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De voorzitter. - Ik stel voor deze mondelinge vragen samen te voegen. (Instemming)
Mevrouw Helga Stevens (Onafhankelijke). - Gisteren werd de mensenrechtenactiviste Natalja Estemirova ontvoerd in Grozny, Tsjetsjenië, en vermoord teruggevonden in het aangrenzende Ingoesjetië. Zij was het hoofd van Memorial, één van de bekendste en grootste mensenrechtenorganisaties in Rusland. Sinds 1999 onderzocht ze systematisch schendingen van de mensenrechten in Tsjetsjenië. Hierbij werkte ze nauw samen met journaliste Anna Politkovskaja en advocaat Stanislav Markelov, die respectievelijk in 2000 en in januari van dit jaar werden vermoord.
Memorial had gisteren pas een rapport over de mensenrechtenschendingen in Tsjetsjenië gepubliceerd, dat onder meer concludeert dat premier Vladimir Poetin en andere hooggeplaatsten beschuldigd kunnen worden van misdaden tegen de menselijkheid. President Medvedev heeft de Russische justitie gevraagd om alle middelen in te zetten om de moord op Estemirova op te lossen. Maar hoe geloofwaardig is dat als de moorden op Politkovskaja en Markelov tot op heden onopgelost blijven? Critici binnen en buiten Rusland hebben ten andere al vaker het vermoeden uitgesproken dat die moorden op hoog politiek niveau worden goedgekeurd.
Als antwoord op mijn vraag over de Russische mensenrechtensituatie naar aanleiding van de moord op advocaat Stanislav Markelov heeft de minister in januari meegedeeld dat België in de Raad voor de rechten van de mens van de Verenigde Naties specifieke vragen zou stellen over de Russische situatie. De directe dialoog met Rusland over deze problematiek zou gevoerd worden in de Raad van Europa en via de OVSE.
Wat zijn de concrete resultaten tot nog toe van de tussenkomsten in de VN en van de dialoog in de Raad van Europa en via de OVSE? Welke concrete toezeggingen heeft Rusland gedaan om de mensenrechtensituatie drastisch te verbeteren?
Als de Russische reactie niet voldoet, moet desnoods worden overwogen om Rusland uit de Raad en uit de OVSE te zetten. Dat is een drastische stap, maar beide organisaties voeren het mensenrechtenthema hoog in het vaandel en het kan niet dat een van de lidstaten deze rechten voortdurend en op grote schaal met voeten treedt.
Is de minister van mening dat de Russische reactie bevredigend is? Indien dat niet het geval is, had ik graag geweten wat zijn mening is over mijn suggesties om drastischer maatregelen te nemen.
Mme Anne-Marie Lizin (Indépendante). - Je poserai quasiment la même question que ma collègue, mais en entrant davantage dans les détails puisque je participe, depuis quelques mois, au lancement à Paris d'une coalition internationale contre les crimes d'honneur, dans laquelle Mme Estemirova était déjà très active.
Il est évident que tous les mouvements de femmes qui luttent contre la violence faite à ces dernières, qui sont extrêmement nombreuses, seront plus que jamais concernés par ce qui vient de se passer à Grozny.
Le 3 mars 2009, dans l'International Herald Tribune, Lynn Berry expliquait déjà comment l'évolution du régime Kadyrov en Tchétchénie et son rôle tout à fait particulier de leader important, auquel M. Poutine et sans doute M. Medvedev osent à peine réclamer une application des lois, étaient en train de créer un drame pour les femmes au sein d'une république de la Fédération de Russie où s'applique théoriquement le droit russe. Celui-ci ne permet pas cette évolution qui est contraire aux obligations internationales acceptées par ladite fédération.
Il est clair que cela donne une très mauvaise image de la Russie.
Nous dénonçons un acte qui, à l'évidence, est lié à l'enquête que tentait de mener cette militante des droits de l'homme afin de clarifier les raisons maffieuses pour lesquelles dix jeunes femmes - sept d'abord et trois ensuite - ont été tuées, alors que dans l'entourage de Kadyrov on a osé dire qu'il s'agissait de crimes d'honneur. Elle a démontré que leurs maris avaient choisi des enterrements officiels, ce qui n'est jamais traditionnellement le cas s'il y a eu crime d'honneur en Tchétchénie.
La violence à l'égard des femmes est mondiale. Elle est plus forte aujourd'hui dans toute une série de lieux où elle est autorisée parce qu'elle relèverait prétendument d'une évolution idéologique radicale.
Nous sommes à quelques mois du grand anniversaire du CEDAW. Nous avons combattu pour la signature de cette convention, pour l'élimination des discriminations à l'égard des femmes. Nous avons le devoir d'agir autrement que d'habitude et de ne pas simplement nous livrer à une protestation diplomatique aimable.
À l'échelon de l'Union européenne, monsieur le ministre, vous pourrez commencer votre mission avec un acte très solide. Je me tourne d'ailleurs vers M. Leterme en lui disant qu'il s'agira d'une des premières activités diplomatiques qu'il aura à assumer.
La violence contre les femmes est de la même nature que le racisme. Les Nations unies la condamnent dans des conventions particulières, mais M. Kadyrov a osé dire, au mois de mars, qu'il est tout à fait normal qu'une femme soit la propriété de son mari et que, quand elle est tuée pour une raison liée à l'honneur de ce dernier, il n'y a aucune raison d'entamer un procès.
