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M. Jacques Brotchi (MR). - À la suite d'une question posée au Parlement de la Région wallonne par Mme Bertouille à la ministre Tillieux concernant les maisons de répit, je souhaiterais attirer votre attention sur cette problématique.
En effet, la Région de Bruxelles-Capitale avait lancé, voici un peu plus d'un an, un projet visant à la création d'une maison de répit, avec l'objectif de permettre aux parents d'enfants malades d'effectuer une pause dans le cadre du suivi de la maladie de leurs enfants.
Pour réaliser ce projet, la Conférence interministérielle Santé publique a décidé, dans le cadre du Plan national Cancer, d'octroyer un budget de fonctionnement de 700 000 euros en charge du budget de l'INAMI, le reste étant pris en charge par la COCOM.
C'est ainsi que la première maison de répit vient d'être ouverte à Bruxelles. Cette maison accueille des enfants de zéro à dix-huit ans, atteints de maladies graves ou à l'issue fatale et dont les proches ont besoin d'être épaulés. C'est un lieu de vie intermédiaire entre le domicile et l'hôpital. Sur le plan humain, cette aide est essentielle. Les séjours sont limités à trois par an, d'une dizaine de jours. Comme prévu lors de la Conférence interministérielle, la maison de répit bruxelloise dispose de dix lits classiques, dont deux sont réservés à des cas urgents.
En Wallonie, la création de cette maison de répit est en attente, ce qui nous surprend. Selon la réponse fournie le 22 octobre 2010, la ministre wallonne de la Santé semble considérer que le budget consacré par l'INAMI est insuffisant.
Quel budget global l'INAMI a-t-il décidé d'affecter à la création des maisons de répit ? Mes informations font état d'une enveloppe budgétaire de 6 millions d'euros. Pouvez-vous confirmer ce chiffre ?
Pensez-vous que ce budget soit suffisant pour permettre la réalisation des objectifs poursuivis dont notamment - et c'est très important - la création d'une maison de répit en Région wallonne également ?
Ce budget octroyé par l'INAMI est-il la seule cause du blocage, selon vous ? Ne serait-il pas opportun d'organiser une concertation avec la Région wallonne pour faire aboutir ce projet, puisqu'il y va du bien-être de nombreuses familles en souffrance ?
Mme Laurette Onkelinx, vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale. - Votre question intervient à un moment opportun puisque la conférence interministérielle Santé publique s'est tenue hier. Je tiens à souligner que cette instance est le lieu d'une bonne collaboration entre toutes les régions et communautés du pays.
C'est d'ailleurs ensemble que nous avions décidé de la création de ces nécessaires maisons de répit, pour permettre à des personnes placées dans des conditions extrêmement difficiles en raison de maladies chroniques lourdes de pouvoir souffler.
Il faut considérer cette démarche comme une expérience qui devra être évaluée. Au départ, nous avions prévu un budget d'un million et demi d'euros, 500 000 euros par région. Après examen par l'INAMI, il est apparu que cette somme n'était pas suffisante. J'ai pu trouver le moyen de l'augmenter de 600 000 euros - 200 000 euros par région. Le budget total pour chaque région est donc de 700 000 euros.
Cette somme constitue une enveloppe fermée pour une maison de répit, mais la Flandre a proposé de consacrer cette somme à deux maisons de répit. À Bruxelles, le choix s'est porté sur Evere. En Wallonie, après quelques difficultés, la ministre Tillieux a introduit hier une procédure afin que l'enveloppe soit également partagée entre deux maisons de répit. Cette demande a été acceptée. Deux unités de cinq lits chacune seront soutenues, l'une à Frameries et l'autre à Namur.
M. Jacques Brotchi (MR). - Je me réjouis d'avoir abordé ce point aujourd'hui puisque vous avez pu m'apporter une réponse très précise. J'espère que désormais la situation évoluera positivement en Wallonie. Comme vous l'avez souligné, les maisons de répit sont un élément très important pour tous ces enfants et ces familles plongés dans des circonstances très malheureuses.
Le budget sera-t-il suffisant ? Nous l'ignorons actuellement. Évidemment, tout est fonction des moyens disponibles.
Mme Laurette Onkelinx, vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale. - Il s'agit d'un projet pilote ; il devra être évalué.