2-112

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Belgische Senaat

Handelingen

DONDERDAG 10 MEI 2001 - NAMIDDAGVERGADERING

(Vervolg)

Mondelinge vraag van de heer Paul Galand aan de vice-eerste minister en minister van Buitenlandse Zaken over «de toestand in Spaans Baskenland» (nr. 2-599)

M. Paul Galand (ECOLO). - La situation actuelle au Pays basque, en Espagne, interpelle tous les démocrates de l'Union européenne.

En effet, la violence aveugle et l'utilisation de la terreur comme moyens politiques sont intolérables.

Au Pays basque, mais également ailleurs en Espagne, de nombreux élus et défenseurs de la démocratie ont été assassinés ou risquent de perdre la vie parce qu'ils refusent de se soumettre aux désirs indépendantistes d'une minorité extrémiste, l'ETA, organisation certes fondée à l'origine pour lutter contre la dictature franquiste, mais dont nombre d'anciens membres dénoncent aujourd'hui les méthodes terroristes et antidémocratiques.

Aujourd'hui, une affirmation plus nette et plus forte de la solidarité de l'Union européenne avec les familles des victimes, de son soutien ferme et déterminé aux démocrates espagnols et de sa condamnation du terrorisme est nécessaire.

Le dimanche 6 mai, à une semaine des élections au Pays basque, un mandataire politique de plus a été abattu à Saragosse.

Les démocrates belges sont choqués et ils sont prêts, j'en suis persuadé, à soutenir toute action du gouvernement qui viserait à poser encore un geste fort vis-à-vis de leurs homologues espagnols.

Dès lors, j'aimerais savoir si la Belgique fait des démarches en vue de renforcer l'appui de l'Union européenne aux démocrates espagnols.

Quel rôle notre pays pourrait-il jouer afin d'apporter une aide plus forte aux démocrates espagnols, si possible encore avant les élections de ce week-end au Pays basque, mais bien sûr, également après ? Il faut réaffirmer sans cesse et solidairement qu'il n'y a pas de place dans l'Union européenne pour le recours à la violence et au meurtre.

M. Louis Michel, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères. - Comme vous, l'Union européenne, le gouvernement belge et moi-même sommes préoccupés par la recrudescence de la violence au Pays basque. À plusieurs reprises déjà, la présidente du Parlement européen, Mme Fontaine, a condamné le terrorisme basque.

Des responsables politiques belges se sont rendus au Pays basque pour appuyer les forces démocratiques qui n'ont pas pactisé avec les extrémistes basques. Ainsi, le ministre Duquesne est venu soutenir il y a quelques jours son collègue de l'Intérieur, Jaime Mayor Oreja, qui a démissionné pour se porter candidat aux élections au Pays basque. De même, le président Elio Di Rupo s'est rendu sur place pour appuyer un candidat socialiste.

Par ailleurs, depuis 1999, de nombreux contacts bilatéraux au niveau des ministres de l'Intérieur et de la Justice ont eu lieu pour développer une collaboration dans la perspective de la création d'un espace juridique européen. Nous formons le voeu que cet espace permettra de mieux lutter contre un terrorisme qui n'a pas de place dans l'Europe d'aujourd'hui. Il n'est en effet pas acceptable que dans un État démocratique membre de l'Union européenne, des fins politiques soient poursuivies par la violence. Celle-ci cessera d'autant plus vite que les terroristes auront compris qu'ils ne peuvent bénéficier d'aucune sympathie, d'aucun refuge, d'aucun asile dans un autre pays démocratique.

De voorzitter. - Mijnheer Galand, u kan een voorstel van resolutie uitwerken en het aan de fractieleiders ter ondertekening voorleggen.

M. Paul Galand (ECOLO). - Je donnerai suite à votre suggestion, monsieur le Président. J'ai déjà commencé à travailler au texte de la résolution.