(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Nous vivons actuellement une époque où, dans différents pays du monde, des femmes deviennent enfin chefs d'État (Allemagne, Finlande, Chili, Liberia). Les femmes restent pourtant sous-représentées aux niveaux élevés de décision, tant dans les institutions publiques que dans les entreprises privées. Malgré les bonnes intentions, on ne constate qu'une très lente évolution.
Ainsi, au début de cette année, sera promulgué au niveau flamand un nouveau eenheidsdecreet visant à assurer la représentation des femmes dans les conseils d'administration et les organes d'avis des services publics flamands. Il ressort d'une étude du Belgian Governance Institute (BGI) que, malgré l'obligation décrétale existante, les femmes sont sous-représentées. On ne respecte pas non plus strictement l'obligation de proposer tant un candidat masculin qu'un candidat féminin lors d'une vacance d'emploi. Le décret dispose que deux administrateurs sur trois au maximum peuvent être du même sexe. Il s'avère que les conseils d'administration comptent en moyenne 3,6 administratrices pour 9,3 administrateurs. Cette proportion ne répond pas aux exigences du décret. Trois institutions (14 %) n'ont même aucune administratrice. Malgré les chiffres peu élevés, les conseils d'administration des institutions publiques flamandes ont un meilleur score que les entreprises cotées en bourse.
Sur le plan européen, je dispose des chiffres de la Norvège. Dans ce pays, les conseils d'administration des entreprises publiques sont composés à 45 % de femmes et les services publics sont dirigés pour moitié par des ministres féminines. On y prend aussi des initiatives pour stimuler la présence de femmes dans les 500 entreprises cotées en bourse. La moitié de ces entreprises n'a à l'heure actuelle aucune administratrice.
Je souhaiterais recevoir une réponse aux questions suivantes :
1. Combien de femmes dirigent-elles les institutions et entreprises publiques fédérales (hormis le gouvernement, le parlement et les services publics fédéraux et de programmation), notamment l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT), l'Institut royal météorologique (IRM), l'Institut national de statistique (INS), l'Office belge du commerce extérieur (OBCE), le Conseil d'État, etc. ? Combien siègent-elles dans les conseils d'administration ? Quelle est votre position à l'égard de quotas ou d'objectifs à atteindre pour les entreprises publiques ?
2. Envisagez-vous des plans ou des actions pour l'avenir, à l'exemple du gouvernement flamand ? Si oui, lesquels ?
3. Quelle est votre position vis-à-vis de chiffres à atteindre ou de quotas pour les entreprises privées ?
4. Prendrez-vous contact à ce sujet avec le ministre de la Fonction publique, de l'Intégration sociale, de la Politique des grandes villes et de l'Égalité des chances ?