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Question écrite n° 5-8410

de Bert Anciaux (sp.a) du 6 mars 2013

au ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes

Les problèmes causés par les aiguillages ferroviaires

Société nationale des chemins de fer belges
réseau ferroviaire

Chronologie

6/3/2013Envoi question
14/3/2013Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-2891

Question n° 5-8410 du 6 mars 2013 : (Question posée en néerlandais)

Le lundi 7 janvier, première journée après les vacances de Noël, nos chemins de fer ont à nouveau été fortement perturbés. Un premier incident s'était présenté vers 6 h sur la ligne, particulièrement empruntée, reliant Anvers à Saint-Nicolas, dans la direction de Gand. Différents problèmes d'aiguillage avaient eu des conséquences catastrophiques pour des milliers de navetteurs et écoliers. La ligne avait été interrompue dans les deux sens. Les improvisations subséquentes avaient entraîné d'énormes pertes de temps. Vers 8 h, l'incident avait été temporairement résolu.

Dans le même temps, des problèmes similaires s'étaient présentés sur la ligne Alost-Burst. Des trains prévus pour les écoliers empruntent ce trajet. Étant donné que ces trains ne circulent pas pendant les vacances, un trajet d'essai avait été organisé. Il en était ressorti que les voies n'étaient plus satisfaisantes. Les trains avaient été par conséquent remplacés par des bus, avec tout le lot de problèmes et de misères que cela implique. Pour cette ligne, une solution avait été espérée pour les heures de pointe de la soirée.

Comment le ministre explique-t-il ces deux problèmes ? S'agit-il davantage que de simples dommages conjoncturels? Ces incidents ne relèvent-ils pas d'une baisse de qualité plutôt systématique de notre infrastructure ferroviaire? N'a-t-on pas affaire à ces problèmes à propos desquels les syndicats, entre autres experts et parties impliquées, nous avertissent depuis des années ? Ces dysfonctionnements et bien d'autres ne constituent-ils pas la chronique d'un malheur annoncé, le triste résultat de plusieurs années de négligence à l'égard de l'infrastructure de base de nos chemins de fer ? Ou notre ministre peut-il nous assurer que ce défaitisme est injustifié et que notre SNCB, dans ses différentes composantes, assume sérieusement la responsabilité de ces services ?

Réponse reçue le 14 mars 2013 :

En réponse aux questions de l'honorable membre, Infrabel m’a communiqué les éléments suivants:

Une avarie aux aiguillages est apparue sur la ligne 59 entre Anvers et Saint-Nicolas en raison d’un défaut sur un câble souterrain. De l'humidité s'est infiltrée jusqu'à un câble défectueux et a ainsi créé un court-circuit aux aiguillages.

Le trafic a été interrompu sur la ligne 82 Alost – Burst en raison de voies ferrées couvertes de rouille.

Infrabel me signale que le trafic ferroviaire se limite ici à une dizaine de trains par jour, du lundi au vendredi. Ces trains ne circulent cependant pas pendant les périodes de vacances. Lorsque les voies ne sont plus utilisées pendant plus de 72h, les rails risquent de rouiller.

Les rails rouillés ont comme conséquence que les circuits de voie ne sont plus fiables, avec des conséquences éventuelles pour le bon fonctionnement du système de signalisation et pour le bon fonctionnement de la signalisation des passages à niveaux. Des trajets de dérouillage sont en principe d'office prévus.

Le lundi 7 janvier 2013 – à la fin des vacances de Noël – aucun trajet de dérouillage n’a été effectué et des bus ont dû être mis à disposition pour des raisons de sécurité.

Infrabel m’assure que les mesures nécessaires ont été prises pour éviter de tels incidents à l'avenir. Les câbles ne sont aujourd’hui plus placés sous terre mais bien dans des égouts spécifiques et ouverts, ce qui permet une détection plus rapide de câbles défectueux.