Questions et Réponses

Sénat de Belgique

SESSION DE 1995-1996


Bulletin 1-27

3 SEPTEMBRE 1996

Questions auxquelles il n'a pas été répondu dans le délai réglementaire
(Art. 66 du règlement du Sénat)

(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais


Vice-Premier ministre et ministre de l'Économie et des Télécommunications

Question nº 77 de Mme Bribosia-Picard du 1er août 1996 (Fr.) :
Prix garanti dans le secteur de la viande bovine.

La production de viande bovine représente à notre époque plus de 50 milliards de francs, soit un cinquième de la production agricole finale. Cette industrie requiert dès lors la gestion de capitaux importants.

Le secteur agricole étant un secteur vital pour un pays, il nous semble important de continuer à assurer à la Belgique une production interne, d'autant que le contrôle sur les produits belges peut se faire de façon complète, ce qui nous semble essentiel à un moment où la qualité de la production de la viande bovine est remise en question dans des pays avoisinants.

Si on veut que la production interne à la Belgique survive, les producteurs doivent évidemment en retirer un revenu suffisant. Or, qui dit revenu, dit marge. Celle-ci dépendant notamment des prix pratiqués, n'y a-t-il pas une piste à approfondir de ce côté ? Assurer un prix minimum garanti pour l'achat des carcasses aux producteurs permettrait ainsi de garantir une production de qualité. Pourrait-on envisager ce prix minimum sans pour autant le répercuter sur le prix final de la viande, afin de ne pas diminuer la consommation de celle-ci ? Ceci exigerait une meilleure répartition de l'effort tout au long de la filière.

Il nous paraît étrange que les agriculteurs soient de moins en moins payés pour leur production, alors que le prix de la viande chez le boucher ne diminue pas. L'honorable ministre pourrait-il nous assurer que, dans la filière de la viande bovine, aucun monopole à un quelconque endroit n'existe, monopole qui imposerait ses prix vers l'amont et l'aval de la filière ?