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De voorzitter. - Mevrouw Sabine Laruelle, minister van Middenstand en Landbouw, antwoordt.
M. Josy Dubié (ECOLO). - J'aurais voulu poser ma question au ministre parce que je connais son intérêt pour ce petit pays qui - je le regrette - ne figure par sur la liste des pays prioritaires désignés par la Belgique dans le cadre de sa coopération au développement. Au moment de renégocier cette liste, il conviendra d'accorder un intérêt tout particulier à Haïti.
Le président haïtien, M. René Préval, élu démocratiquement il y a moins de deux mois, vient d'effectuer une visite dans notre pays au cours de laquelle il a été reçu par les plus hautes autorités belges et européennes.
C'est ainsi qu'il a notamment été reçu par notre premier ministre, M. Verhofstadt, le commissaire européen au développement, M. Louis Michel, la présidente du Sénat Mme Anne-Marie Lizin, et la ministre des relations internationales de la Communauté française, Mme Marie-Dominique Simonet.
Le ministre De Decker a également rencontré le président René Préval à l'occasion de sa visite dans notre pays que ce dernier connaît bien puisqu'il y a fait ses études universitaires à Gembloux et à Leuven. Il m'a d'ailleurs raconté, au cours du déjeuner, qu'il avait connu la période « Walen buiten » et qu'il s'en souvenait comme si c'était hier !
Je ne doute pas que le président Préval a sollicité notre soutien pour venir en aide à son pays qui a beaucoup souffert depuis son indépendance chèrement acquise en 1804. Haïti, dont la langue officielle est le français, connaît une vague d'espoir considérable avec le retour à un processus démocratique après des années de troubles et de dictature.
Quelles ont été les demandes du président haïtien ? Que comptez-vous faire concrètement pour aider ce petit pays - le plus pauvre des Amériques - à sortir de la misère et des difficultés considérables auxquelles il est confronté ?
Mme Sabine Laruelle, ministre des Classes moyennes et de l'Agriculture. - Je vous lis la réponse du ministre De Decker.
Le Président Préval a fait état lors de notre entretien des difficultés qu'il rencontre pour faire face aux demandes d'une population qui a particulièrement souffert au cours des dernières années. Les difficultés sont principalement liées à des problèmes budgétaires et de sécurité. Il a insisté sur la nécessité de reconstruire les institutions, de renforcer la cohésion sociale et à court terme, d'appliquer différentes mesures tendant à un apaisement social.
Le Président Préval a donc souhaité un appui de la part de la Belgique eu égard aux liens de coopération qui ont prévalu jusqu'il y a peu entre nos deux pays.
Il a été rappelé à M. Préval que la coopération avec Haïti a été suspendue en octobre 2002, compte tenu de la situation politique et que, en l'état actuel des choses, différentes voies pouvaient être envisagées pour appuyer les initiatives du nouveau gouvernement :
D'abord, la coopération gouvernementale : Haïti ne fait plus partie de la liste de nos pays partenaires depuis 2000. Néanmoins, il subsiste localement un solde d'environ 1,8 million d'USD qui pourrait être réaffecté pour répondre à des besoins prioritaires de la population.
Ensuite, la coopération multilatérale : la Belgique pourrait envisager de s'inscrire dans le « programme d'apaisement social » du PNUD.
Enfin, le prêt d'État à État : nous avons également attiré l'attention de la délégation haïtienne sur la possibilité d'obtenir un prêt d'État à État sur la base de critères en vigueur.
M. Josy Dubié (ECOLO). - Je remercie la ministre de ses réponses. Je me réjouis que la coopération qui avait été suspendue, va se rétablir. Cela me semble indispensable. Je souhaite qu'un effort particulier soit consenti en faveur de ce pays qui en a grand besoin. Je rappelle que c'est le pays le plus pauvre des Amériques.