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M. Alain Courtois (MR). - Il semble que l'engagement financier à Bruxelles de Beliris soit bloqué du fait que le gouvernement fédéral est en « affaires courantes ».
Cependant, dans le budget fédéral de 2011, un montant de 125 millions d'euros avait été inscrit pour Beliris à Bruxelles.
Toutefois, le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale n'aurait engagé à ce jour que 4,2 millions d'euros et déposé des projets pour seulement 475 000 euros pendant les cinq premiers mois de cette année.
Or il y a urgence pour certains dossiers. L'un de ceux qui me tiennent particulièrement à coeur, c'est l'aménagement des boulevards du centre de Bruxelles. Ces boulevards « haussmanniens » sont laissés dans un état indigne de la capitale de l'Europe.
Dans ces circonstances, certains projets de centres commerciaux ailleurs dans la région risquent de concentrer les commerces au détriment du centre-ville.
Ne serait-il pas urgent, madame la ministre, de débloquer un montant d'au moins 25 millions d'euros pour remettre ces boulevards en état, quitte à nommer un bouwmeester, terme actuellement à la mode à Bruxelles ?
Peut-être pourriez-vous déposer également ce problème sur la table du formateur ?
Mme Laurette Onkelinx, vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale. - En réalité, les affaires courantes n'ont qu'un impact limité sur la gestion de Beliris et sur le rythme d'engagement. Bien évidemment, dans le respect de la circulaire budgétaire relative aux affaires courantes, chaque dossier d'engagement plus ou moins important est soumis à l'approbation du Conseil des ministres, ce qui ralentit légèrement le rythme d'engagement des budgets.
Je rappelle que Beliris a engagé 117 millions d'euros en 2008, 193 millions en 2009 suite au plan de relance et 123 millions en 2010 alors que le gouvernement était en affaires courantes plus de la moitié de l'année. Je ne rejoins donc pas votre analyse et je peux en tout cas vous rassurer quant à l'utilisation des fonds.
Les moyens sont affectés à des initiatives par le biais d'avenants successifs et l'administration de Beliris travaille activement à l'utilisation des fonds. Il semble d'ailleurs difficile de tirer une conclusion sur le niveau d'engagement de 2011 à partir des chiffres des cinq premiers mois ; en effet, étant donné le rythme d'introduction des dossiers, c'est à partir du troisième trimestre que la plupart des montants sont engagés.
En ce qui concerne le projet qui m'intéresse autant que vous, à savoir les boulevards du centre, je voudrais confirmer que mes services ont désigné un bureau qui est à pied d'oeuvre et finalise les études - un bouwmeester n'est donc pas nécessaire ! - et qu'une proposition de demande de permis d'urbanisme est en discussion avec la Région de Bruxelles-Capitale, la Ville de Bruxelles et la STIB. Comme vous le savez, il s'agit d'un projet majeur, comprenant le réaménagement intégral de la voirie, du mobilier urbain et de l'éclairage, la réfection de l'étanchéité des stations de prémétro, la création d'un auvent place De Brouckère, la rénovation intégrale des stations de métro De Brouckère, Bourse et Anneessens.
Dans ce cadre, je vais lancer très prochainement, après concertation avec la Région, la Ville et la STIB, un nouveau marché d'architecture pour le réaménagement intégral de la station De Brouckère et de sa surface.
L'estimation du coût de ce projet est en fait de 65 millions d'euros. Il apparaît prématuré d'engager ces moyens tant que les études n'ont pas abouti et que tous les acteurs n'ont pas encore marqué leur accord. Nous y travaillons cependant activement, tout se déroule normalement et on ne constate pour le moment aucun blocage.
M. Alain Courtois (MR). - Les explications de la ministre démontrent que, quand la volonté y est, on peut arriver ensemble à des projets intéressants pour le développement de la ville.