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Question écrite n° 7-2157

de Fatima Ahallouch (PS) du 12 octobre 2023

au vice-premier ministre et ministre de l'Economie et du Travail

Produits alimentaires - Inflation - Distributeurs - Justification invoquée - Taux d'inflation - Hausse - Lutte - Mesures

produit alimentaire
inflation
distribution commerciale
augmentation des prix
protection du consommateur

Chronologie

12/10/2023Envoi question (Fin du délai de réponse: 16/11/2023)
17/11/2023Réponse

Question n° 7-2157 du 12 octobre 2023 : (Question posée en français)

La Banque centrale européenne, chargée de maintenir la stabilité des prix, fixe l'objectif d'un taux d'inflation de 2 % à moyen terme. Après une décennie marquée par la stagnation de l'inflation qui peinait à atteindre les 2 %, l'année 2022 marque son retour sur la scène européenne et mondiale. La perturbation des chaines d'approvisionnement durant la pandémie, la reprise brutale de la consommation post-Covid et plus récemment la hausse des prix de l'énergie suite à la guerre en Ukraine sont les trois principales raisons avancées pour expliquer la hausse incontrôlée de l'inflation de ces derniers mois.

L'inflation, si elle est en recul, reste persistante, comme en témoigne l'inflation sous-jacente en Belgique – excluant les prix volatiles de l'énergie – qui atteignit 7,7 % au mois d'août 2023, un record. L'inflation des produits alimentaires atteignit quant à elle 12,5 % au mois d'août 2023. Cette hausse est anormale si l'on regarde de près les facteurs mentionnés plus haut: le prix du gaz naturel est revenu à son niveau d'avant-guerre tandis que les tensions dans les chaines d'approvisionnement se résorbent. En témoigne l'inflation des prix à la production en zone euro qui est retombée à son plus faible niveau depuis juillet 2021.

Les économistes, universitaires et spécialistes s'accordent de plus en plus pour dénoncer la cupidité de nombre d'entreprises qui n'auraient simplement pas répercuté la baisse des coûts de production sur les prix qui ne retrouvent pas leur niveau précédant la vague inflationniste. Une étude réalisée par des économistes de l'Université du Massachussetts étaie ce constat: les entreprises, a minima, ne répercutent pas la baisse des coûts, ou, dans les cas les plus immoraux, continuent de relever les prix.

Cette matière est transversale en ce qu'elle implique la concertation sociale entre l'État et les entreprises, qui incombe au niveau fédéral, mais concerne également les petites et moyennes entreprises dans certains cas, qui rentrent pour leur part dans les attributions régionales.

Une des conséquences éventuelles réside dans le risque d'une spirale prix-salaires inflationniste afin de permettre aux travailleurs de conserver leur pouvoir d'achat. La conséquence immédiate de ces pratiques est la précarisation d'une grande partie de la population qui n'est plus en mesure de supporter la hausse des prix.

Lorsque des facteurs extérieurs et géopolitiques provoquent l'inflation, il est difficile de critiquer la gestion de la crise par des entreprises elles-mêmes sous tension. En revanche, à la lumière de la conjoncture économique actuelle et de certains bénéfices records d'entreprises, il est important de tenter de comprendre les responsables de cette situation et, si besoin est, de prendre les mesures adéquates.

1) Êtes-vous en contact avec les principaux distributeurs alimentaires? Comment justifient-ils la hausse des prix?

2) Que pouvez-vous nous dire sur le taux d'inflation en Belgique? Est-il toujours justifié?

3) Quelles initiatives avez-vous prises en la matière?

Réponse reçue le 17 novembre 2023 :

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