1-201

SENAT DE BELGIQUE


SESSION ORDINAIRE 1997-1998
____


COMPTE RENDU ANALYTIQUE


SEANCE PLENIERE

Séance de l'apres-midi - Jeudi 25 juin 1998

________



SOMMAIRE




PRISE EN CONSIDERATION

QUESTIONS ORALES
de Mme Lizin (déclaration du ministre de l'intérieur);
de M. Bourgeois (conférence des donateurs à la Bosnie);
de M. Devolder (carte SIS en pharmacie);
de Mme Cornet d'Elzius (remboursement du Rinuzole);
de Mme Van der Wildt (conflit entre la SNCB et la S.A. Canal maritime);
de M. Ph. Charlier (SNCB et entreprise de transport en difficulté).

BIENVENUE A S.A. KAZIM ALI KHAN

QUESTIONS ORALES
Reprise de la discussion
de M. Verreycken (dossiers de parlementaires à la Sûreté de l'Etat);
de M. Foret (prévention en matière de sécurité routière).

CONFIRMATION DES ARRETES ROYAUX RELATIFS AU PRECOMPTE PROFESSIONNEL (Procédure d'évocation)

CAISSE D'AMORTISSEMENT - COMMISSION DE SURVEILLANCE

ORDRE DES TRAVAUX

RECOURS DEVANT LA COUR D'ARBITRAGE

VOTES NOMINATIFS
sur le projet de loi modifiant la loi du 3 avril 1953 d'organisation judiciaire, la loi du 15 juillet 1970 déterminant le cadre des tribunaux de commerce et modifiant la loi du 10 octobre 1967 contenant le Code judiciaire, la loi du 2 juillet 1975 déterminant le cadre du personnel des tribunaux de première instance et les articles 151 et 213 du Code judiciaire;
sur le projet de loi portant confirmation des arrêtés royaux relatifs au précompte professionnel (procédure d'évocation.)

PRISE EN CONSIDERATION

DEPOT DE PROJETS DE LOI

DEPOT D'UNE PROPOSITION

EVOCATION

NON-EVOCATION

PRATIQUES DU COMMERCE ET PROTECTION DU CONSOMMATEUR

MESSAGES DE LA CHAMBRE





_____________







PRESIDENCE DE M. SWAELEN, PRESIDENT

____



La séance est ouverte à 15 h 05 m.





PRISE EN CONSIDERATION



M. le Président. - L'ordre du jour appelle le vote sur la prise en considération de propositions.

Vous avez reçu la liste des différentes propositions à prendre en considération, avec indication des commissions auxquelles le Bureau envisage de les renvoyer.

Je prie les membres qui auraient des observations à formuler de me les faire connaître avant la fin de la séance.

Sauf suggestion divergente, je considérerai ces propositions comme prises en considération et renvoyées aux commissions indiquées par le Bureau.

M. Verreycken (Vlaams Blok) (en néerlandais). - Je demande le vote nominatif sur la prise en considération de la proposition de résolution relative à un recours devant la Cour d'arbitrage.





QUESTIONS ORALES

Déclaration du ministre de l'intérieur


Mme Lizin (PS). - Si la note interne de la gendarmerie « réforme des polices info » est correcte, vous auriez, monsieur le ministre, déclaré qu'il y aurait un danger d'immixtion des bourgmestres dans les zones unicommunales.

La note respecte-t-elle vos propos ?

Pouvez-vous préciser si c'est l'exercice de la fonction d'avis ou l'exercice de la responsabilité du bourgmestre qui est en cause et dans quel cas ?

M. Tobback, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur. - Il est exact que je fais le tour des provinces et que je rassemble les gendarmes non en service. Cet après-midi, je me rends à Anvers à 16 heures. Ce sera un test. Je verrai si les gendarmes préfèrent le football ou les explications sur la réforme.

Les gendarmes n'ont pas d'inquiétude sur le rôle futur du chef de corps mais bien sur celui du bourgmestre. Ils voient comment les bourgmestres en général traitent le personnel communal et cela leur fait peur. J'essaie de leur expliquer que la réforme des polices ne permettra plus que des nominations objectivées. Le bourgmestre ne pourra plus procéder à des recrutements ni attribuer des promotions par préférence politique. A l'avenir, il faudra procéder à des examens comparatifs. Bien sûr, le bourgmestre pourra toujours donner son avis.

Le rôle du bourgmestre vis-à-vis de la police zonale sera de même nature que celui que le ministre de l'intérieur exerce actuellement vis-à-vis du fonctionnement de la gendarmerie. Le chef de corps est responsable de l'organisation quotidienne tandis que l'aspect politique est du ressort du ministre. Dans la zone, le chef de corps fera le travail quotidien.

