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Question écrite n° 7-558

de Latifa Gahouchi (PS) du 19 mai 2020

à la ministre de l'Emploi, de l'Economie et des Consommateurs, chargée de la Lutte contre la pauvreté, de l'Egalité des chances et des Personnes handicapées

Crise du coronavirus - Brussels Airlines - Situation économique difficile - Restructuration - Licenciements - Concertation sociale - État de la question (Covid-19)

maladie infectieuse
épidémie
transport aérien
licenciement économique
entreprise en difficulté
situation économique

Chronologie

19/5/2020Envoi question (Fin du délai de réponse: 18/6/2020)
18/8/2020Réponse

Question n° 7-558 du 19 mai 2020 : (Question posée en français)

Un quart du personnel de l'entreprise, qui emploie un peu plus de quatre mille personnes, est touché par l'annonce de la compagnie aérienne Brussels Airlines de sa volonté de licencier une partie de son personnel.

Ladite compagnie dit devoir prendre ces mesures «substantielles et indispensables pour garantir la survie de la compagnie» face à l'impact «extrêmement négatif» de la crise du coronavirus sur ses finances et la toujours très faible demande pour des voyages en avion.

Le transporteur doit réduire structurellement ses coûts à un niveau compétitif, insiste-t-il, demandant le soutien de son actionnaire Lufthansa mais aussi du gouvernement belge.

Si la gestion de la stratégie de lutte contre le Covid-19 est une matière fédérale, l'économie est une matière régionale. De plus, l'exécution des politiques en matière de déconfinement est également une compétence des entités fédérées pour leurs mises en application.

Brussels Airlines collaborera dans ce cadre avec ses partenaires sociaux pour réduire le nombre de licenciements forcés à un minimum absolu; c'est un élément positif dans ce dossier particulièrement sensible en termes d'emploi.

En effet, «c'est une annonce difficile pour les travailleurs et les travailleuses de Brussels Airlines ainsi que leur famille, dans un contexte où l'inquiétude est déjà omniprésente».

Selon mes informations, vous avez reçu les syndicats avec la première ministre, et le gouvernement a précisé que «la première préoccupation du moment, ce sont les travailleurs de Brussels Airlines. La concertation sociale doit avoir toutes ses chances et le nombre de licenciements doit être contenu au maximum».

La pandémie de coronavirus frappe durement bon nombre de secteurs d'activité et pour Brussels Airlines, si la restructuration est nécessaire de toute urgence pour survivre à la crise actuelle et devenir structurellement rentable à l'avenir, il est clair que les travailleurs ne devraient pas devoir en payer le prix fort.

Disposez-vous d'informations complémentaires quant à l'évolution de la situation?

Réponse reçue le 18 aôut 2020 :

Bien que cette restructuration radicale semble inéluctable, il n’en reste pas moins nécessaire de maintenir avec Brussels Airlines une «compagnie nationale» importante dans le secteur aérien post-corona dans l’intérêt de l’industrie aéronautique belge et de l’aéroport national de Zaventem. Le gouvernement fédéral vise à assurer tant des perspectives d’activité rentables qu’un emploi ancré au maximum à Zaventem.

Après le conseil d’entreprise extraordinaire du 12 mai 2020, où la SN AIRHOLDING – BRUSSELS AIRLINES a envoyé le jour même les notifications nécessaires au directeur du service subrégional de l’emploi de Vilvorde et de Bruxelles, au président de mon service public fédéral (SPF Emploi, Travail et Concertation sociale) ainsi qu’au président de la sous-commission paritaire (SCP) 315.02 (compagnies aériennes), une concertation sociale intense a immédiatement démarré au niveau de l’entreprise.

Une procédure d’information et de consultation a été lancée avec la délégation syndicale du personnel au sol, du personnel de cabine et des pilotes. La direction et les représentants des travailleurs unissent leurs efforts afin d’arriver à une solution négociée entraînant un minimum de licenciements secs.

Le 30 juin 2020, le SPF ETCS a reçu la notification du licenciement collectif. Il s’agit de 951 employés. Entretemps il y a également un plan de sauvetage de la compagnie aérienne avec un prêt octroyé par les autorités.