Drogues - Saisies - Aéroports de Charleroi (Gosselies) et de Liège (Bierset) - Différences
stupéfiant
trafic de stupéfiants
aéroport
contrôle de douane
saisie de biens
14/5/2013 | Envoi question |
28/8/2013 | Rappel |
16/4/2014 | Réponse |
Des chiffres fournis en réponse à la question 5-8401, je déduis une sérieuse différence quant aux saisies entre les aéroports de Liège et de Charleroi. En 2012, on a compté 43 saisies à Liège et 5 à Charleroi, représentant respectivement 394 kg et 17 kg de stupéfiants.
Je peux comprendre qu'on ne compare pas le deuxième aéroport de Belgique avec un aéroport de fret et de passagers comme Zaventem (qui a connu 197 saisies pour un total de 966 kg). Mais il est étrange qu'un aéroport comme Liège enregistre plus de saisies que Charleroi. Je m'interroge donc sur les raisons qui peuvent expliquer un nombre aussi faible de saisies, en comparaison des autres aéroports de Belgique dont le caractère est plus régional.
La ministre peut-elle commenter ces chiffres, en les liant à des facteurs comme le type d'aéroport, les systèmes de surveillance, le personnel douanier, le nombre variable de passagers... ?
Avant de répondre à votre question, je me dois d’insister sur le besoin de mettre en perspective les chiffres en matière de saisies de stupéfiants, étant donné que ceux-ci peuvent être largement influencés par une série de facteurs. Il m’importe davantage de m’assurer de l’engagement, au travers de l’exécution du Plan National de Sécurité, de l’ensemble des services de police concernés, en particulier ici des services de police compétents pour le suivi des cibles vulnérables que représentent nos infrastructures (aéro)portuaires.
Concernant la question posée, j’observerai tout d’abord que les éventuelles différences que vous constatez dans les chiffres communiqués doivent s’interpréter au regard des problématiques et des menaces spécifiques auxquelles doivent faire face les infrastructures concernées. De plus, les services compétents doivent tenir compte de la grande mobilité dont font preuve les trafiquants de drogues, ce pourquoi nous devons maintenir un effort sur l’ensemble de nos cibles sensibles.
Sur la différence particulière de chiffre constatée, je remarquerai simplement que l’aéroport de Liège est davantage confronté au trafic de stupéfiants via un transport important de marchandises et de courriers « express » tandis que l’aéroport de Gosselies est, quant à lui, davantage confronté à la présence de courriers ou de « mûles » humaines. Une saisie de cocaïne particulièrement importante permet en outre d’expliquer la différence soulevée. Au-delà, nous devons néanmoins constater une diminution du nombre de courriers humains de drogues interceptés à l’aéroport de Charleroi. Les services de police locaux restent néanmoins attentifs du fait de la mobilité criminelle citée ci-dessus.
Je vous renvoie vers mon collègue des Finances pour les aspects liés aux Douanes.