On peut constater que certains bourgmestres tentent de réglementer le travail quotidien. Le danger d'immixtion existe, même dans des dossiers judiciaires. Dans l'affaire Loubna Benaïssa, un bourgmestre a tenu une conférence de presse pour expliquer ce qu'on cherchait et pourquoi. Il n'en avait pas le droit. Un bourgmestre peut demander à ses policiers d'effectuer des contrôles mais il ne peut exiger qu'ils dressent des procès-verbaux dans une rue déterminée.

De ce que j'ai dit, je ne retire pas le moindre mot.

Mme Lizin (PS). - Je n'ai pas demandé au ministre de retirer quoi que ce soit mais de clarifier sa position sur le danger d'immixtion. Il faut que les autorités locales et fédérales se respectent mutuellement. Cela implique aussi que l'on fasse attention au vocabulaire pour ne pas induire de conflit.

A ce sujet, je dispose d'un document de la gendarmerie où des officiers posent la question du risque d'exclusion des officiers considérés comme trop rigides, au profit des commandants de brigade, plus habitués à être soumis aux autorités locales. Ce document a été faxé par des officiers. Il faut empêcher ce type de comportement qui prépare la guerre des polices.

M. Tobback, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur. - Je ne connais pas ce document qui me semble par ailleurs stupide. Apparemment, il s'agit d'un document à vocation syndicale.

Mme Lizin (PS). - Mais sa diffusion se fait par les circuits hiérarchiques.

M. Tobback, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur. - Cela n'a rien à voir avec ce que j'ai dit au Luxembourg. Je vous prie de croire qu'il y a vraiment au sein de la gendarmerie des officiers et des sous-officiers inquiets de l'arbitraire possible des bourgmestres. Ils les ont vu à l'oeuvre. Ici, au Sénat, ne siègent évidemment que de bons bourgmestres. (Sourires.) Sur le terrain, il y en a cependant beaucoup dont le comportement tend à donner raison à ces gendarmes inquiets.



Conférence des donateurs à la Bosnie


M. Bourgeois (CVP) (en néerlandais). - La conférence internationale des donateurs qui s'est tenue le 8 mai à Bruxelles a décidé de prévoir 1,25 milliard pour la reconstruction de la Bosnie. Au total, 48 pays donateurs et 30 organisations internationales se sont mis d'accord pour affecter l'argent au retour des réfugiés. Une partie importante des fonds irait à la zone serbe de la Bosnie.

La Belgique a-t-elle participé à la conférence et quelle somme notre pays met-il à disposition ? Qui contrôle l'affectation de l'argent ? Quelle est la contribution de notre pays dans le montant de 3,1 milliards de dollars fourni précédemment ? La Belgique accorde-t-elle également une aide matérielle ?

M. Derycke, ministre des affaires étrangères (en néerlandais). - Je me réjouis de cette question. La conférence de début mai n'était pas la première.

Un emprunt d'Etat d'un montant de 100 millions de francs sera inscrit pour la Bosnie au budget du ministère du commerce extérieur.

L'affectation de l'aide sera contrôlée par la banque mondiale, la commission de l'UE et le Haut Représentant de la communauté internationale pour l'exécution du processus de paix. Notre pays a octroyé 100 millions de francs en 1996 ainsi qu'en 1997. Au total, la Belgique a donné plus de 1,5 milliard de francs d'aide financière et matérielle d'origine tant gouvernementale que non gouvernementale.



Cartes SIS en pharmacie


M. Devolder (VLD) (en néerlandais). - Les organisations professionnelles APB et OPHACO ont participé activement à l'introduction de la carte SIS dans les pharmacies. Pourtant, des points noirs subsistent. Le lancement de la carte au 1er janvier 1999, est-il réaliste ? Quid de l'obligation d'avoir la carte sur soi, alors que des tiers vont chercher des médicaments chez le pharmacien avec cette carte ?

On dit que les lecteurs de carte déjà approuvés pour le secteur pharmaceutique sont inutilisables. Quand les appareils pourront-ils être mis en service ? L'intervention promise pour l'adaptation du logiciel des pharmacies déjà informatisées ne suffira pas pour compenser les frais des lecteurs de cartes SIS.

Le ministre est-il prêt à rembourser les frais réels ?

M. Derycke, ministre des affaires étrangères (en néerlandais). - Mme De Galan répond que l'APB, OPHACO et les firmes de logiciels ont collaboré activement à la préparation de la carte SIS, et ce en concertation avec la banque-carrefour.

Le gouvernement a pris en temps opportun les mesures nécessaires pour que les fournisseurs de l'appareillage de lecture puissent se préparer à l'introduction de la carte.

L'utilisation de la carte SIS est obligatoire à partir du 1er janvier 1999. Les pharmaciens pourront disposer de l'appareillage nécessaire à partir du 1er septembre 1998.

La carte n'est pas un document social, mais le pharmacien peut réutiliser les données de la carte SIS au cours du trimestre si le client n'est pas à même de présenter sa carte.

Sept appareils de lecture sont enregistrés à ce jour.

Les solutions informatiques requises seront développées par les pharmaciens qui disposent de leur propre système informatique ainsi que pour ceux qui n'en disposent pas.

