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Question écrite n° 7-1823

de Maud Vanwalleghem (CD&V) du 10 novembre 2022

à la secrétaire d'État à l'Égalité des genres, à l'Égalité des chances et à la Diversité, adjointe au ministre de la Mobilité

Ménopause - Troubles - Marché du travail - Environnement de travail - Protection des femmes - Problématique - Attention - Campagne de sensibilisation

condition féminine
travail féminin
maladie chronique
sensibilisation du public
marché du travail

Chronologie

10/11/2022Envoi question (Fin du délai de réponse: 15/12/2022)
4/7/2023Réponse

Question n° 7-1823 du 10 novembre 2022 : (Question posée en néerlandais)

Justification du caractère transversal de la question écrite : la politique en matière d'égalité des chances concerne aussi bien le niveau fédéral que le niveau des Communautés.

La proportion de femmes actives sur le marché du travail pendant leur phase de transition est en constante augmentation. À l'heure actuelle, cette question est très peu prise en compte. Or, la phase de transition provoque chez de nombreuses femmes des troubles de la concentration, de l'anxiété, des maux de tête, des palpitations, etc.

La ménopause étant encore un sujet tabou et considéré comme une affaire purement privée, les femmes ne sont pas suffisamment protégées sur le lieu de travail et risquent donc de quitter le marché du travail plus tôt que nécessaire. Les femmes sont ainsi de nouveau exposées au risque de dépendance économique, de pauvreté et d'exclusion sociale.

Je souhaiterais poser les questions suivantes:

1) Dans quelle mesure prévoyez-vous d'accorder une attention particulière à cette problématique dans le cadre de vos compétences ?

2) Lancerez-vous une campagne de sensibilisation afin de lever le tabou sur le thème de la ménopause ?

Réponse reçue le 4 juillet 2023 :

En tant que secrétaire d’État fédérale chargée de l’Égalité des genres, je reconnais cette problématique et je plaide pour que, dans le cadre de la promotion de l’égalité et de la non-discrimination, les thèmes de santé spécifiques liés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, tels que la ménopause, soient pris en compte sur le marché du travail.

Je partage votre point de vue selon lequel le tabou de la ménopause doit être brisé, de même que le tabou et la stigmatisation qui entourent encore les menstruations en général. Le fait que l’on accorde toujours actuellement moins d’attention à la santé des femmes, et que l’on en sache par conséquent moins à ce propos, contribue à rendre ce sujet plus difficile à aborder, et à renforcer les inégalités dans différents domaines, tels que le travail.

En mars de l’année dernière, l’appel à projets «Tant qu’il le faudra» a été lancé, grâce auquel des subsides spécifiques ont été mis à disposition pour financer des associations de femmes et autres afin qu’elles puissent mettre en œuvre des projets concrets dans la lutte pour l’égalité de genre, y compris l’amélioration et la promotion de l’accès aux soins de santé et la promotion de l’autonomie économique des femmes. Au total, quarante-huit projets ont été sélectionnés et subventionnés, parmi lesquels plusieurs concernent la santé et les droits sexuels et reproductifs: endométriose, violences obstétricales et menstruations (précarité menstruelle). Cette volonté de faire de ces thèmes de santé spécifiques liés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs des sujets visibles et dont on peut parler constitue un premier pas important vers l’élimination des inégalités.

Dans le cadre de mes compétences, je suis bien entendu prête à continuer à accorder de l’attention à cette problématique.