(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Dans un récent article du quotidien De Standaard, on pouvait lire :
« Rien que cette année, nonante-deux candidats conducteurs de train ont vu un emploi à la SNCB leur passer sous le nez parce que l'on avait détecté des traces de drogue dans leurs urines.
Entre le 1er janvier et le 31 octobre, la SNCB a vu défiler quelque 1 275 candidats à un emploi de conducteur de train. Nonante-deux candidats ont été recalés parce que leur examen d'urine a révélé qu'ils avaient consommé de la drogue. Une porte-parole de la SNCB a déclaré : « La consommation de drogue est un des critères sur lesquels nos médecins basent leur décision d'engager ou non un postulant. Avons-nous le droit de le faire ? Nous pensons que oui parce que nous sommes responsables de la sécurité de nos voyageurs et des tiers. La vie de centaines de personnes dépend d'un machiniste. Nous ne pouvons donc pas nous permettre de prendre des risques ».
Aux États-Unis, les tests de détection de la consommation de drogue sont monnaie courante depuis déjà assez longtemps. Un nombre croissant d'entreprises y ont également recours en Belgique.
Ici se pose évidemment la question du respect du droit à la vie privée. De plus, on ne peut pas affirmer que la consommation occasionnelle de drogue, en particulier de cannabis, entraîne une incapacité de conduire.
1. Comment l'honorable ministre situe-t-elle le droit à la vie privée dans ce contexte ?
2. D'autres entreprises publiques font-elles réaliser des tests de détection de la consommation de drogue ? Dans l'affirmative, quels en sont les résultats ?
3. Ne serait-il pas souhaitable de créer un cadre légal en la matière ? Dans l'affirmative, que va-t-on prévoir ? Dans la négative, quels sont les principes applicables ?