APB, OPHACO et les firmes de logiciel respecteront le calendrier suivant : le 15 juillet, les premiers appareils seront livrés pour les tests, les appareils de lecture définitifs étant livrés le 1er septembre. Les firmes de logiciels disposent donc de quatre mois pour mettre les installations au point.

Il n'a pas été décidé de compenser tous les frais. Des économies seront également possibles, étant donné qu'il ne faudra plus de vignettes.

Le gouvernement a donc pris toutes les mesures nécessaires en temps opportun. Il espère que toutes les parties concernées apporteront leur collaboration.

M. Devolder (VLD) (en néerlandais). - Les organisations professionnelles ont effectivement promis leur collaboration, mais il y a de nombreux problèmes techniques d'exécution dont les pharmaciens ne peuvent pas être tenus responsables. Nous pensons que la date du 1er janvier 1999 ne sera pas respectée.

Les vignettes resteront nécessaires dans certains cas, de sorte qu'il y aura encore un double système.



Remboursement du Rinuzole


Mme Cornet d'Elzius (PRL-FDF). - Précédemment, la personne atteinte d'une maladie neuro-musculaire pouvait obtenir gratuitement le Rinuzole de la firme Rhône Poulenc. Cette intervention qui dure depuis trois ans devait permettre aux autorités compétentes de prendre une décision quant au remboursement de ce médicament.

La demande a été introduite auprès du ministère des affaires sociales depuis plus de 560 jours. Après de multiples vains rappels, Rhône Poulenc cesse son intervention gratuite. Informée de cela, la présidente de l'Association belge contre les maladies neuro-musculaires vous a interrogée et nous a appris que les experts de l'INAMI avaient refusé ce remboursement.

Où en est-on aujourd'hui et que peut-on espérer ? Quel est le nombre de patients atteints de cette maladie ?

M. Derycke, ministre des affaires étrangères. - Mme De Galan m'a demandé de vous donner la réponse suivante. - La non-admission au remboursement du Rinuzole est liée à une littérature scientifique insuffisante probante quant à son efficacité. Sur dix-huit mois d'observation, l'évolution vers la ventilation artificielle par atteinte des muscles respiratoires est retardée de deux mois. Il semblerait que la maladie est stabilisée après trois ou quatre mois de traitement et qu'il a un effet bénéfique sur certains symptômes. Toutefois, cette maladie ne peut pas encore être traitée par un médicament et le Rinuzole est le premier à apporter un espoir.

J'ai reçu des centaines de lettres de patients demandant que ce médicament soit remboursé. Au sein de mon cabinet se tient aujourd'hui une réunion avec les spécialistes des hôpitaux académiques du pays pour définir la valeur des études qui montrent l'efficacité du produit. Je proposerai l'admission au remboursement de ce médicament selon les critères les mieux définis par la littérature et l'expérience des cliniciens de terrain.

Rhône Poulenc accepte de réapprovisionner le médicament en usage humanitaire.

Enfin, le nombre de patients est de l'ordre de 300 par an, ce qui représente un coût de 40 millions pour l'AMI.

Mme Cornet d'Elzius (PRL-FDF). - Je suivrai avec intérêt l'évolution du dossier.



Conflit SNCB-S.A. Canal maritime


Mme Van der Wildt (SP) (en néerlandais). - Le conflit opposant la SNCB à la S.A. Canal maritime à propos de la manipulation du pont sur la ligne ferroviaire 54 Saint-Nicolas - Malines risque d'aboutir à un blocage des bateliers à la suite des nouveaux horaires. En effet, la navigation est sérieusement bloquée matin et soir.

Le Canal maritime est repris dans les « TEN » européens de la navigation intérieure et le « short sea shipping ». Il traite des trafics « just-in-time ». Ceux-ci risquent d'être déplacés si le passage est systématiquement bloqué. Face à l'enjeu économique et social, il doit être possible de trouver un consensus.

La modification des temps de manipulation du pont ferroviaire sur le Canal maritme a-t-elle fait l'objet d'une concertation préalable entre la SNCB et la S.A. Canal maritime ? Si non, pourquoi pas ? Dans l'affirmative, avec quel résultat ?

Comment seront dédommagés les bateliers ?

Le ministre invitera-t-il la SNCB à mettre au point rapidement et en concertation avec la S.A. Canal maritime une solution favorable pour les deux parties ?

M. Daerden, ministre des transports (en néerlandais). - Cette problématique a été examinée avec la S.A. Canal maritime en date de 9 juin. Pour les trains P, le pont doit être fermé un peu plus longtemps qu'avant l'introduction du nouvel horaire. Dès que possible, un train P et un voyage normal au départ de Saint-Nicolas seront supprimés pendant l'heure de pointe du soir. Ceci permet de garder le pont ouvert plus longtemps pendant ces heures de pointe. Une révision totale de l'horaire n'est actuellement pas possible.

