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Question écrite n° 7-1307

de Alexander Miesen (MR) du 22 juillet 2021

au vice-premier ministre et ministre de la Justice et de la Mer du Nord

Reform des Justizwesens - Integration von Straffälligen - «Transitiehuizen» Réforme du système judiciaire - Intégration des délinquants - Maisons de transition

réforme judiciaire
libération conditionnelle
emprisonnement
intégration sociale
exécution de la peine
détenu

Chronologie

22/7/2021Envoi question (Fin du délai de réponse: 26/8/2021)
21/9/2021Réponse

Question n° 7-1307 du 22 juillet 2021 :

Diese Frage betrifft das Justizsystem und die Begleitung von Straffälligen, welche eine Kompetenz der Gemeinschaften ist.

Am 27. Juni 2021 berichtete Het Laatste Nieuws von Ihrer Absicht, die sogenannten «Transitiehuizen» strukturell in der Reintegration von Straffälligen zu verankern. Diese Absicht wird mit der Heranführung an ein geregeltes Leben und die erneute Übernahme von Eigenverantwortung begründet.

In einem vorigen Interview gegenüber der gleichen Zeitung vom 16. Juni betonen Sie allerdings die Notwendigkeit, alle Gefängnisstrafen in ihre Gänze vollziehen lassen zu wollen. Durch den vermehrten Einsatz von «Transitiehuizen» könnte in der Bevölkerung jedoch der Eindruck entstehen, dass ein Wohlfühl-Justizsystem auf die Beine gestellt wird für Menschen, die langjährige Haftstrafen eigentlich absitzen sollten.

In diesem Zusammenhang erlaube ich mir, Ihnen folgende Fragen zu stellen:

1) In welchem Zusammenhang soll der Aufenthalt in einem «Transitiehuis» möglich werden?

2) Halten Sie auch weiterhin daran fest, dass alle Haftstrafen vollständig abgesessen werden müssen?

3) Welche konkrete Vision für das Justizvollzugssystem (Gefängnis, Integration von Straffälligen) haben Sie?

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La présente question concerne le système judiciaire et l'accompagnement des délinquants, qui relève de la compétence des Communautés.

Le 27 juin 2021, le quotidien Het Laatste Nieuws rapportait votre intention d'ancrer structurellement les «maisons de transition» dans la réintégration des délinquants. L'objectif de ce projet est d'aider les intéressés à retrouver une vie normale et à reprendre leur autonomie.

Dans un entretien antérieur publié par le même journal le 16 juin dernier, vous souligniez néanmoins la nécessité de faire exécuter toutes les peines de prison dans leur intégralité. Le recours accru aux maisons de transition pourrait toutefois donner l'impression à la population qu'un système judiciaire axé sur le bien-être est mis sur pied pour des personnes qui devraient en réalité purger de longues peines de prison.

À cet égard, je me permets de vous poser les questions suivantes :

1) Dans quel contexte le séjour dans une maison de transition serait-il possible ?

2) Maintenez-vous que toutes les peines de prison doivent être purgées jusqu'à leur terme ?

3) Quelle est votre vision concrète du système d'exécution des peines (prison, intégration des délinquants) ?

Réponse reçue le 21 septembre 2021 :

1) Die Bedingungen für die Aufnahme und Unterbringung in Übergangshäusern sind in Kapitel 2bis des Gesetzes von 2006 festgelegt, das durch das Gesetz vom 11. Juli 2018 eingefügt wurde. Konkret muss der Verurteilte in achtzehn Monaten die Zeitbedingungen für die Gewährung einer bedingten Freilassung erfüllen. Er muss für den Aufenthalt im Rahmen einer offenen Gemeinschaftsregelung geeignet sein, er darf keine Gegenanzeigen aufweisen und er muss schriftlich dem Unterbringungsplan und der Hausordnung des Übergangshauses zustimmen.

2) Ich halte es immer noch für notwendig, alle von den Gerichten verhängten Gefängnisstrafen zu vollstrecken. Nun wurden die meisten Strafen von drei Jahren oder weniger in eine elektronische Überwachung umgewandelt, und zwar durch Verfahren, die durch ministerielle Rundschreiben geregelt wurden.  Diese Situation vermittelte dem Verurteilten das Gefühl der Straflosigkeit und den Magistraten den Eindruck, dass ihre Entscheidung nicht beachtet wurde. Um dieses Gefühl zu kompensieren, geriet die Strafvollstreckung außerdem in einen Teufelskreis, da Magistrate manchmal andere Strafen verhängten als diese, die sie eigentlich vor Augen hatten, nur um sich zu vergewissern, dass die ministeriellen Rundschreiben nicht gelten würden. Indem wir die Strafen vollstrecken, werden wir einerseits der verhängten Strafe aufs Neue eine Bedeutung geben, und drehen wir andererseits diesen Kreislauf um, so dass wir zu einem positiven Kreislauf gelangen, in dem jede verhängte Strafe vollstreckt oder von anderen Magistraten geändert wird. Ich habe jedoch nicht gesagt, dass alle Strafen vollständig verbüßt werden mussten. Das Gesetz von 2006 sieht für Verurteilte Möglichkeiten wie Haftlockerung, elektronische Überwachung und bedingte Freilassung vor, und diese Möglichkeiten müssen natürlich beibehalten werden.

