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Belgische Senaat

Handelingen

DONDERDAG 20 JANUARI 2005 - NAMIDDAGVERGADERING

(Vervolg)

Mondelinge vraag van de heer Christian Brotcorne aan de minister van Buitenlandse Zaken en aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking over «de dringende hulp die België vrijmaakt en het plan inzake een Europees korps voor humanitaire hulp» (nr. 3-537)

M. Christian Brotcorne (CDH). - À la suite du drame qui s'est produit en Asie du sud-est, la Belgique a promis 30 millions d'euros à titre d'aide d'urgence et à la reconstruction - 15 millions dans chaque cas - à échelonner sur les trois années à venir. Il me paraît opportun de disposer d'informations précises concernant la provenance de ces sommes. Celles-ci comprennent, semble-t-il, 200.000 dollars qui étaient à la disposition de la FAO et qui seront débloqués pour l'Asie. Or, le Conseil des Affaires générales de l'Union européenne a rappelé que les moyens dégagés à l'occasion des événements récents s'ajoutent aux engagements déjà pris en matière de développement, idée d'ailleurs défendue par le commissaire européen au Développement, votre prédécesseur, M. Louis Michel. Je pense que vous avez également plaidé en ce sens.

Le site des ministères des Affaires étrangères et de la Coopération au développement indique que les 30 millions d'euros comprennent les dix nouveaux millions qui viendront s'ajouter à l'aide d'urgence et à l'aide alimentaire. Cependant, monsieur le ministre, en l'absence de poste « dépenses exceptionnelles » dans votre budget et dans celui de M. De Decker, pouvez-vous préciser la provenance de ces sommes ?

Par ailleurs, concernant l'attribution de ces fonds, avez-vous déjà arrêté la liste des organismes multilatéraux, des agences de l'ONU et/ou des ONG à qui serait versée l'aide d'urgence et alimentaire ?

Sur le plan européen, la création d'un corps volontaire européen d'aide humanitaire n'est pas sans susciter certaines querelles au sein de l'Union européenne, les uns considérant que M. Javier Solana pourrait avoir la « haute main », expression utilisée par M. Flahaut lors du débat d'actualité que nous avions la semaine dernière dans cette enceinte, les autres estimant au contraire que le corps à constituer devrait plutôt être rattaché à ECHO, le service d'aide humanitaire de la Commission européenne. Quelle position la Belgique défendra-t-elle lors du prochain Sommet de l'Union qui devrait se tenir ce 31 janvier ?

M. Karel De Gucht, ministre des Affaires étrangères. - Les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération ont annoncé l'attribution de dix millions d'euros dans le cadre de la contribution globale belge de trente millions d'euros à la suite de la catastrophe du tsunami. Ces dix millions d'euros proviennent du budget Aide d'urgence et Réhabilitation des Affaires étrangères, à concurrence de cinq millions d'euros et du budget Aide alimentaire de la Coopération au développement à concurrence de cinq millions d'euros.

Une partie du budget de l'Aide d'urgence a déjà été attribuée pour les vols humanitaires vers l'Indonésie - Aceh - et le Sri Lanka.

Quant aux crédits d'Aide alimentaire, les affectations suivantes ont été décidées :

En ce qui concerne l'affectation des 30 millions d'euros, je me propose de vous en envoyer le détail.

En ce qui concerne le volet européen, la Belgique veut une solution pragmatique permettant d'accroître à court terme l'efficacité des actions de l'Union européenne en cas de crise humanitaire. Nous disposons déjà du Monitoring and Information Centre, le MIC, qui a fait ses preuves à maintes reprises bien que son rôle se limitât à une simple concertation.

Il convient en premier lieu de renforcer ce mécanisme. Par ailleurs, il faut améliorer la coordination et la coopération entre le MIC et ECHO, le service d'aide humanitaire de la Commission, tout en respectant les compétences de chacun.

Il manque surtout un lien entre l'aspect logistique, c'est-à-dire l'acheminement et la distribution de l'aide, et l'aide elle-même. Il faut instaurer une structure de commandement efficace. À cet égard, nous pourrions recourir aux structures existantes comme, par exemple, la structure en charge de la gestion de crise.

Mme la présidente. - J'ai personnellement suivi le travail de la cellule d'urgence à travers le cas d'un jeune hutois.

Elle a réellement fait preuve d'une efficacité impressionnante. Je vous en félicite, monsieur le ministre.