Officiellement, la SNCB n'est pas mise au courant d'une demande de dommages et intérêts. Elle n'est pas tenue à un dédommagement quelconque étant donné que le nouvel horaire a été établi dans le cadre de sa mission de service public. La SNCB est néanmoins prête à examiner un règlement à l'amiable.

Mme Van der Wildt (SP) (en néerlandais). - On peut donc espérer une amélioration notamment pendant les heures de pointe du soir. Mais il y a encore le problème de l'heure de pointe du matin, où le pont est fermé pendant deux heures. Je note qu'une révision totale est impossible mais je constate que la modernisation du Canal maritime et des écluses a coûté des milliards. Maintenant, ce sont les grands bâteaux qui sont bloqués. Je constate donc qu'il y a un manque de coordination. Je plaide en faveur de la recherche d'une solution afin d'éviter des sanctions économiques dramatiques.

M. Daerden, ministre des transports. - Il est évident que la situation est difficile en termes de mobilité. Le passage de l'un empêche effectivement celui de l'autre. Nous avons essayé de trouver une solution raisonnable qu'il faudra encore affiner.



SNCB et entreprise de transport en difficulté


M. Ph. Charlier (PSC). - La division ABX de la SNCB s'intéresse à la reprise de l'entreprise de transport allemande Thyssen-Haniel qui connaît d'importantes difficultés financières. La division ABX a elle-même connu de lourdes pertes pendant de nombreuses années.

Est-il opportun et réaliste, maintenant que sa rentabilité est améliorée, d'investir dans une entreprise en difficulté ?

Comment ABX, qui n'est pas chargée d'une mission de service public, peut-elle se lancer dans une aventure aussi risquée ?





BIENVENUE A S.A. KAZIM ALI KHAN



M. Le président (en anglais). - J'ai le plaisir de saluer au nom de l'Assemblée son Altesse le Nabab de Rampur, membre de l'assemblée législative d'Uttar Pradesh. Je lui souhaite la bienvenue parmi nous ainsi qu'un bon séjour dans notre pays.





QUESTIONS ORALES

Reprise de la discussion


M. Daerden, ministre des transports. - Le 18 juin 1998, le conseil d'administration de la SNCB a approuvé l'achat des actions du groupe Thyssen-Haniel-Logistic qui assure l'activité logistique du groupe Thyssen.

Cette initiative placera la SNCB parmi les dix premiers acteurs européens des transports en général et de la logistique en particulier.

L'opération s'inscrit dans le cadre de l'autonomie accordée à la SNCB par la loi du 21 mars 1991. Elle ne concerne pas les missions de service public imparties à la SNCB. Celle-ci est libre de développer toutes les activités qui sont compatibles avec son objet social, ce qui est le cas en l'occurrence. En vertu de l'article 7 de la loi de 1991, elle peut constituer des succursales ou des agences en Belgique ou à l'étranger.

La décision prise par son conseil d'administration respecte scrupuleusement les dispositions de la loi relative aux prises de participation directes ou indirectes dans les filiales.

M. Ph. Charlier (PSC). - Votre analyse juridique est certes exacte mais le fait qu'ABX ne soit pas séparée de la SNCB m'inquiète. On risque en effet de ne pas voir clairement les mécanismes financiers en jeu. Je partage vos considérations sur les obligations de la SNCB mais il faudrait avoir une comptabilité claire et faire la distinction entre transport de marchandises et transport de personnes.

M. Daerden, ministre des transports. - La volonté de transparence comptable existe. Votre question montre toutefois les limites de la loi de 1991. Il n'est pas normal qu'on m'interpelle à tout moment sur des sujets qui sont du ressort du conseil d'administration de la SNCB.



Dossiers de parlementaires à la Sûreté de l'Etat


M. Verreycken (Vlaams Blok) (en néerlandais). - Lorsqu'on a appris que la Sûreté de l'Etat tenait des dossiers sur des parlementaires du Vlaams Blok, on a saisi le tribunal. Le tribunal de première instance à Bruxelles a constaté que la Sûreté de l'Etat violait en la matière la Convention européenne des Droits de l'Homme. Je suis donc surpris d'entendre M. Vanleysbeth déclarer la semaine dernière qu'il n'était pas conscient d'une atteinte à la loi.

En ce moment, nous essayons d'avoir accès à nos dossiers par une procédure auprès du Conseil d'Etat. Nous avons d'ailleurs appris que des dossiers sont également constitués sur d'autres parlementaires.

Le ministre peut-il me communiquer combien de parlementaires font l'objet de dossiers établis par la Sûreté de l'Etat ?

Quand les parlementaires auront-ils accès à leur propre dossier afin d'apporter des corrections conformément à la loi sur la vie privée, qui prévoit que chaque fichier doit pouvoir être corrigé par la personne concernée ?