Des leaders s'exprimant en ces termes dans n'importe quelle partie du monde doivent être poursuivis. C'est un crime contre 50% de l'humanité. Nous avons entamé ce travail dans l'association dont je vous ai parlé, à savoir la Ligue du droit international des femmes, qui a été entendue hier dans le cadre de la mission parlementaire française contre la burka.
Cela me permet de dire que je viens d'introduire une résolution pour tenter de faire de même dans notre pays, c'est-à-dire d'interdire à terme la burka.
Monsieur le ministre, quelle action diplomatique entamerez-vous, non pas de protestation simple, mais de préparation d'une véritable attitude européenne en tout cas et internationale si possible pour protéger les femmes des criminels qui les abattent ?
M. Karel De Gucht, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères. - Je vous remercie pour vos questions sur la situation préoccupante des droits de l'homme en Russie et l'assassinat hier de la militante des droits de l'homme en Tchétchénie, Natalia Estemirova. Je ne peux que condamner ce dernier événement tragique qui fait malheureusement suite à d'autres assassinats de journalistes, avocats et autres défenseurs des droits de l'homme.
De moord op Natalja Estemirova bevestigt de analyse van de voormalige Belgische ambassadeur in Moskou, wijlen Pierre-Etienne Champenois, die ik vorig weekend citeerde in een artikel in de krant De Morgen. Dat het aan banden leggen van de civiele maatschappij een echt levendige democratie ondergraaft, is niet nieuw en is al evenmin een typisch Russisch fenomeen, maar de merkbare apathie onder de bevolking daartegenover is dat wél. Het gaat niet alleen over de rol en het statuut van de ngo's, maar ook over de manier waarop het uitoefenen van rechten en vrijheden wordt opgevat: pers, meningsuiting, vereniging en het recht om oppositie te voeren, te beginnen met de politieke partijen. Er is geen druk van onderuit om te democratiseren en aan de top is men daar evenmin toe bereid.
Face à cette situation, il me semble crucial de continuer à aborder ces questions avec la Russie dans le cadre d'organisations internationales traitant des droits de l'homme, telles que le Conseil de l'Europe, l'OSCE et les Nations unies. Ces organisations sont dotées de mécanismes qui permettent de contrôler le respect des droits de l'homme dans tous les pays membres et de faire pression sur ceux-ci. Ceci est par exemple le cas avec la déclaration, ce matin, du Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe M. Hammarberg qui a dénoncé « un crime lâche et odieux » qui nécessite « une réponse ferme et appropriée », et qui a également demandé aux autorités russes que soit immédiatement menée une enquête impartiale. De même, la Cour européenne des droits de l'homme a récemment condamné la Russie dans le cadre de plusieurs affaires tchétchènes. Le Comité des ministres du Conseil de l'Europe qui veille à la bonne exécution de ces arrêts a souligné, lors de sa dernière session, sa satisfaction devant l'orientation positive des efforts entrepris par la Russie pour exécuter les arrêts de la Cour dans ces affaires.
Op het niveau van de Europese Unie heeft het Zweedse voorzitterschap eveneens een verklaring afgelegd waarin de moord op Natalja Estemirova veroordeeld wordt en waarin de Russische overheid opgeroepen wordt om deze zaak grondig te onderzoeken. De kwestie van de bescherming van de verdedigers van de mensenrechten, de vrijheid van meningsuiting, de persvrijheid en de strijd tegen de straffeloosheid, wordt aangekaart op de dialogen dienaangaande die de Europese Unie met Rusland onderhoudt. De volgende sessie van deze dialoog vindt plaats in november.
La Belgique continuera à dénoncer ces violations flagrantes des droits de l'homme en Russie, notamment au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, comme elle l'a déjà fait lors de l'examen périodique universel de la Russie en février 2009. La Belgique veillera notamment à rappeler qu'en tant que membre du Conseil des droits de l'homme, la Russie s'est engagée à respecter les droits de l'homme.
Mevrouw Helga Stevens (Onafhankelijke). - Ik ben zeer blij dat de minister de moorden en de schending van de mensenrechten in Rusland en de voormalige deelrepublieken veroordeelt, maar een veroordeling alleen is niet voldoende. Ik wil dat er eindelijk ook resultaten geboekt worden. Waartoe leiden die al die zogenaamde gerechtelijke onderzoeken? Worden de juiste mensen opgepakt? Het gaat niet op zomaar een aantal mensen te laten oppakken zodat de zaak vlug kan worden afgehandeld als bewijs dat ze het goed gedaan hebben.
De juiste mensen moeten worden opgepakt en wanneer blijkt dat zij schuldig zijn, moeten ze ook werkelijk veroordeeld worden. Hoelang zijn die mensen nog op vrije voeten? Hoelang zullen mensen nog worden vermoord in Rusland of in Tsjetsjenië, omdat ze durven op te komen voor basismensenrechten: recht op vrijheid, recht op meningsuiting? Hoelang gaan wij nog tolereren dat die rechten met voeten worden getreden? Wanneer geven wij een duidelijk signaal aan Rusland dat mooie verhalen vertellen niet volstaat?
Mme Anne-Marie Lizin (Indépendante). - Je voulais remercier le ministre. La condamnation n'est pas suffisante mais c'est un point de départ important. M. Kadyrov a instauré la charia en Tchétchénie. Ce pays a une frontière avec la Géorgie ; nous sommes donc dans une région « chaude », dont l'évolution est extrêmement périlleuse pour la Russie. Les Russes qui réfléchissent en sont conscients. À la Douma, certains interviennent dans le même sens que nous : ils disent qu'il faut arrêter Kadyrov. Votre successeur et vous-même, à la Commission européenne, devez tenter d'obtenir de la Russie cette arrestation.