(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Nous avons appris par la presse que le centre d'asile Zon en Zee à Westende, dans le prolongement des journées portes-ouvertes déjà organisées, offre désormais également des possibilités de séjour à des non réfugiés. La raison de cette initiative est de donner à un public plus large encore l'occasion de se faire une idée de la situation des demandeurs d'asile/réfugiés afin d'ainsi susciter plus de compréhension et de favoriser une attitude plus nuancée à l'égard de la situation quotidienne vécue par ces personnes.
Bien que pareille initiative soit vraisemblablement inspirée par de nobles raisons humanitaires, elle suscite plusieurs questions ainsi que les autres initiatives annoncées pour d'autres centres par les responsables de l'Agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile.
Dans les informations sur ce sujet, il est souvent question de tourisme éducatif et social. C'est là une compétence qui relève de votre collègue flamand compétent en matière de tourisme. Dans certains articles, il est également fait état du coût de pareil séjour pour les non demandeurs d'asile. Il y est question d'un montant de 13 euros pour 1 chambre avec petit déjeûner et de 19 euros en pension complète. Les groupes de jeunes et les écoles peuvent bénéficier d'un séjour au prix de 15 euros par personne et par jour. L'on a aussi affirmé que les séjours sont offerts au prix coûtant. Les renseignements recueillis auprès d'organismes non subventionnés de tourisme social, toutes tendances confondues, m'ont cependant appris que les prix, par exemple pour une pension complète, varient de 25 à 28 euros par personne et par jour.
En outre, il y a une anomalie dans le fait que dans la réponse à une question d'un journaliste à propos de ce que les demandeurs d'asile eux-mêmes pensent de cette initiative, le responsable a affirmé qu'ils ne seront pas tenus de participer aux activités communes alors que, par contre, les touristes/visiteurs éducatifs ne peuvent pas tout simplement loger dans le centre et sont censés participer aux ateliers, etc...
1. Y a-t-il eu une concertation préalable avec le ministre flamand compétent en matière de tourisme et/ou Toerisme Vlaanderen ? Dans l'affirmative, quels en ont été les résultats ?
2. De quelle manière l'initiative « tourisme éducatif » s'insère-t-elle dans la réglementation en vigueur relative au tourisme social tant au niveau de l'agrément pour pouvoir proposer pareille offre qu'en matière d'infrastructure ?
3. Comment est calculé le prix de séjour d'un réfugié et comment est-il financé ?
4. De quelle manière les prix pour les séjours de non réfugiés ont-ils été établis ? Sont-ils identiques à ceux pratiqués pour les réfugiés ?
5. Cette offre pour des séjours ne crée-t-elle pas des inégalités par rapport à d'autres centres de tourisme social qui doivent répondre à un certain nombre de critères pour être agréés afin de pouvoir pratiquer du tourisme social ?
6. Comment concilier, dans le cadre d'une politique d'intégration équilibrée menée par le centre, d'une part la non obligation pour les demandeurs d'asile de participer aux activités et, d'autre part, l'obligation pour les visiteurs d'y participer ?