M. Van Parys, ministre de la justice (en néerlandais). - Les dossiers individuels à la Sûreté de l'Etat sont constitués en fonction des objectifs de la Sûreté de l'Etat et conformément aux dispositions de la loi du 8 décembre 1992 sur la protection de la vie privée en ce qui concerne le traitement des données à caractère personnel.

Le traitement des données à caractère personnel indispensables à l'exercice de la mission de la Sûreté de l'Etat tombe sous l'application de la présente loi, plus particulièrement de l'article 3, § 3.

L'article 5 de cette même loi impose une restriction en ce qui concerne le traitement des données à caractère personnel, lequel ne peut avoir lieu que pour des objectifs clairement définis et légaux, l'utilisation des données ne pouvant être incompatible avec ces objectifs. En égard à ces objectifs, les données doivent en outre être suffisantes et pertinentes, sans être pléthoriques. La qualité de la personne et son éventuelle qualité de parlementaire ne sont dès lors pas primordiales.

Il serait par conséquent particulièrement contestable de communiquer des chiffres ou d'autres données sur la base de critères tels que l'appartenance éventuelle à une des Chambres législatives, lesquels n'ont pas de lien fonctionnel ou légitime avec l'application précitée de la loi du 8 décembre 1992.

En ce qui concerne la consultation ou l'accès à ces données, la loi du 8 décembre 1992 est claire : quiconque justifie de son identité est habilité à s'adresser gratuitement à la commission par la protection de la vie privée afin d'exercer son droit d'accès et de rectification en ce qui concerne le traitement des données gérées par la Sûreté de l'Etat.

Le ministre de la justice doit évidemment respecter la loi du 8 décembre 1992, sans préjudice des compétences du comité I. Ce comité permet aux parlementaires de contrôler les institutions qui recueillent des informations.

M. Verreycken (Vlaams Blok) (en néerlandais). - Je déduis de la réponse du ministre que des dossiers sont ou ont été effectivement établis. La Sûreté de l'Etat a apparemment le droit d'établir des dossiers, mais seulement dans le cadre de ses objectifs.

La Sûreté de l'Etat ne tient compte ni des observations des tribunaux de première instance ni de celle concernant la violation du Traité européen des Droits de l'Homme. Certains groupes se voient immédiatement reprocher la moindre atteinte au Traité européen des Droits de l'Homme, alors que M. Vanleysbeth n'est pas inquiété.

Je comprends la réserve du ministre lorsqu'il s'agit de citer des noms de personnes ayant fait l'objet d'un dossier. Mais je n'ai pas demandé une liste de noms mais seulement des chiffres.

M. Van Parys, ministre de la justice (en néerlandais). - La Sûreté de l'Etat doit agir conformément à ses objectifs et conformément à la loi, peu importe la qualité de la personne. Le ministre de la justice n'est pas habilité à se substituer au Comité I.



Prévention en matière de sécurité routière


M. Foret (PRL-FDF). - Le drame qui a anéanti une famille entière à Schilde ce dimanche 21 juin rappelle aux responsables politiques l'urgente nécessité de développer une politique de sécurité routière. Des voix se sont immédiatement élevées pour mener une politique de sécurité routière répressive. C'est une réaction compréhensible mais je dois constater que les diverses tentatives à caractère répressif qui ont été menées jusqu'à présent se sont révélées insuffisantes. L'exemple de la loi du 4 août 1996 sur les radars automatiques, s'est révélée à l'expérience être un cuisant échec.

Personnellement, je défends l'application de mesures axées sur la responsabilisation des usagers de la route et la prévention des accidents.

Ne pourrait-on pas faire visiter les centres de traumatologie par les conducteurs à risque ? Cela pourrait faire partie des travaux d'intérêt généraux mais pourrait aussi être intégré à la formation qui mène au permis de conduire. Il faut sensibiliser les jeunes et les conducteurs à risque aux dégâts d'une conduite irresponsable. Cela contribuerait à leur éducation.

M. Daerden, ministre des transports. - Je réponds à la place de mon collègue Peeters, empêché. Aucune politique de prévention ne peut parvenir à éviter complètement les comportements criminels. Le secrétaire d'Etat insiste auprès des autorités judiciaires pour que les peines maximales soient requises et prononcées et que l'on envisage même la déchéance définitive du permis de conduire. Il ne faut pas que la criminalité routière soit banalisée.

La politique préventive est un élément fondamental de la politique du gouvernement. Un hasard malheureux a voulu que l'accident survienne en pleine campagne de sensibilisation sur la place, à accorder aux cyclistes.

Pour prévenir l'abus d'alcool, nous contribuons à installer dans les établissements horeca des appareils de mesure de l'alcoolémie. L'IBSR et les trois régions ont mené l'an passé une campagne d'envergure pour le respect de la limitation de vitesse.

Le secrétariat d'Etat et mon département ont développé un programme d'urgence en dix points pour la prévention des accidents liés à la circulation des camions. Nous essayons d'améliorer le comportement des transporteurs et des chauffeurs en vue d'un accroissement de la sécurité. Des négociations sont en cours avec les fédérations professionnelles pour qu'elles appliquent la charte de la sécurité routière. Une première réunion a donné des réactions positives.

