(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
La « Vlaamse Artsenvereniging voor het milieu » souhaite former des citoyens afin que ceux-ci puissent découvrir eux-mêmes les sources cancérigènes et autres problèmes médicaux en rapport avec la pollution de l'environnement.
Par cette initiative, le VLAM, de concert avec la structure faîtière pour les problèmes de l'environnement « Bond Beter Leefmilieu », souhaite instaurer un « Réseau de points de contact Environnement et Santé », d'après le modèle néerlandais. Il s'agit incontestablement d'une initiative particulièrement louable, mais qui tend toutefois à faire assumer les manquements du gouvernement dans ce domaine par les citoyens.
Je souhaite profiter de l'occasion pour rappeler que j'ai regretté à maintes reprises le fait que les données du registre belge sur le cancer ne soient pas exploitées dans le but de mieux protéger les citoyens. Par conséquent, je me sens interpellé lorsque, selon un article paru dans De Morgen du 20 mai 1998, le responsable du registre belge sur le cancer se réjouit de la création de ce réseau de volontaires.
Une utilisation efficace des moyens de plus en plus rares dont dispose le gouvernement plaide plus en faveur du perfectionnement de l'enregistrement des données existantes sur le cancer que du développement parallèle de systèmes d'enregistrement qui seront incomplets de par leur approche.
Quand bien même la subvention de telles initiatives cadrant dans la prévention de la santé relève de la compétence des communautés, les responsables fédéraux en matière de santé publique me semblent également avoir pour mission de disposer de données à même d'influencer la santé des citoyens.
Par conséquent, l'honorable ministre m'obligerait en me faisant savoir quels sont les objectifs poursuivis par le registre belge sur le cancer, hormis la communication de données purement statistiques, manifestement encore incomplètes, à l'Organisation mondiale de la santé.
Réponse : Je suis au regret d'apprendre, honorable membre, que vous accordez peu de crédit aux travaux tels qu'ils sont actuellement effectués par le Registre national du cancer.
Des mesures ont été prises, en 1995, afin de poursuivre le développement du réseau d'enregistrement du cancer. Les réseaux d'enregistrement existants y ont été intégrés et d'autres établissements intéressés y ont été associés, l'objectif étant de créer un réseau d'enregistrement du cancer plus précis.
On a déjà beaucoup travaillé à l'optimalisation du fonctionnement du système dont question. Toutefois, à ce jour, le registre national du cancer n'a reçu des subventions que des autorités nationales et flamandes du pays, ce qui explique que la méthodologie développée n'a pas encore été appliquée à la partie francophone du pays.
Ce registre contient des informations très utiles relatives à la répartition géographique des cancers, l'objectif étant également que le registre soit utilisé pour ce type de recherche. Il convient, en vue de réaliser une étude épidémiologique de qualité, de disposer de données chiffrées exactes. C'est pourquoi, la poursuite du développement de ce réseau est jugée prioritaire.
Le Registre national du cancer ne souhaite pas que sa mission se limite à l'enregistrement et à la communication de données. Il se fixe, entre autres, pour objectif de rédiger des questions sur la problématique de l'environnement, d'analyser des agrégats, de calculer des pourcentages de survie, ainsi que de mettre sur pied, de soutenir et d'évaluer des campagnes de prévention. Ce ne sont là que quelques-uns de ses objectifs.