Personnes victimes d'un arrêt cardiaque - Services de secours - Intervention - France - Application «SAUV Life» - Éventuelle initiative semblable en Belgique
téléphone mobile
application de l'informatique
maladie cardio-vasculaire
premiers secours
France
4/9/2023 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 5/10/2023) |
Dans un contexte de réorganisation de l'implantation des casernes de pompiers sur notre territoire, il est intéressant de s'intéresser aux aides extérieures qui peuvent leur être apportées lors des interventions pour arrêt cardiaque.
Cette question relève de la compétence du Sénat car si les centres de gestion des appels d'urgence et des premiers secours relèvent de la compétence du niveau fédéral, la prévention de la santé publique relève pour sa part de la compétence de entités fédérées.
«Dans notre pays, chaque jour, environ trente personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque. Faute d'aide adéquate et immédiate, seules deux y survivent», selon la «Belgian Heart Rhythm Association» (BehRA). Près de dix mille belges décèdent chaque année d'un arrêt cardiaque. Dans le cadre d'un tel accident, chaque minute compte, chaque minute coûte.
En France, le service d'aide médicale urgente (SAMU) utilise une application mise en place par une association «Loi 1901» appelée «SAUV Life». Les citoyens-sauveteurs volontaires ont installé cette application sur leur téléphone portable, leur permettant de s'enregistrer et d'être géolocalisés.
Au centre régional de réception des appels (CRRA-centre 15), une interface de déclenchement liée à une cartographie et une base de données des volontaires et des défibrillateur externe automatique (DEA) publics est mise en place.
Elle est gérée par les assistants de régulation médicale, équivalents de nos «dispatchers».
Lors d'un appel au CRRA-centre 15 d'un tiers pour une personne en arrêt cardiaque, l'opérateur fait prodiguer les premiers soins et déclenche les secours. Il déclenche en sus la recherche de volontaires inscrits à «SAUV Life».
Sur les téléphones portables des volontaires à proximité, une notification apparaît avec l'adresse de l'intervention. S'ils la valident ils sont alors orientés par l'algorithme vers le lieu d'intervention ou vers le défibrillateur le plus proche puis chez la victime (le premier volontaire est envoyé vers le lieu d'intervention, le second vers le DEA, éventuellement un troisième vers le lieu d'intervention).
Une fois sur les lieux, les volontaires sont guidés dans leurs gestes par l'opérateur du centre de secours jusqu'à l'arrivée des secours professionnels. Cette guidance téléphonique permet de mobiliser des volontaires, formés comme non-formés, et de les couvrir légalement.
À la suite de l'intervention ils sont débriefés par le personnel de l'association qui gère l'application «SAUV Life».
L'application aura également permis d'avoir une vue sur le niveau de formation aux premiers secours des français et leur répartition sur le territoire.
Son impact en termes de coûts de prise en charge post-arrêt cardiaque doit être également pris en compte, facilitant quand c'est possible une récupération rapide et la limitation des séquelles des patients sauvés, donc la limitation du coût global de la prise en charge médicale.
1) Avez-vous connaissance de l'existence de cet outil d'intervention chez nos voisins français?
2) Une telle initiative pourrait-elle voir le jour dans notre pays et, le cas échéant, des contacts pourraient-ils être pris avec votre homologue français?