L'autorité judiciaire dispose de sanctions alternatives malheureusement peu utilisées, que ce soient les procédures de médiation pénale qui permettent la réalisation de travaux d'intérêt général, la formation, le suivi d'un traitement médical ou d'une thérapie, ou encore lors de la condamnation la possibilité d'assortir une probation ou un sursis d'une formation ou de la réalisation de travaux d'intérêt général, par exemple au service d'un service de traumatologie.

Depuis 1996, l'IBSR organise des cours pour les délinquants routiers qui permettent de les rendre responsables de leur comportement et visent à changer leur mentalité. Ces cours complètent judicieusement les condamnations. En 1997, 268 participants ont suivi 36 formations.

Malheureusement, les parquets et tribunaux envoient peu de gens suivre de tels cours.

Il va de soi que les politiques de prévention générale ou adressée à des groupes particuliers n'atteindront leur but que s'il y a une volonté de poursuivre les infractions.

M. Foret (PRL-FDF). - Je remercie le ministre pour sa disponibilité à me transmettre toutes ces informations. Je m'étais contenté de poser une question orale en respectant mon temps de parole. J'ai reçu une réponse à une interpellation. Je suis heureux de voir que la politique du secrétaire d'Etat maintient un équilibre entre la prévention et la volonté de ne pas banaliser ce type d'infraction. J'apprécie que mon idée du contact avec les centres de traumatologie puisse être reprise.

Il faudrait cependant être aussi attentif à l'état de l'infrastructure routière. Je rappelle que Test Achats vient de publier une enquête qui met en évidence la qualité lamentable des pistes cyclables.

M. Daerden, ministre des transports. - Je reconnais que j'ai peut-être été un peu long. Cela dit, je ferai part à mon collègue de la satisfaction de l'intervenant et de ses demandes additionnelles.





PROJET DE LOI PORTANT CONFIRMATION DES ARRETES ROYAUX RELATIFS AU PRECOMPTE PROFESSIONNEL (procédure d'évocation)


- Le vote sur l'ensemble aura lieu ultérieurement.





CAISSE D'AMORTISSEMENT
COMMISSION DE SURVEILLANCE



M. le Président. - Le Sénat doit procéder à la désignation d'un de ses membres pour remplir les fonctions de membre de la Commission de surveillance de la Caisse d'amortissement.

Conformément à l'article 3 de la loi du 2 août 1955 portant suppression du Fonds d'amortissement de la Dette publique, un sénateur, désigné par le Sénat, fait partie de la Commission de surveillance de la Caisse d'amortissement.

La durée du mandat est de trois ans. Le mandat peut être renouvelé. Le mandat de M. Francis Poty, qui avait été désigné par le Sénat le 9 novembre 1995, vient à échéance le 7 juillet 1998.

Le Bureau propose de reconduire le mandat de M. Francis Poty. (Assentiment.)

Je proclame dès lors M. Francis Poty élu en qualité de membre de la Commission de surveillance de la Caisse d'amortissement à partir du 7 juillet 1998, pour un terme de trois ans.

Il en sera donné connaissance au ministre des finances.





ORDRE DES TRAVAUX



M. le Président. - Voici l'ordre des travaux pour la semaine prochaine. Nous nous réunirions le jeudi 2 juillet 1998 à 10 heures pour examiner le projet de loi modifiant la loi du 11 janvier 1993 relative à la prévention de l'utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux et la loi du 6 avril 1995 relative aux marchés secondaires, au statut des entreprises d'investissement et à leur contrôle, aux intermédiaires et conseillers en placements (procédure d'évocation); le projet de loi modifiant l'article 327bis du Code judiciaire et la loi du 11 janvier 1993 relative à la prévention de l'utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux; le projet de loi modifiant diverses dispositions légales en matière d'instruments financiers et de systèmes de compensation de titres (procédure d'évocation).

Interviendraient alors les demandes d'explications de M. Jean-François Istasse au ministre des finances, sur « les négociations pour la révision de la convention entre la Belgique et la République fédérale d'Allemagne en vue d'éviter les doubles impositions », et de M. Paul Hatry au ministre des finances, sur « la base légale pour fonder l'obligation pour les particuliers de conserver leurs factures pendant cinq ans ».

L'après-midi à 15 heures serait consacrée à la prise en considération de propositions, aux questions orales et aux votes nominatifs qui interviendront à partir de 16 heures 30 m.

Nous terminerons par les demandes d'explications de Mme Paul Sémer au vice-premier ministre et ministre de la défense nationale, sur « les ennuis sérieux de santé qui peuvent être causés par l'exposition aux radars », de M. Jacques Devolder au ministre de la santé publique et des pensions, sur « la lutte contre la pollution par l'ozone », de M. Philippe Mahoux au ministre de la justice, sur « les dossiers de ressortissants rwandais faisant l'objet d'une enquête en Belgique » et de Mme Erika Thijs au secrétaire d'Etat à la coopération au développement sur « les négociations entre l'UE et les pays ACP ». (Assentiment.)

