(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Les cyclistes représentent incontestablement un des groupes les plus vulnérables dans le trafic. La presse rapporte tous les jours des accidents impliquant des deux roues. Il n'est pas rare que ces accidents entraînent des blessures graves ou un décès. En 1996, pas moins de 120 cyclistes ont perdu la vie dans des accidents de la circulation.
Dans le passé, de nombreuses mesures ont été prises pour améliorer la sécurité de ce groupe d'usagers de la route. L'une de ces mesures a consisté à faire rouler les cyclistes l'un à côté de l'autre. Parallèlement, dans beaucoup de rues à sens unique, les cyclistes ainsi que les motocyclistes de la classe A ont été autorisés à circuler dans les deux sens.
J'aimerais obtenir de l'honorable ministre une réponse aux questions suivantes :
1. Le nombre d'accidents de la route impliquant des cyclistes est-il en augmentation ou en diminution ces dernières années ? Quelles sont les causes de cette évolution positive ou négative ?
2. Quelle a été l'influence de la mesure visant à faire rouler les cyclistes l'un à côté de l'autre sur le nombre d'accidents impliquant ces usagers vulnérables de la route ?
3. Quel a été l'impact de la mesure prévoyant une circulation dans les deux sens pour les cyclistes dans de nombreuses rues à sens unique ?
4. Quelle est l'influence du port plus fréquent du casque sur le nombre d'accidents ? L'honorable ministre n'estime-t-elle pas qu'il serait opportun d'imposer le port du casque, surtout pour les enfants ?
Réponse : J'ai l'honneur de faire savoir à l'honorable membre que le chiffre des tués, mortellement blessés et blessés graves, victimes d'accidents parmi les cyclistes font apparaître une tendance à la diminution pour la période 1970-1998.
1. En 1998, 7 079 cyclistes ont été victimes d'un accident de circulation, parmi lesquels 1 239 tués, mortellement blessés ou blessés graves.
Par rapport à l'année 1990, cela représente une diminution d'environ 40 %, par rapport à l'année 1980, une diminution d'environ 49 % et par rapport à l'année 1970, une diminution d'environ 57 % pour ce qui est des victimes cyclistes.
Il est difficile de déterminer avec précision ce qui est concrètement à la base de cette évolution positive. Nous pouvons en déduire que plusieurs facteurs y ont contribué au cours de ces années, telles les mesures d'infrastructure, les campagnes de sensibilisation à l'intention des usagers de la route ainsi que de meilleures règles de circulation.
Il n'y a pas de données récentes sur l'usage de bicyclettes.
2 et 3. On n'a pas entrepris d'étude portant sur ces points.
L'arrêté royal par lequel il a été précisé que les cyclistes peuvent, dans des situations bien déterminées, circuler côte à côte est entré en vigueur le 1er janvier 1991.
Lorsque nous examinons l'évolution du nombre de tués, de mortellement blessés et de blessés graves, victimes d'accidents chez les cyclistes, nous constatons que la tendance à la diminution s'est prolongée dans le courant de 1991 et les années suivantes.
Nous ne pouvons toutefois pas en déduire que cette diminution pourrait être attribuée à cette mesure. La tendance à la diminution a cependant continué à se manifester. Nous pouvons tout de même conclure que cette mesure n'a pas entraîné un plus grand nombre de victimes chez les cyclistes.
Il en est de même en ce qui concerne le lien causal entre l'introduction de la possibilité pour les cyclistes de circuler dans les deux sens dans certaines rues à sens unique et le nombre d'accidents; on ne peut qu'en déduire que, compte tenu de la diminution constante du nombre des victimes précitées parmi les cyclistes, cette mesure n'a pas entraîné un plus grand nombre d'accidents.
Suite à l'évaluation de l'introduction plutôt générale de la circulation restreinte à sens unique dans la ville de Courtrai, nous pouvons conclure que des problèmes avec des cyclistes peuvent se produire à certains carrefours à la visibilité limitée.
La ville de Courtrai a réussi à résoudre ces problèmes par des petites interventions dans l'infrastructure.
4. L'utilisation plus courante du casque de protection n'aura pas d'effet sur le nombre d'accidents dans lesquels les cyclistes sont impliqués.
Il est vrai cependant que le port du casque aura pour effet que les lésions crâniennes seront moins graves chez les cyclistes.
Je n'ai cependant pas, pour l'instant, l'intention de rendre obligatoire le port du casque pour les cyclistes.