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Sénat de Belgique

Annales

JEUDI 22 MARS 2001 - SÉANCE DE L'APRÈS-MIDI

(Suite)

Ordre des travaux

M. Philippe Mahoux (PS). - Selon un bruit qui court, le ministre de l'Agriculture ne sera pas présent ce soir. Est-ce exact ?

M. le président. - Oui, monsieur Mahoux. Je donne à ce sujet la parole à Mme la ministre.

Mme Magda Aelvoet, ministre de la Protection de la consommation, de la Santé publique et de l'Environnement. - Il est exact que le ministre a quitté cette séance. On lui avait dit que le débat commencerait vers 18 h 30. Il a été convoqué à une réunion de crise portant sur la fièvre aphteuse. Il m'a demandé de répondre à sa place et s'en s'excuse auprès du Sénat.

M. Philippe Mahoux (PS). - Madame, j'ai beaucoup de respect pour votre personne et votre compétence. Cependant, si le ministre n'est pas présent, il n'est pas possible d'engager un débat sur un problème qui devient grave et qui comporte des risques extrêmement importants. Je voulais précisément lui demander quelques explications au sujet de la politique de communication du gouvernement vis-à-vis des responsables communaux et des exploitants agricoles. Je comptais aussi l'interroger sur les résultats des conseils européens successifs, sur les politiques qui allaient être menées et sur la possibilité de rétablir la vaccination.

Vous comprendrez que je ne veux pas vous imposer ce type de débat ; ce ne serait pas correct de ma part. En même temps, je déplore l'absence du ministre de l'Agriculture, même si je peux comprendre qu'il est confronté à une crise importante dont il doit s'occuper. On connaît toutefois l'inquiétude qui règne un peu partout en Belgique, tant au nord qu'au sud du pays, ainsi que l'angoisse que ressentent certains exploitants et l'absence d'informations dont ils se plaignent. Je pense devoir répercuter ces sentiments. Il me semble également que nous aurions peut-être dû organiser nos travaux afin de rendre ce débat compatible avec notre exigence d'obtenir des réponses à nos questions et le fait que le gouvernement doit suivre l'évolution de la situation, d'heure en heure et de jour en jour.

De heer Hugo Vandenberghe (CVP). - We wachten met spanning op het antwoord van de minister van Landbouw. De Senaat heeft nog niet kunnen debatteren over de mond- en klauwzeercrisis. Spijtig genoeg was het niet mogelijk vanmorgen de herziening van de Grondwet te bespreken, zodat we vanmiddag op tijd met het debat konden beginnen. Ik stel voor het debat uit te stellen, omdat de minister van Volksgezondheid niet echt op de vragen zal kunnen ingaan. De toestand evolueert iedere dag. De publieke opinie en vooral de betrokken sectoren zijn zeer bezorgd. Kan er begin volgende week, dinsdag bijvoorbeeld, geen debat plaatsvinden?

M. le président. - Il me paraît très délicat de mener un débat d'une telle importance en l'absence du ministre concerné. Cependant, notre agenda de la semaine prochaine prévoit déjà de nombreuses demandes d'explications en séance plénière. Je demande donc au président de la commission concernée s'il ne pourrait pas être possible de tenir la semaine prochaine une réunion publique de cette commission avec, à l'ordre du jour, des demandes d'explications sur cette question. Cela permettrait à la presse et au public de suivre ce débat spécial. Le président de la commission pourrait convenir avec le ministre de la date.

Je crois que nous n'utilisons pas suffisamment la technique de la demande d'explications développée en réunion publique de commission où le débat peut être parfois plus intéressant.

De heer Frans Lozie (AGALEV). - Ik vind dat een verstandig voorstel. Ik betreur alleen dat we bij het begin van de vergadering niet wisten dat de minister vanavond een crisisvergadering had belegd. We hadden onze agenda kunnen aanpassen. Ik steun uw voorstel om, liefst dinsdag, een openbare commissievergadering te beleggen.

M. Jean-Marie Happart (PS). - Je suis très inquiet et pessimiste. Je crains qu'il ne soit trop tard si nous tenons ce débat la semaine prochaine.

M. le président. - Ou nous fixons ce débat à la séance plénière de jeudi prochain ou nous l'organisons plus tôt en commission. Il faut choisir. À entendre M. Happart, je crois qu'il vaut mieux que nous menions ce débat mardi ou mercredi.

M. Philippe Mahoux (PS). - Nous pouvons tenir ce débat en commission ; ce qui nous importe, c'est d'obtenir des informations même si la réunion n'est pas publique. Nous devons pouvoir répondre aux interrogations de la population et des éleveurs. Manifestement, l'information ne circule pas de manière correcte. Il est grand temps. Il est peut-être trop tard.

Avant de fixer une heure et une date pour cette réunion, il faut impérativement prendre contact avec les sénateurs concernés car de nombreuses commissions sont déjà programmées la semaine prochaine.

M. le président. - Si vous êtes d'accord, je réglerai cette question avec le président de la commission, le ministre compétent et les différents interpellateurs. (Assentiment)