5-29COM

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Commissie voor de Buitenlandse Betrekkingen en voor de Landsverdediging

Handelingen

DINSDAG 1 FEBRUARI 2011 - NAMIDDAGVERGADERING

(Vervolg)

Vraag om uitleg van mevrouw Dominique Tilmans aan de vice-eersteminister en minister van Buitenlandse Zaken en Institutionele Hervormingen over «de herverkiezing van de secretaris-generaal van de Verenigde Naties voor een nieuwe ambtstermijn» (nr. 5-381)

Mme Dominique Tilmans (MR). - Le secrétaire général des Nations unies termine son premier mandat à la tête de l'ONU et semble intéressé par un deuxième mandat de cinq ans. Or l'actualité internationale de ces derniers jours est très intense : on parle de la Côte d'Ivoire, du Soudan, du Liban, de l'État palestinien.

Je voudrais connaître votre analyse de la situation. Celle-ci ne va-t-elle pas déstabiliser le secrétaire général dans les décisions qu'il doit prendre dans ces différents dossiers ?

Quel jugement portez-vous sur le premier mandat du secrétaire général, sur ses initiatives, notamment en matière de gestion des crises et la réforme des institutions ? La Belgique est-elle favorable à la reconduction de Ban Ki-moon ou souhaite-t-elle conditionner sa réponse à des engagements de celui-ci sur des questions précises ?

Cette question fera-t-elle faire l'objet de discussions entre les 27 membres de l'Union européenne en vue d'arrêter une position commune ?

M. Steven Vanackere, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles. - Je tiens tout d'abord à souligner que la Charte des Nations unies détermine la procédure relative à l'élection du secrétaire général des Nations unies. En tant que membre des Nations unies, la Belgique est tenue de respecter cette procédure.

L'assemblée générale des Nations unies, sur recommandation du Conseil de sécurité, nomme le secrétaire général. En pratique, cela signifie que l'assemblée générale confirme le choix du Conseil de sécurité. Je ne décris pas une situation institutionnelle ou légale, mais une tradition qui fait que les membres du Conseil de sécurité, en particulier les membres permanents, jouent un rôle essentiel dans la procédure de sélection du secrétaire général.

La Belgique n'étant actuellement pas membre du Conseil de sécurité, elle n'aura qu'une influence indirecte sur la nomination du secrétaire général.

Je suis d'accord avec vous pour dire que, depuis le 1er janvier de cette année, la composition du Conseil de sécurité est intéressante d'un point de vue géopolitique. Outre les cinq membres permanents - la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie - les dix membres élus actuels sont l'Afrique du sud, l'Allemagne, la Bosnie-Herzégovine, le Brésil, la Colombie, le Gabon, l'Inde, le Liban, le Nigeria et le Portugal.

On pourrait donc dire que la composition actuelle du Conseil reflète mieux que dans le passé les nouveaux équilibres dans le monde. Il est cependant prématuré de vouloir tirer des conclusions sur son fonctionnement et ses résultats, ainsi qu'en ce qui concerne la réélection du secrétaire général.

Je peux en tout cas vous confirmer que la Belgique entretient de bonnes relations avec l'actuel secrétaire général des Nations unies. Plusieurs rencontres à haut niveau ont lieu chaque année avec ce dernier. Dans le dossier de l'opération du maintien de la paix en RDC - souvenez-vous de la transformation de la mission MONUC en MONUSCO - notre pays a entretenu, avec le secrétaire général, une étroite collaboration dont nous ne pouvons que nous réjouir.

Pour répondre à votre dernière question, l'Union européenne ne prépare pas de position commune concernant l'élection du secrétaire général des Nations unies.