National Security Agency - PRISM - Espionnage d'entreprises - Données d'entreprises européennes - Sûreté de l'État - Enquête
États-Unis
espionnage
sûreté de l'Etat
protection des communications
espionnage industriel
piratage informatique
18/9/2013 | Envoi question |
10/10/2013 | Réponse |
Aussi posée à : question écrite 5-9876
Le récent scandale PRISM nous apprend que la National Security Agency (NSA) américaine se livre à de l'espionnage numérique à grande échelle. Plusieurs pays européens sont ainsi victimes d'un espionnage actif dont notre pays est également la cible. La NSA justifie le programme PRISM par la prévention d'attentats.
Quant à savoir qui analyse les données au nom de la NSA, la question reste sans réponse. Un communiqué de l'agence Reuters met en évidence l'implication d'entreprises américaines dans l'implémentation de la technologie et l'analyse effective des données. Une filiale de Boeing a ainsi conçu le « high speed interception software » qui gère le système informatique interne de la NSA. Il apparaît que différentes grandes multinationales américaines collaborent à ce programme. Certains parlent d'un « Blackwater » numérique. Plusieurs filiales américaines de grands groupes ont non seulement conçu divers éléments de l'infrastructure TI et des programmes d'espionnage mais aussi analysé les données récoltées au nom de la NSA.
Cette dernière information révèle une situation pouvant s'avérer particulièrement délicate puisque des entreprises américaines obtiennent éventuellement accès aux données d'entreprises européennes pour le compte de la NSA et en collusion avec elle et ce dans tous les domaines, depuis les informations sur les contrats jusqu'aux informations sur les projets.
Je souhaiterais dès lors poser les questions suivantes au ministre.
1) La Sûreté de l'État a-t-elle déjà enquêté sur les éventuelles implications économiques du scandale PRISM et, si oui, quelles ont été les conclusions de son enquête ?
2) Dans quelle mesure a-t-on connaissance de l'accès aux données économiques et à des informations confidentielles d'entreprises que le programme PRISM a procuré ? Des accords ont-ils été conclus à ce sujet à l'échelon bilatéral ou européen dans le cadre de la collaboration actuelle entre les services de sécurité ? Dans l'affirmative, qu'a-t-il été convenu ? Dans la négative, pourquoi ? Des accords ne s'imposent-ils pas de toute urgence ? Pouvez-vous détailler votre réponse ?
J’informe l’honorable membre que sa question relève des compétences de la ministre de la Justice, Mme Annemie Turtelboom