Questions et Réponses

Sénat de Belgique


Bulletin 2-30

SESSION DE 2000-2001

Questions auxquelles il n'a pas été répondu dans le délai réglementaire
(Art. 66 du règlement du Sénat)

(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais


Minister van Sociale Zaken en Pensioene

Question nº 1099 de Mme Cornet d'Elzius du 16 janvier 2001 (Fr.) :
Pharmacies. ­ Produits chers. ­ Inquiétude du pharmacien et du grossiste.

Sachant que le produit cher est une spécialité de plus de 1 026 francs prix public, dont la marge tant du pharmacien que du grossiste est plafonnée respectivement à 300 francs et à 88 francs brut, il faut constater :

1. sur ces trois dernières années, la valorisation des produits à marge réduite a augmenté de 34 % à 46 %;

2. de plus en plus de petits modèles font place à de grands modèles passant ainsi dans la catégorie des marges réduites;

3. de ce fait, les frais de stockage sont en augmentation continuelle;

4. si le chiffre d'affaires, tant en officine qu'en dépôt, augmente, il est dû en grande partie à l'augmentation de ces produits;

5. la marge brute diminue de plus en plus.

Il faut donc en conclure que :

­ le jeune pharmacien qui reprend une officine, éprouve de plus en plus de difficultés à nouer les deux bouts;

­ les calculs initiaux de rentabilité ne s'avèrent plus fiables;

­ le tiroir-caisse devient sa seule préoccupation;

­ il ne travaille plus dans la sérénité, trop stressé par ses remboursements;

­ en outre pour les mêmes raisons que supra, la rentabilité du grossiste diminuant, celui-ci a tendance à limiter ses services, du fait de la compression de son personnel;

­ il ne faut pas oublier que les médicaments non remboursés qui sortent uniquement en grand modèle sont à des prix inabordables pour les malades.

L'honorable ministre peut-il me dire quelles sont les mesures qu'il a pris ou qu'il va entreprendre avant de voir sombrer la pharmacie indépendante ?