Pour ce qui est au présent, étant donné que nos collègues sont retenus par d'autres travaux, je propose de suspendre la séance pendant une dizaine de minutes et de procéder incessamment aux votes. (Assentiment.)

- La séance, suspendue à 16 h 35 m, est reprise à 16 h 45 m.



Recours devant la Cour d'arbitrage


M. le Président. - Conformément à l'article 65 du règlement, j'ai reçu une liste signée, à l'initiative de M. Foret, par 48 sénateurs et demandant que le Sénat saisisse la Cour d'arbitrage en vue de l'annulation et de la suspension du décret du Parlement flamand fixant les conditions auxquelles doivent répondre les personnes frappées par la répression et l'épuration ainsi que les victimes de la guerre pour être prises en considération en vue d'une indemnisation financière. Cette demande est donc appuyée par les deux tiers des sénateurs.

M. Foret (PRL-FDF). - Après ce que vous venez de dire, monsieur le président, la proposition de résolution que j'ai déposée avec M. Jonckheer n'a plus d'objet.





VOTES NOMINATIFS



- Le projet de loi modifiant la loi du 3 avril 1953 d'organisation judiciaire, la loi du 15 juillet 1970 déterminant le cadre des tribunaux de commerce et modifiant la loi du 10 octobre 1967 contenant le Code judiciaire, la loi du 2 juillet 1975 déterminant le cadre du personnel des tribunaux de première instance et les articles 151 et 213 du Code judiciaire, est adopté par 57 voix contre 2.



Ont répondu oui : les membres :

Bock, Bourgeois, Boutmans, Buelens, Busquin, Caluwé, Cantillon, Ceder, Chantraine, G. Charlier, Ph. Charlier, Coene, Cornet d'Elzius, Coveliers, Daras, de Bethune, Delcourt-Pêtre, Delcroix, Desmedt, Devolder, D'Hooghe, Dua, Erdman, Foret, Happart, Hatry, Hazette, Hostekint, Istasse, Jeanmoye, Lallemand, Leduc, Lizin, Mahoux, Merchiers, Moens, Nelis-Van Liedekerke, Olivier, Pinoie, Raes, Santkin, Sémer, Staes, Swaelen, Thijs, Urbain, Vandenberghe, Van der Wildt, Van Goethem, Van Hauthem, Vautmans, Vergote, Verhofstadt, Verreycken, Weyts, Willame-Boonen.



Ont répondu non : les membres :

Anciaux, Vandenbroeke.

M. le Président. - Le projet de loi sera transmis à la Chambre des représentants.

- Le projet de loi portant confirmation des arrêtés royaux relatifs au précompte professionnel (procédure d'évocation), est adopté par 38 voix contre 2; 19 membres se sont abstenus.



Ont répondu oui : les membres :

Bourgeois, Boutmans, Busquin, Caluwé, Cantillon, Chantraine, G. Charlier, Ph. Charlier, Daras, de Bethune, Delcourt-Pêtre, Delcroix, D'Hooghe, Dua, Erdman, Happart, Hostekint, Istasse, Jeanmoye, Lallemand, Lizin, Mahoux, Merchiers, Moens, Olivier, Pinoie, Poty, Santkin, Sémer, Staes, Swaelen, Thijs, Urbain, Vandenberghe, Van der Wildt, Van Goethem, Weyts, Willame-Boonen.



Ont répondu non : les membres :

Anciaux, Vandenbroeke.



Se sont abstenus : les membres :

Bock, Buelens, Ceder, Coene, Cornet d'Elzius, Coveliers, Desmedt, Devolder, Foret, Hatry, Hazette, Leduc, Nelis-Van Liedekerke, Raes, Van Hauthem, Vautmans, Vergote, Verhofstadt, Verreycken.

M. le Président. - Etant donné que le Sénat a adopté ce projet sans modification, il est censé avoir décidé de ne pas l'amender. Le projet sera transmis à la Chambre des représentants en vue de la sanction royale.

Mme Nelis-Van Liedekerke (VLD) (en néerlandais). - J'ai pairé avec Mme Maximus.





PRISE EN CONSIDERATION

Propositions soumises à la prise en considération


A. Propositions de loi :

Article 77 :

Proposition de loi limitant le cumul du mandat de parlementaire fédéral et de parlementaire européen avec d'autres fonctions, de MM. Busquin et consorts (Doc. 1-985/1);

Proposition de loi relative à la déclaration de la vacance des fonctions de procureur général et de procureur du Roi, de MM. Boutmans et consorts (Doc. 1-1004/1).

