5-132COM

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Commissie voor de Binnenlandse Zaken en voor de Administratieve Aangelegenheden

Handelingen

DINSDAG 13 MAART 2012 - OCHTENDVERGADERING

(Vervolg)

Vraag om uitleg van de heer Alain Courtois aan de vice-eersteminister en minister van Binnenlandse Zaken over «het tekort aan Brusselaars in de politiezones van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest» (nr. 5-1670)

M. Alain Courtois (MR). - Depuis quelques années, il y a de moins en moins de Bruxellois au sein de la police bruxelloise.

Avant la réforme du 1er janvier 2001, les policiers habitaient la commune ou ses alentours. Aujourd'hui, la majeure partie de l'effectif bruxellois vient de Flandre ou de Wallonie et cela va souvent de pair avec une méconnaissance dramatique du terrain bruxellois.

Pour comprendre ce phénomène, on peut se pencher sur le système de recrutement. Je ne vais pas m'étendre sur ce sujet maintenant. Je constate cependant qu'alors que la Région bruxelloise connaît un taux de chômage de plus en plus grand mais aussi qu'elle fournit près d' un quart des emplois de policiers en Belgique, en 2009 moins de 8% des candidatures envoyées au service de recrutement fédéral de la police provenaient de la Région bruxelloise. Pour cette même année, seuls 34% des candidats entamant leur formation à l'École régionale et intercommunale de police (ERIP) étaient bruxellois.

Le problème est que non seulement les candidats bruxellois sont de moins en moins nombreux à s'inscrire au test de sélection mais qu'ils sont aussi de moins en moins bien préparés aux examens et que leur taux de réussite est donc particulièrement faible.

Quel était le pourcentage de candidats bruxellois inscrits au dernier test de sélection organisé par la police fédérale ?

Sur ce nombre, combien ont réussi le test de sélection et seront admis à la formation de base ?

Quelles actions comptez-vous entreprendre pour remédier au manque de candidats bruxellois au test de sélection mais aussi aux très mauvais résultats de ces candidats ?

Mme Joëlle Milquet, vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances. - Je me réjouis de l'intérêt que porte le Mouvement réformateur à la police. J'espère que cela augure du soutien que les ministres MR apporteront au sein du gouvernement aux demandes de moyens supplémentaires. Ce n'est hélas pas l'impression que j'ai eue ces derniers temps.

Comme vous le savez, tous les candidats ayant réussi les épreuves de sélection sont intégrés dans une réserve de recrutement par ordre de date d'inscription. Il ne s'agit pas en effet d'un concours. Ils sont en principe appelés aux formations dans cet ordre.

En 2011, 8,09% des candidats à un emploi d'inspecteur de police étaient issus de la région de Bruxelles. Ce chiffre correspond à la proportion de Bruxellois dans la population belge, qui est de 7,76%.

M. Gérard Deprez (MR). - Ne s'agit-il pas d'au moins 16% ?

M. le président. - Ce pourcentage me paraît effectivement bien faible. Vos statistiques datent d'il y a quelques années, me semble-t-il.

Mme Joëlle Milquet, vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances. - C'est la réflexion que je me faisais en lisant la réponse. Ce pourcentage ne reflète sans doute plus la réalité démographique actuelle.

Quant au taux de réussite des candidats bruxellois, il est comparable à celui du reste de la population.

En ce qui concerne le pourcentage de candidats bruxellois ayant entamé une formation à l'École régionale et intercommunale de police, les chiffres ont évolué favorablement depuis 2009 puisqu'il est maintenant question de 37%. Cette tendance positive est notamment la conséquence de la mise en place, en février 2010, d'une plateforme de recrutement composée d'un représentant du ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale, de représentants des zones de police, de l'ERIP, de la Direction des relations internes, sous la coordination de la Direction du recrutement et de la sélection de la police fédérale. Cette plateforme a permis de nombreuses réalisations concrètes dont le but était de renforcer la visibilité de la police comme employeur potentiel dans la région bruxelloise. Nous organisons des opérations de recrutement, des journées de sensibilisation telles que « Go for Police », etc. qui donnent une meilleure visibilité à la police dans ce domaine.

Par ailleurs, le plan d'action que nous préparons en vue d'un renforcement de la sécurité à Bruxelles contiendra également différents éléments de réponse à ce problème.

On me précise à l'instant que le pourcentage de 7,76% correspond à la proportion de Bruxellois de nationalité belge mais cela doit être vérifié.