Santé

Baladeur ou appareil acoustique ?

Les jeunes qui ont l'habitude de se promener avec un baladeur ou des écouteurs dont le son est presque toujours réglé au maximum, risquent de devoir un jour les remplacer par un appareil acoustique.

Le Sénat ne veut pas rester insensible à ce problème.

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Photo Isopress-Sénépart

Il est scientifiquement prouvé que l'utilisation intensive de baladeurs et d'écouteurs, lorsque leur volume sonore est trop élevé, peut endommager l'ouïe de manière irrémédiable. Les médecins l'affirment : de plus en plus de jeunes amateurs de musique entendent mal.

D'ailleurs, les baladeurs ne sont pas les seuls attributs bruyants de l'actuelle culture des "jeunes". Les concerts pop et rock, les discothèques, les motocyclettes et les motos produisent davantage de bruit que les machines d'une usine.

Cependant, ce sont les baladeurs et les écouteurs qui posent le plus problème parce qu'ils sont plus utilisés et plus longtemps. Il semblerait qu'en moyenne les jeunes se servent de leur baladeur sept heures par semaine, et pour 20 % d'entre eux en mettant le son au maximum. Selon certains scientifiques, on est en train de produire toute une génération de malentendants sans que personne ne s'en inquiète.

La sénatrice Sabine de Bethune (CVP) et quelques collègues ne veulent pas que l'on en arrive là. Elles ont déposé une proposition de loi qui vise à limiter à 90 dB le volume sonore maximum des baladeurs et des écouteurs.

Le volume des baladeurs-jouets qui sont destinés aux oreilles sensibles des enfants ne pourrait lui pas excéder les 80 dB.

Les appareils doivent comporter une mise en garde claire et précise contre les dégâts qu'ils peuvent causer à l'ouïe.

Les auteurs de la proposition soulignent que le but n'est pas de freiner l'utilisation des baladeurs. Ils veulent uniquement protéger les oreilles des jeunes.

Le son des baladeurs qui sont actuellement sur le marché peut atteindre 120 dB. Cependant, même une exposition de courte durée à un niveau sonore supérieur à 90 dB est nuisible. D'ailleurs, dans les entreprises, les travailleurs sont obligés de se protéger les oreilles si le volume sonore excède les 90 dB.

Tous les sénateurs ont admis que des mesures de protection sont nécessaires. Cependant, la sénatrice Lisette Nelis-Van Liedekerke (VLD) a mis en garde contre une réglementation excessive et a plaidé en outre pour une approche plus générale par le biais d'une campagne d'information et de sensibilisation qui permettrait de responsabiliser davantage les jeunes.

Le projet de loi que le Sénat a adopté le 4 décembre 1997 à l'unanimité doit encore l'être par la Chambre de représentants.


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