Article 81 :

Proposition de loi visant à limiter le cumul de la fonction de député permanent avec d'autres fonctions et à harmoniser le statut financier et fiscal des députés permanents, de MM. Busquin et consorts (Doc. 1-986);

Proposition de loi modifiant l'arrêté royal n° 20, du 20 juillet 1970, fixant le taux de la taxe sur la valeur ajoutée et déterminant la répartition des biens et des services selon ces taux, de M. Olivier (Doc. 1-993/1);

Proposition de loi modifiant l'article 1409, § 1er, et l'article 1410, § 2, du Code judiciaire, en vue d'adapter la quotité non cessible ou non saisissable de la rémunération, de Mme Cantillon (Doc. 1-1008/1).

B. Proposition de loi spéciale :

Article 77 :

Proposition de loi spéciale visant à limiter le cumul du mandat de membre du Conseil de la Communauté française, du Conseil régional wallon, du Conseil flamand, du Conseil régional bruxellois et du Conseil de la Communauté germanophone avec d'autres fonctions, de MM. Busquin et consorts (Doc. 1-984/1).

- Les propositions sont prises en considération.





DEPOT DE PROJETS DE LOI



M. le Président. - Le Gouvernement a déposé les projets de loi ci-après :

Projet de loi portant assentiment à la décision des représentants des Gouvernements des Etats membres, réunis au sein du Conseil du 19 décembre 1995 concernant la protection des citoyens de l'Union européenne par les représentations diplomatiques et consulaires et à ses Annexes I et II (Doc. 1-1034/1).

Projet de loi portant assentiment à l'Accord entre l'Union économique belgo-luxembourgeoise, d'une part, et le Gouvernement de la République de Moldova, d'autre part, concernant l'encouragement et la protection réciproques des investissements, signé à Chisinau le 21 mai 1996 (Doc. 1-1035/1).

Projet de loi portant assentiment à l'Accord entre l'Union économique belgo-luxembourgeoise et la République de Lettonie concernant l'encouragement et la protection réciproques des investissements, signé à Bruxelles, le 27 mars 1996 (Doc. 1-1036/1).

Projet de loi portant assentiment à la Convention entre le Gouvernement du Royaume de Belgique et le Gouvernement de l'Ukraine tendant à éviter les doubles impositions et à prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune, signé à Kiev, le 20 mai 1996 (Doc. 1-1037/1).





DEPOT D'UNE PROPOSITION



M. le Président. - La proposition ci-après a été déposée :

Proposition de loi :

Article 81 :

Proposition de loi modifiant l'article 2, 2°, de la loi du 20 juillet 1971 instituant les prestations familiales garanties, de Mme Bea Cantillon (Doc. 1-1031/1).





EVOCATION



M. le Président. - Par message du 19 juin 1998, le Sénat a informé la Chambre des représentants de la mise en oeuvre, ce même jour, de l'évocation :

Projet de loi relative à la classification et aux habilitations de sécurité (Doc. 1-1011/1).

Le projet de loi a été envoyé à la commission des affaires étrangères.





NON-EVOCATION



M. le Président. - Par message du 20 juin 1998, le Sénat a retourné à la Chambre des représentants, en vue de la sanction royale, le projet de loi non évoqué qui suit :

Projet de loi portant des mesures en matière de taxes assimilées au timbre en faveur de la batellerie (Doc. 1-1013/1).





PRATIQUES DU COMMERCE
ET PROTECTION DU CONSOMMATEUR



M. le Président. - Conformément à l'article 101, alinéa 4, de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l'information et la protection du consommateur, le vice-premier ministre et ministre de l'économie et des télécommunications a transmis au Sénat, le rapport annuel 1997 sur le fonctionnement de la procédure d'avertissement.





MESSAGES DE LA CHAMBRE



M. le Président. - Par messages des 18 et 24 juin 1998, la Chambre des représentants a transmis au Sénat, tels qu'ils ont été adoptés en sa séance des 18 et 24 juin 1998 :

Article 77 :

Projet de loi modifiant l'article 574 du Code judiciaire (Doc. 1-1033/1).

- Le projet de loi a été envoyé à la Commission des finances et des affaires économiques.

Article 78 :

Projet de loi relative à la certification de titres émis par des sociétés commerciales (Doc. 1-1032/1).

- Le projet de loi a été reçu le 19 juin 1998; la date limite pour l'évocation est le lundi 6 juillet 1998.





Notification



Projet de loi spéciale réglant la responsabilité pénale des membres de Gouvernement de communauté ou de région, de M. Hugo Vandenberghe et consorts (Doc. 1-969/1).

- La Chambre a adopté le projet le 24 juin 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat.

- La séance est levée à 17 heures.

- Prochaines séances jeudi à 10 et 15 heures.





EXCUSES



Mme Maximus, en mission à l'étranger, MM. Destexhe, pour raisons familiales, Goris, pour devoirs professionnels et Loones, pour d'autres devoirs, demandent d'excuser leur absence à la séance de cet après-midi.





Le Compte rendu analytique est un résum des débats


Le compte rendu in extenso est publié aux Annales parlementaires