la situation humanitaire et de la situation des droits humains, y compris ceux des femmes ou filles et des minorités. L’Afghanistan est à l’agenda de nombreuses réunions européennes et internationales, où la Belgique plaide activement en faveur de la poursuite du soutien au peuple afghan.

4) Depuis plus de vingt ans, l’UE est le plus important donateur d’assistance humanitaire à l’Afghanistan. Lors du G20 sur l’Afghanistan en octobre 2021, l’UE a annoncé une assistance humanitaire supplémentaire pour un montant de 300 millions d’euros et une contribution de 250 millions pour services de base (éducation, santé, etc.), dans le cadre d’un «Afghan Support Package» avoisinant le 1 milliard d’euros.

À ce titre, l’UE doit également être associée aux discussions politiques sur l’Afghanistan, qui se déroulent dans des formats divers.

L’UE doit être partie prenante aux décisions et ne pas se limiter à un rôle de «payeur».

5) Il convient d’établir une distinction entre différents types d’aide. L’assistance humanitaire européenne et internationale (ONU) n’est assortie d’aucune conditionnalité. L’objectif est de répondre le plus rapidement possible et de façon inconditionnelle aux besoins de la population. Des initiatives sont également mises en œuvre pour éviter que ce type d’assistance soit impacté par les sanctions américaines et onusiennes. À cette fin, des licences spéciales sont en préparation ou ont déjà été attribuées aux organisations internationales et aux ONG concernées. En outre, l’UE et d’autres partenaires like-minded envisagent un soutien aux services de base, tels que le secteur de la santé et de l’éducation. Les fonds pourraient être transférés aux organisations humanitaires via des «Trust Funds» gérés par le PNUD ou la Banque mondiale afin d’éviter un transfert d’argent au régime taliban qui n’est pas «reconnu» par la communauté internationale.

Par contre, l’aide au développement et à la reconstruction sera, le cas échéant, assortie de conditions qui seront précisées en temps opportun (lutte contre la corruption, bonne gestion, droits humains, etc.).

Pour plus de précisions sur l’aide humanitaire au bénéfice du peuple afghan, je vous invite à vous adresser à la ministre Kitir dont c’est la compétence.

1) De situatie in Afghanistan is inderdaad catastrofaal als gevolg van de gecombineerde effecten van vier decennia conflict, en economische, milieu- en gezondheidscrises.

De FAO schat dat tegen maart 2022 ongeveer 22,8 miljoen Afghanen in fase 3 en 4 zullen zitten van de geïntegreerde voedselzekerheidsclassificatie (IPC).

Een aanzienlijk deel van deze mensen die met acute voedselonzekerheid te kampen hebben, is afkomstig uit plattelandsgebieden waar het landbouwsysteem staat op instorten.

Bovendien zijn de liquiditeitsproblemen en de banksector een grote uitdaging en hebben zij gevolgen voor een aantal belangrijke sectoren: gezondheidszorg, verstrekking van voedselhulp, geneesmiddelen, uitbetaling van salarissen, enz. Sommigen beweren zelfs dat, hoewel humanitaire hulp vandaag de dag de hoogste prioriteit heeft, de behoeften van dien aard zijn dat zij niet kunnen worden vervuld tenzij ook de economische problemen worden aangepakt.

Ondanks deze alarmerende constatering hebben humanitaire hulpverleners en de VN enkele bemoedigende elementen vastgesteld: een verbetering van de toegang voor humanitaire hulp, ook in gebieden die tien jaar geleden ontoegankelijk waren, een regelmatige dialoog (van OCHA) met de Taliban, en het recht voor vrouwelijke hulpverleners om hun werkzaamheden uit te voeren, hoewel dit wordt belemmerd door de verplichting om een hijab te dragen en te allen tijde door een man te worden begeleid.

2) In recente verklaringen van de VN en de gespecialiseerde VN-agentschappen wordt op dezelfde wijze gewezen op de zeer alarmerende aard van de situatie. Er is sprake van convergentie van standpunten op internationaal niveau, ook binnen de EU.

3) De opvolging van de situatie in Afghanistan in al haar aspecten blijft een kernpunt van mijn bezorgdheid. Dat geldt in het bijzonder voor de humanitaire situatie en de mensenrechten, met inbegrip van die van vrouwen of meisjes en minderheden. Afghanistan is ook een agendapunt op tal van Europese en internationale bijeenkomsten waar België actief pleit voor de voortzetting van de steun aan het Afghaanse volk.

4) De EU is al meer dan twintig jaar de grootste donor van humanitaire bijstand aan Afghanistan. Tijdens de G20 over Afghanistan in oktober 2021, heeft de EU aanvullende humanitaire bijstand ten belope van 300 miljoen euro aangekondigd, alsmede een bijdrage van 250 miljoen euro voor «basisdiensten» (onderwijs, gezondheidszorg, enz.), als onderdeel van een «steunpakket voor Afghanistan» ten belope van bijna 1 miljard euro.

In dit verband moet de EU ook betrokken worden bij de politieke besprekingen over Afghanistan, die in verschillende fora plaatsvinden.

De EU moet bij de besluitvorming worden betrokken en zich niet beperken tot de rol van «betaler».

5) Er moet een onderscheid worden gemaakt tussen de verschillende soorten steun. De humanitaire hulp van de EU en de internationale gemeenschap (VN) is onvoorwaardelijk. Het doel is zo snel mogelijk en onvoorwaardelijk in te spelen op de behoeften van de bevolking. Er worden ook initiatieven genomen om ervoor te zorgen dat deze bijstand niet wordt getroffen door sancties van de VS en de VN. Daartoe zijn speciale vergunningen in voorbereiding of reeds verleend aan relevante internationale organisaties en NGO’s. Daarnaast overwegen de EU en andere gelijkgezinde partners om steun voor basisdiensten te verlenen, zoals gezondheids- en onderwijssector. De middelen zouden kunnen worden overgemaakt aan humanitaire organisaties via trustfondsen die worden beheerd door het UNDP of de Wereldbank, om te voorkomen dat geld wordt overgemaakt aan het Taliban-regime, dat niet wordt «erkend» door de internationale gemeenschap.

Anderzijds zullen, in voorkomend geval, aan de ontwikkelingshulp en de hulp voor wederopbouw voorwaarden worden verbonden die te zijner tijd nader zullen worden omschreven (corruptiebestrijding, goed beheer, mensenrechten, enz.).

Voor meer informatie over de humanitaire hulp aan het Afghaanse volk, kunt u zich wenden tot minister Kitir, die bevoegd is voor deze materie.