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Question écrite n° 7-545

de Latifa Gahouchi (PS) du 12 mai 2020

à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, et de l'Asile et la Migration

Crise du coronavirus - Déconfinement - Tests effectués par les médecins généralistes - Modalités - Méthode de traçage (Covid-19)

maladie infectieuse
épidémie
prévention des maladies
médecin
traçabilité

Chronologie

12/5/2020Envoi question (Fin du délai de réponse: 11/6/2020)

Aussi posée à : question écrite 7-546

Question n° 7-545 du 12 mai 2020 : (Question posée en français)

Dès ce lundi 4 mai 2020 et la mise en place progressive du déconfinement, tout a changé pour les médecins généralistes.

Notamment, les critères permettant un test seront élargis à «toute personne présentant des symptômes grippaux».

Les généralistes pourront donc même théoriquement convoquer directement tout patient dans leur cabinet pour un test.

Dès l'annonce de la mesure en question, certaines réactions n'ont pas tardé. Paul De Munk, à la tête du Groupement belge des omnipraticiens, a précisé: «Il ne nous semble pas que les conditions sont remplies à ce stade pour qu'on puisse commencer à tester à partir de lundi. Nous ne le ferons donc pas. Même chose pour le mardi et les jours suivants, tant que nous n'aurons pas de certitudes sur la manière de procéder.»

Marc Moens, directeur honoraire de l'Association belge des syndicats de médecins (Absym), développait la même argumentation: «Les soldats sont encore envoyés sur le champ de bataille sans armes ni munitions.»

Pas rassurés, les médecins relevaient l'empressement des autorités à déconfiner alors que sur le terrain, les conditions optimales ne seraient pas réunies. Ils notaient notamment le manque de matériel de test et de protection, d'information sur le traçage et le flou autour de leur rémunération.

La crainte était clairement de perdre le facteur le plus important: l'adhésion de la population aux mesures.

Ils plaidaient par ailleurs pour la mise en place d'un système organisé dans lequel des médecins qui seraient postés à des endroits stratégiques pour récolter un prélèvement dans le nez de tout citoyen sans que celui-ci ne doive sortir de sa voiture.

Ainsi, la protection civile, la Croix-Rouge ou Médecin sans frontière (MSF) pourraient aider sur le terrain.

Cette question relève de la compétence du Sénat car elle se rapporte à la Santé publique en général, du ressort du fédéral, mais également aux aspects liés à la prévention, compétence des entités fédérées.

Relayant les inquiétudes de médecins généralistes, je souhaiterais obtenir des précisions quant aux modalités précises, pour ce qui concerne la méthode de traçage des patients contaminés.

Quel est donc l'état de la situation?