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Mme Dominique Tilmans (MR). - Avant décembre 2013, les trains du soir 2118 et 2119 qui assuraient la ligne Bruxelles-Luxembourg entraient en Belgique par la gare d'Arlon avec les passagers et le personnel de bord d'autres trains, à savoir les 5641 et 5642.
Depuis le 16 décembre 2013, les trains 2118 et 2119 assurent toujours la liaison Bruxelles-Luxembourg mais entrent à vide à Arlon, aux mêmes heures que les trains supprimés, les 5641 et 5642, et avec le personnel de bord mais sans aucun passager. Il n'y a dès lors plus de train pour les voyageurs entre Luxembourg et Arlon entre 21 h 20 et 23 h 50.
J'admets que des mesures d'économie sont nécessaires en cette période de crise, mais supprimer des trains et les faire rouler à vide me semble étrange.
Comment expliquer cette politique de suppression de train et la décision de les faire rouler à vide ?
Pourriez-vous me communiquer l'économie engendrée par cette mesure qui consiste à faire rouler un train avec du personnel accompagnant mais sans voyageurs ?
M. Jean-Pascal Labille, ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes. - Comme mon prédécesseur l'a expliqué lors de la commission Infrastructure du 22 mai 2012, le conseil d'administration de la SNCB a décidé le 18 octobre 2011 de supprimer 193 trains. La décision de suppression s'est faite sur la base de trois critères : ces trains transportaient moins de 40 voyageurs, ils ne couvraient pas leurs coûts énergétiques et ils n'étaient pas repris dans le contrat de gestion liant la SNCB à l'État. Toutefois, 23 trains transfrontaliers circulant sur le réseau devaient faire l'objet d'une négociation avec les partenaires internationaux. Dans le cas qui nous préoccupe, il s'agit des CFL.
C'est ainsi que les trains 5641 et 5642, circulant de Luxembourg à Arlon, qui répondent aux trois critères précités et qui devaient être supprimés en décembre 2012 l'ont été le 16 décembre 2013.
Mme Dominique Tilmans (MR). - Ces trains retournent de toute façon vers Arlon. Dès lors, pourquoi ne pas permettre à des personnes de les utiliser, même s'il n'y en a que 40 ; elles paient quand même leur trajet. Le personnel d'accompagnement est présent, mais on refuse que des voyageurs montent à bord. La logique m'échappe.
M. Jean-Pascal Labille, ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes. - Je dois vous avouer qu'elle m'échappe aussi.
Mme Dominique Tilmans (MR). - Je vous remercie de le reconnaître, Monsieur le ministre, et j'espère que vous aurez à coeur de faire quelque chose pour remédier à cette situation.