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Question écrite n° 7-749

de Latifa Gahouchi (PS) du 9 novembre 2020

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Grippe - Vaccin - Nombre disponible - Pénurie - Production - Augmentation - Répartition équitable - Groupes cibles prioritaires - Publics de catégorie A - Composition

vaccin
vaccination
maladie infectieuse
prévention des maladies
médicament
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
pharmacie

Chronologie

9/11/2020Envoi question (Fin du délai de réponse: 10/12/2020)
1/4/2021Réponse

Réintroduction de : question écrite 7-597

Question n° 7-749 du 9 novembre 2020 : (Question posée en français)

Il me revient que certains pharmaciens ne pourront pas disposer cette année de vaccin contre la grippe.

En effet, malgré les tumultes engendrés par la crise du Covid-19, les officines qui souhaitent commander maintenant leurs vaccins contre la grippe ne peuvent plus le faire. Le quota serait déjà atteint et il n'y aurait plus de vaccins disponibles.

La crise du Covid-19 a poussé le Conseil supérieur de la santé (CSS) à désigner des groupes cibles prioritaires (catégorie A) et, dans ses recommandations, il définit un nombre de vaccins optimal pour la Belgique afin d'atteindre un résultat de couverture optimal.

Pour les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques, les complications liées à la grippe peuvent représenter un véritable danger. Le vaccin reste le meilleur moyen de prévenir les complications liées à la grippe et les risques d'hospitalisation.

Chaque année en Belgique, cinq cent mille personnes en moyenne sont touchées par le syndrome grippal, soit environ 2 à 8 % de la population. La grippe tue en Belgique chaque année pas moins de mille personnes.

Il semble aujourd'hui que le total des vaccins, produits par l'ensemble des grands laboratoires pharmaceutiques, ne sera pas suffisant pour couvrir la demande complète. Il paraitrait que l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) demande actuellement aux firmes de renforcer leurs chiffres de production. De même, un groupe de travail aurait en charge de définir une stratégie par laquelle il souhaiterait prioritiser les publics de catégorie A.

Cette question relève bien de la compétence du Sénat de par sa transversalité: la gestion de la stratégie de lutte contre le Covid-19 est une matière fédérale. De plus, les aspects liés à la prévention de la santé ainsi que l'exécution des politiques en matière de déconfinement sont également des compétences des entités fédérées pour leurs mises en application.

1) Quelles sont les personnes qui composent «les publics de catégorie A»?

2) N'est-il pas possible de répartir équitablement les vaccins sur l'ensemble des officines présentes sur le territoire du pays afin de permettre à chaque citoyen qui le souhaite de pouvoir obtenir son vaccin contre la grippe auprès de son pharmacien de habituel? De plus, cela éviterait une spéculation malsaine de certains grands groupes de pharmacie qui pratiquent une forme de monopole en achetant massivement le vaccin obligeant presque les patients à se rendre dans leurs officines s'ils souhaitent acquérir celui-ci.

Réponse reçue le 1 avril 2021 :

1) La catégorie A comprend trois groupes:

– groupe 1: les personnes à risque de complications:

– groupe 2: le personnel du secteur de la santé;

– groupe 3: les personnes vivant sous le même toit que:

2) La plupart du temps, cela n’a pas entraîné de problèmes majeurs, à l’exception de quelques pénuries locales dues à une distribution non optimale (par exemple, des pharmaciens ayant passé une commande trop faible par rapport à des pharmaciens ayant passé une commande importante).

Pour la campagne de vaccination de 2020-2021, une approche phasée a été prévue en raison de la quantité limitée de vaccins disponibles et de l’augmentation prévue de la demande. En raison des craintes d’une infection simultanée par la grippe et le Covid-19, la demande a été plus élevée que prévu et cette approche phasée était certainement justifiée. Il a été demandé aux firmes et aux grossistes-répartiteur de distribuer les vaccins en fonction des besoins réels des groupes cibles plutôt qu’en fonction des pré-commandes.

Néanmoins, après cette campagne de vaccination, on constate que, globalement, il n’y avait pas question d’une pénurie, mais bien de livraisons qui ont eu lieu plus tard que prévu.