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Question écrite n° 5-8045

de Karl Vanlouwe (N-VA) du 8 février 2013

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

Bruxelles - Sécurité - Réseaux d'information de quartier - Évaluation en 2012

statistique officielle
répartition géographique
police locale
sécurité publique

Chronologie

8/2/2013Envoi question
25/4/2013Réponse

Question n° 5-8045 du 8 février 2013 : (Question posée en néerlandais)

Comme le sait la ministre, un réseau d'information de quartier (RIQ) est un accord de coopération entre des citoyens et la police locale. Ces citoyens membres du RIQ donnent des informations à la police locale à propos de certaines personnes ou actes suspects dans leur quartier. La police évalue ces informations et en informe, si nécessaire, les membres du RIQ.

Un réseau d'information de quartier a pour but :

- de contribuer à augmenter le sentiment de sécurité générale ;

- de promouvoir le contrôle social ;

- de diffuser l'idée de prévention.

À ces fins, les membres du RIQ et la police échangent des informations selon une procédure établie à l'avance. De plus, la police dispense des conseils en matière de prévention.

Mes questions à la ministre sont dès lors les suivantes.

1) Peut-elle communiquer le nombre de réseaux d'information de quartier existant au 1er janvier 2013, si possible ventilé entre la Région flamande, la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale ?

2) Est-il possible d'obtenir un aperçu de toutes les communes où un réseau d'information de quartier a été lancé ou est actif à l'heure actuelle ?

3) Quelle campagne mène-t-on pour mieux faire connaître les réseaux d'information de quartier parmi les habitants ?

4) Le système de RIQ est-il positivement évalué par l'Intérieur et les zones de police locales ?

Réponse reçue le 25 avril 2013 :

1. Environ 492 Partenariats Locaux de Prévention (PLP) sont actifs en Région flamande, 29 en Wallonie et 1 à Bruxelles. On compte donc, au total, près de 532 PLP belges le 1er janvier 2013.

2. Ci-après, vous trouverez la liste des communes dans lesquelles un PLP est actif :

3. Plusieurs campagnes ont déjà été menées dans le but de familiariser les citoyens et indépendants avec les PLP. Dans nos campagnes de prévention des cambriolages et attaques, il est régulièrement question des PLP. En outre, nous faisons également la promotion des PLP pour Indépendants par l’intermédiaire des organisations représentatives des indépendants. La mise sur pied de PLP est souvent liée à l’effet « tache d’huile ». Lorsqu’un PLP voit le jour dans la commune voisine, il est plus probable que la création d’un PLP soit envisagée en cas de vague de cambriolages dans la commune voisine que dans le cas où les PLP sont peu nombreux, voire inexistants, dans les environs immédiats. En outre, les communes qui comptent déjà un certain nombre de PLP, mais sont confrontées à une forme de criminalité spécifique (ex. une vague de cambriolages dans le port de plaisance ou des attaques contre des hôtels ou pharmacies), peuvent mettre sur pied des PLP spécifiques en collaboration avec le groupe cible concerné. Concrètement, il s’agirait alors d’un PLP pour Ports de plaisance, d’un PLP-I (PLP pour Indépendants) Hôtels ou d’un PLP-I Pharmaciens.

4. A ce jour, aucun sondage général n’a encore été mené auprès des zones de police au sujet de la perception des PLP dans leur région. Il est un fait que les PLP permettent aux zones de police de réagir de manière plus appropriée aux phénomènes qui requièrent une intervention rapide, comme les attaques ou cambriolages. Les PLP permettent en outre aux citoyens ou aux indépendants d’assumer leur part de responsabilités dans la sécurité et d’abaisser le seuil de signalement des agissements suspects. Les informations parues dans les médias révèlent également qu’outre les riverains, les commerçants profitent eux aussi des initiatives PLP. Au sein d’un PLP pour indépendants, le contrôle social est même particulièrement renforcé lorsque l’occupant de l’immeuble situé au-dessus d’un commerce est impliqué dans le PLP-I étant donné qu’à la fois le commerçant et l’occupant y gagnent.

De plus la recherche scientifique « Participation citoyenne » menée pour le compte du ministre de l’Intérieur de l’époque et pour laquelle un PLP wallon et un PLP flamand ont été sondés, a révélé que les policiers interrogés intègrent parfaitement leurs tâches quotidiennes dans le fonctionnement du PLP.