3) In einer Studie aus dem Jahr 2015 berichtete das Landesinstitut für Kriminalistik und Kriminologie von Rückfallquoten von über 50 %. Um dieser Rückfälligkeit entgegenzutreten, ist es nicht nur notwendig, die Strafen zu vollstrecken, wie ich soeben unterstrichen habe, sondern es ist auch von entscheidender Bedeutung, die Haft sinnvoll zu gestalten, damit die Vollstreckung der Strafe zu einem ersten Schritt in Richtung einer erfolgreichen Wiedereingliederung und nicht zu einem Schritt in Richtung sozialer Ausgrenzung wird. Deshalb bin ich ein leidenschaftlicher Befürworter der Einführung wirksamer Instrumente in diesem Bereich. Dazu gehören der Vollzugsplan, der im Herbst dieses Jahres auf den Weg gebracht werden soll, die Alternativen zur Haft wie Übergangshäuser und Haftanstalten sowie die Einführung einer digitalen Plattform, die es Häftlingen ermöglichen wird, sich während ihrer Haft und ihrer Arbeit im Gefängnis durch Cellmade effektiv zu entwickeln. Wenn man sich darauf konzentriert und die Zahl der Ausgrenzungen verringert, wird die Haft wirklich sinnvoll sein und sowohl die Wiedergutmachung des entstandenen Schadens als auch eine wirksame Wiedereingliederung ermöglichen.

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1) Les conditions d’admission et de placement dans les maisons de transition se trouvent dans le chapitre IIbis de la loi de 2006 qui a été introduit par la loi du 11 juillet 2018. Concrètement le condamné doit se trouver, à dix-huit mois près, dans les conditions de temps pour l’octroi d’une libération conditionnelle. Il doit être apte à séjourner dans un régime communautaire ouvert, il ne doit pas y avoir de contre-indications dans son chef, il doit également consentir par écrit au plan de placement ainsi qu’aux règlement d’ordre intérieur de la maison de transition.

2) Je maintiens que la mise à exécution de toutes les peines de prisons prononcées par les juges est une nécessité. Actuellement, la majorité des peines de trois ans ou moins faisaient l’objet d’une mise sous surveillance électronique via des procédures réglées par circulaires ministérielles. Cette situation créée un sentiment d’impunité pour le condamné et entrainait auprès des magistrats l’impression que leur décision n’était pas respectée. Surtout cela entrainait le fait que pour compenser ce sentiment, l’exécution des peines était entrée dans un cercle vicieux, les magistrats prononçant parfois des peines ne correspondant pas à leur volonté, uniquement pour être certains de ne pas tomber sous les coup des circulaires ministérielles. En mettant à exécution toutes les peines, nous allons, d’une part, redonner du sens à la sanction prononcée, mais, d’autre part, inverser ce cercle pour arriver dans un cercle vertueux où toute peine prononcée sera effectuée ou modifiée par d’autres magistrats. Je n’ai cependant pas dit que toutes les peines devaient être purgées intégralement. La loi de 2006 offre aux condamnés des possibilités telles que la détention limitées, la surveillance électronique et la libération conditionnelle, ces opportunités doivent évidemment rester en place.

3) Dans une étude de 2015, l’INCC citait des chiffres de récidive de plus de 50 %. Lutter contre cette récidive passe, comme je viens de le souligner, par la mise à exécution des peines prononcées, mais il est également primordial de donner du sens à la détention afin l’exécution de la peine devienne le premier pas vers une réinsertion réussie et non un pas de plus vers l’exclusion sociale. C’est la raison pour laquelle je suis un ardent défenseur de l’instauration d’outils efficaces en la matière. Parmi ceux-ci je mettrai en avant le plan de détention qui sera lancé cet automne, les modes alternatifs de détention comme les maisons de transition, mais également les maisons de détention ou encore le lancement d’une plateforme digitale permettant aux détenus de se former efficacement en détention ou le travail pénitentiaire via Cellmade. C’est en agissant de la sorte et en diminuant les exclusions que la détention prendra tout son sens et permettra tant la réparation du dommage causé que la réinsertion efficace et à long terme.