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Question écrite n° 7-1911

de Latifa Gahouchi (PS) du 6 mars 2023

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Myopie - Myopie infantile - Augmentation - Crise du Covid-19 - Confinements - Effets - Organisation mondiale de la santé (OMS) - Chiffres - Augmentation - Traitement - Mesures - Prévention

politique de la santé
enfant
maladie oculaire

Chronologie

6/3/2023Envoi question (Fin du délai de réponse: 6/4/2023)

Question n° 7-1911 du 6 mars 2023 : (Question posée en français)

Selon une étude scientifique publiée en janvier 2021 dans la revue «JAMA Ophthalmology», l'année 2020 a été catastrophique en termes d'augmentation des cas de myopie. Du fait des différents confinements, les enfants sont restés davantage à l'intérieur. Que ce soit en lisant des livres ou en regardant des écrans, ils ont davantage regardé à courte distance. L'effet a été particulièrement important sur les enfants âgés de six à huit ans. Si bien que les chercheurs ont considéré qu'il y a eu en 2020 une «véritable vague de myopie de la quarantaine».

Pendant longtemps, ce sont surtout les pays asiatiques qui ont été touchés par la croissance de la myopie. Aujourd'hui, la revue «The Lancet» évalue aujourd'hui la prévalence de ce trouble de la vision chez les jeunes asiatiques à près de 90 %. Lorsque l'on sait que nos chiffres ont un décalage de quinze ans avec l'Asie, cette évolution est tout à fait interpellante.

Ces prévisions sont en outre corroborées par les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les derniers chiffrent indiquent que la myopie est désormais en constante augmentation dans le monde entier. Selon les projections actuelles, en 2050, la moitié de la population mondiale sera myope.

Les compétences en matière de recherche scientifique, de prévention des maladies et de promotion de la santé sont morcelées entre le niveau fédéral et les entités fédérées. À titre d'exemple, si l'assurance maladie-invalidité demeure fédérale tout comme l'exercice de la médecine dont l'obligation pour les professionnels de la santé de fournir aux patients certaines informations, les trois Communautés sont quant à elles compétentes en matière de médecine préventive pour les enfants et adolescents.

1) Disposez-vous de chiffres précis sur la myopie et la myopie infantile dans notre pays?

2) Quels sont les leviers au niveau fédéral à actionner pour y faire face? Une obligation dans le chef des professionnels de la santé de fournir aux patients certaines informations quant à ce trouble de la vision est-elle à l'ordre du jour? En outre, quelles sont les mesures qui ont déjà été prises en synergie avec les entités fédérées?

3) En Chine et à Singapour, il existe déjà des centres exclusivement dédiés à la prise en charge médicale et à la recherche sur la myopie pathologique. Chez nos voisins européens, un «Institut de la myopie» devrait, par exemple, voir prochainement le jour en France. Qu'en est-il en Belgique? De tels projets sont-ils à l'étude?

4) En outre, si des confinements devaient encore avoir lieu dans le futur, ne pensez-vous pas qu'il faudrait s'engager aujourd'hui à ne pas restreindre les activités en extérieur pour les jeunes enfants dans la mesure où celles-ci réduisent fortement le risque de développement de la myopie chez ces derniers?