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Belgische Senaat

Handelingen

DONDERDAG 7 NOVEMBER 2002 - NAMIDDAGVERGADERING

(Vervolg)

Mondelinge vragen

Mondelinge vraag van de heer Philippe Monfils aan de vice-eerste minister en minister van Buitenlandse Zaken over «de verklaringen van de Belgische ambassadeur in Israël» (nr. 2-1103)

De voorzitter. - De heer Antoine Duquesne, minister van Binnenlandse Zaken, antwoordt namens de heer Louis Michel, vice-eerste minister en minister van Buitenlandse Zaken.

M. Philippe Monfils (MR). - Je voudrais remercier le ministre de l'Intérieur de répondre à une question adressée au ministre des Affaires étrangères.

Tous les médias ont fait état des déclarations faites par l'ambassadeur de Belgique en Israël. Celui-ci aurait porté des accusations graves contre un ministre du gouvernement israélien et aurait présenté la situation dans les territoires palestiniens comme quasi identique à un camp d'internement.

Les explications données par l'ambassadeur ne me paraissent guère convaincantes et ont d'ailleurs provoqué une grande émotion en Israël.

L'ambassadeur a-t-il fourni des éclaircissements satisfaisants au ministre des Affaires étrangères concernant les propos qu'il a tenus ?

Est-il par ailleurs normal qu'un ambassadeur, surtout dans un poste diplomatique par définition délicat, se laisse aller à exprimer des opinions personnelles, de surcroît injurieuses ?

Le ministre a-t-il rassuré le gouvernement israélien quant à la position de la Belgique qui se veut objective, impartiale et équidistante par rapport aux différents protagonistes de ce conflit ?

M. Antoine Duquesne, ministre de l'Intérieur. - Je puis assurer à M. Monfils, au nom du ministre des Affaires étrangères, que notre ambassadeur en Israël, M. Wilfried Geens, n'a pas tenu les propos dont les médias font état. Notre ambassadeur a en effet accordé un entretien au journal arabe israélien Kol el-Arab sur l'état des relations entre la Belgique et Israël, mais ses propos ont été déformés et manipulés. Le journaliste qui a mené l'interview a épuré de toutes ses nuances une conversation de plus de deux heures. Les citations ont été isolées de leur contexte. Notre ambassadeur s'est retrouvé face à un journaliste qui ne s'exprimait pas en anglais. La traduction a été assurée par un traducteur non professionnel envoyé par le journal. Contrairement à ce qui avait été expressément convenu, le texte de l'interview ne lui a pas été soumis avant publication.

M. Geens a été invité au ministère des Affaires étrangères israélien pour s'expliquer sur les propos qui lui avaient été attribués par le journal. Il s'agit là d'une démarche courante dans ce genre de malentendu. Notre ambassadeur s'est expliqué et a évoqué le déroulement plus qu'étonnant de l'interview. Il a, en outre, présenté ses excuses pour tout l'inconfort que la manière dont la presse avait rapporté ses déclarations aurait pu leur causer. Tout malentendu à ce sujet a été dissipé.