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Question écrite n° 7-1704

de Fatima Ahallouch (PS) du 14 juillet 2022

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Cancer - Traitements - Accessibilité - Remboursement - Cas des traitements des enfants - Besoins d'accompagnement et de prise en charge

cancer
politique de la santé
thérapeutique
coût de la santé
Institut national d'assurance maladie-invalidité
enfant
soins de santé
soins palliatifs

Chronologie

14/7/2022Envoi question (Fin du délai de réponse: 18/8/2022)
18/10/2023Rappel

Question n° 7-1704 du 14 juillet 2022 : (Question posée en français)

Chaque année, un peu plus de septante mille nouveaux cas de cancer sont enregistrés en Belgique, soit plus de cent nonante nouveaux cas de cancer par jour. Nous nous engageons à rendre accessibles les soins, les médicaments et leur prise en charge pour tout patient touché par le cancer.

Ces efforts doivent être soutenus continuellement. Une récente étude par le magazine digital «My health, My life» démontre que sept patients sur dix sont incapables de payer leurs traitements. «Quatre des médicaments les plus chers remboursés par les assurances sont ceux qui traitent le cancer», explique le professeur D'Hondt, chef du service d'oncologie au centre hospitalier universitaire (CHU) UCLouvain-Namur. «S'ajoutent les médicaments qu'on donne en plus des traitements pour améliorer la qualité de vie des patients, non remboursés ou très peu, à prendre pendant une longue période.»

L'étude montre qu'au-delà des symptômes, le cancer affecte bien des domaines de la vie quotidienne. Pour la plupart des malades, il y a un impact financier auquel s'ajoutent des situations de rejet, voire de discrimination, des problèmes d'isolement et d'incompréhension ainsi que des difficultés à parler des problèmes sexuels. Une personne sur trois déclare avoir fait l'objet de rejet de la part des institutions.

Par ailleurs, il apparaît que certains médicaments utilisés pour traiter le cancer chez les enfants ne sont pas du tout remboursés dans notre pays et provoque une inquiétude de plus pour les familles concernées, explique Delphine Heenen, de l'association Kick Cancer. Dans la plupart des cancers pédiatriques, le traitement par chimiothérapie n'est pas remboursé. Les parents sont donc contraints de faire appel à des fonds de soutien pour leur venir en aide et rencontrent des problèmes financiers, qui alourdissent le poids de leurs inquiétudes liées à la maladie de leur enfant.

La politique de prévention de la Santé publique est du ressort des entités fédérées. Cette question relève ainsi de la compétence du Sénat.

1) Le nouveau Plan cancer rendra-t-il accessible les traitements contre le cancer à tous les patients?

2) Pourquoi l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI) ne rembourse pas la chimiothérapie des enfants atteints d'un cancer?

3) À quel traitement contre le cancer pris en charge par l'INAMI, les enfants ont-ils accès?

4) Les médicaments permettant de garder une certaine qualité de vie lorsque les patients atteints du cancer seront-ils remboursés sur le long terme?

5) Le nouveau Plan cancer prendra-t-il en compte tous les besoins respectifs d'accompagnement et de prise en charge – de la prévention aux soins palliatifs – des patients atteints du cancer, enfants compris?