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Question écrite n° 7-1808

de Orry Van de Wauwer (CD&V) du 25 octobre 2022

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, charge de la Cooperation au developpement et de la Politique des Grandes villes

Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) - Prophylaxie pré-exposition (PrEp) - Utilisation - Statistiques - Évolution - Conditions - Centres de référence sida - Commencement d'une PrEp - Temps d'attente - Contrôles - Coût - Remboursement

sida
thérapeutique
statistique officielle
médicament
prévention des maladies

Chronologie

25/10/2022Envoi question (Fin du délai de réponse: 24/11/2022)
8/2/2023Rappel

Question n° 7-1808 du 25 octobre 2022 : (Question posée en néerlandais)

Justification du caractère transversal et interfédéral de la question écrite : la prévention en matière de soins de santé est une compétence des entités fédérées. La prophylaxie pré-exposition (PrEp) est un moyen important de prévention du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). C'est le ministre fédéral de la Santé publique qui détient la compétence relative à l'usage des médicaments et au comportement prescripteur. Le ministre prépare actuellement le Plan interfédéral VIH 2020 2026.

La prophylaxie pré-exposition (PrEp) est une méthode très efficace de prévention de la contamination par le VIH lors d'une relation sexuelle non protégée. S'il est bien administré conformément à la prescription, le médicament utilisé dans ce cadre offre une protection à 99 %. Le recours à la PrEp peut dès lors marquer un véritable tournant dans la prévention du VIH. Depuis le 1er juin 2017, la PrEp est accessible en Belgique aux personnes à haut risque d'infection au VIH.

Plusieurs «médicaments PrEp» sont disponibles sur le marché. Le médicament disponible en Belgique depuis 2017 est le «Truvada». La boîte de trente comprimés coûte 527,40 euros. Qui remplit les conditions de remboursement ne paiera que 11,90 euros maximum pour une boîte. Le médicament prescrit dans le cadre de la PrEp peut être pris périodiquement ou quotidiennement, selon le comportement sexuel et le sexe.

La catégorie des personnes qui peuvent prétendre à une PrEp est strictement définie sur la base d'une estimation du risque d'infection au VIH. De plus, le remboursement de la PrEp est soumis à certaines conditions. Ainsi, il faut s'adresser à un centre de référence sida et se soumettre à un suivi trimestriel. Ce suivi consiste en un dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) et du VIH et en un contrôle d'éventuels effets secondaires du médicament sur le foie et les reins au moyen d'analyses sanguines et urinaires. Autrement dit, la personne qui bénéfice d'une PrEp doit prendre rendez-vous quatre fois par an dans le centre de référence sida.

Le médecin généraliste est habilité à prescrire une PrEp mais, dans ce cas, il n'y a pas de remboursement du médicament par l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI). Le généraliste peut également réaliser les contrôles intermédiaires requis (tant le dépistage des IST que la détection d'effets secondaires nocifs). Mais si l'on s'adresse au centre de référence sida pour bénéficier du médicament remboursé dans le cadre d'une PrEp, il faut aussi que les contrôles intermédiaires soient reconnus par ce centre de référence.

1) Depuis 2017, quel a été le nombre annuel d'individus qui ont bénéficié d'une PrEp par l'intermédiaire d'un centre de référence sida ? Je souhaiterais obtenir ces statistiques ventilées :

a) par âge et par sexe, si possible ;

b) par centre de référence sida.

2) Depuis 2017, quel a été le nombre annuel d'individus qui ont bénéficié d'une PrEp par l'intermédiaire d'un médecin généraliste ? Je souhaiterais obtenir ces statistiques ventilées :

a) par âge et par sexe, si possible ;

b) par province, si possible.

3) Combien de bénéficiaires d'une PrEp sont actuellement suivis par les centres de référence sida ? Autrement dit, quel est le nombre de personnes qui ont déjà bénéficié d'une première prescription et qui se représentent tous les trois mois pour le suivi ? Je souhaiterais obtenir ces statistiques ventilées :

a) par âge et par sexe, si possible ;

b) par centre de référence sida.

4) Quel pourcentage des bénéficiaires d'une PrEp peut-on considérer comme traités une seule fois ? Autrement dit, quelle est la proportion de personnes qui ont bénéficié d'une première prescription par l'intermédiaire d'un centre de référence sida mais qui ne s'y présentent plus par la suite pour le suivi et pour de nouvelles prescriptions ?

5) Quel est le temps d'attente moyen pour obtenir un rendez-vous dans un centre de référence sida en vue de commencer une PrEp (nouveau bénéficiaire) ? Je souhaiterais obtenir ces statistiques ventilées :

a) par centre de référence sida ;

b) par année.

6) Le virus de la variole du singe influence-t-il les temps d'attente dans les centres de référence sida pour le commencement d'une PrEp, ainsi que pour l'obtention d'un rendez-vous pour le suivi trimestriel ?

7) À combien s'élève la part personnelle du bénéficiaire d'une PrEp dans le coût des tests de dépistage des IST et des analyses sanguines trimestriels ? Ce coût est-il identique dans tous les centres de référence sida ? Si le coût diffère d'un centre à l'autre, pouvez-vous expliquer cette différence ?

8) Si le bénéficiaire d'une PrEp fait réaliser un contrôle intermédiaire de suivi (dépistage des IST et analyse sanguine) chez son médecin généraliste plutôt que dans le centre de référence sida, ces tests seront-ils reconnus par le centre pour permettre le remboursement du traitement lors d'une prochaine prescription dans le cadre d'une PrEp ? Ou bien les centres de référence sida appliquent-ils chacun des protocoles différents ?