Pandémie de Covid-19 - Impact sur les jeunes - Santé mentale - Approches différenciées
épidémie
jeune
santé mentale
politique de la santé
17/12/2021 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 20/1/2022) |
25/3/2022 | Rappel |
Selon certaines informations, ce serait près d'un jeune sur deux qui déclarerait avoir souffert de problèmes mentaux tels qu'un sentiment de panique, des crises d'angoisse ou encore une perte d'appétit, durant la crise sanitaire.
C'est effectivement ce qui ressort d'une enquête réalisée par les Mutualités libres.
Ainsi, début septembre 2021, un échantillon de mille Belges, francophones et néerlandophones, âgés de seize à vingt-cinq ans, a été sondé en ligne.
La difficulté est grande pour ces jeunes de faire le pas vers une demande d'aide.
Certes, on peut penser d'emblée à la barrière financière qui en serait la cause, mais ils ont aussi du mal à prendre le contact nécessaire. Peut-être par crainte de stigmatisation.
Un autre frein à l'accessibilité des soins demeurerait également le manque de lisibilité de l'offre.
Ainsi l'étude précitée met en évidence que plus de 40 % des jeunes sondés plaident en effet pour que les autorités compétentes fournissent de meilleures informations sur les endroits où ils peuvent obtenir de l'aide s'ils ne se sentent pas bien dans leur peau.
Cette question relève bien de la compétence du Sénat, du fait de sa transversalité.
L'enquête des mutualités libre rappelle que «L'offre est assez peu lisible et fragmentée au niveau institutionnel. Depuis la sixième réforme de l'État, la santé mentale dépend en partie des Régions et en partie du fédéral. Il y a une collaboration à mettre en place entre les différents niveaux de pouvoir …».
En outre il est important de rappeler dans ce cadre que la crise sanitaire est révélatrice des disparités de genre.
Toujours selon l'enquête en question, les femmes de seize à vingt-cinq ans auraient davantage souffert de la crise que leurs pairs masculins.
Ainsi, en termes de santé mentale, plus d'une femme sur deux dit avoir rencontré des problèmes psychologiques, comme des crises de panique ou un manque d'appétit et de sommeil.
Ces tendances sont d'ailleurs confirmées par d'autres études en santé mentale, en Belgique et à l'étranger.
Tous ces constats devraient être intégrés dans les politiques de santé publique, avec en plus des approches différenciées en fonction du genre.
Disposez-vous d'informations complémentaires par rapport à ce dossier particulièrement délicat en termes de santé publique?