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Question écrite n° 5-801

de Bart Laeremans (Vlaams Belang) du 29 décembre 2010

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles

Chine - Bas salaires - Sous-évaluation de la monnaie - Concurrence déloyale

restriction à la concurrence
Chine
ANASE
bas salaire

Chronologie

29/12/2010Envoi question
24/2/2011Réponse

Question n° 5-801 du 29 décembre 2010 : (Question posée en néerlandais)

Notre industrie souffre durement de la concurrence des entreprises chinoises aux salaires extrêmement bas, mais aussi de la sous-évaluation persistante de la monnaie chinoise. En Belgique, la concurrence déloyale frappe surtout la Flandre qui possède encore une industrie importante.

Je souhaiterais une réponse aux questions suivantes :

1. Quelle a été la position de la Belgique lors du sommet Union européenne - Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et lors du sommet du G20 ?

2. Nos intérêts ont-ils effectivement été défendus ? Si oui, un quelconque résultat a-t-il été atteint ?

Réponse reçue le 24 février 2011 :

1. Lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement européens et asiatiques qui s’est tenu à Bruxelles les 4 et 5 octobre 2010 (à savoir le huitième sommet ASEM, et non une rencontre EU-ASEAN), le premier ministre Yves Leterme plaida en faveur d’un accompagnement social de la croissance économique, sans quoi il n’y aura pas de développement durable. Ce message se retrouve du reste dans le document final, le « Chair Statement » du 5 octobre (www.asem8.be), auquel ont souscrit tous les gouvernants présents.

La Belgique n’est pas membre du G20. Sa voix s’y exprime par l’intermédiaire de l’Union européenne. Celle-ci était représentée lors du Sommet de Séoul du 11 et 12 novembre 2010 par le Président du Conseil européen, M. Van Rompuy et par le Président de la Commission européenne, M. Barroso.

L’UE a adopté des « Terms of Reference » lors de la réunion des ministres des Finances du G20 de Gyeongju du 23 octobre 2010 qui a précédé le Sommet de Séoul. Ces « Terms of Reference » ont été endossés lors du Conseil européen d’octobre où un échange de vue a eu lieu en préparation du Sommet de Séoul.

La position de l’UE sur le renminbi s’y exprime de la manière suivante : « […] The EU in this respect welcomes the exchange rate policy reform announced by China in June. We encourage the Chinese authorities to use the flexibility offered by the new policy framework to allow a gradual appreciation of the Renminbi in effective terms. A sustained implementation of this policy is now necessary. This would help promote a more balanced growth to the benefit of China and the world economy. »

La Déclaration de Séoul contient un engagement à « favoriser des taux de change davantage déterminés par le marché ». Cet engagement devrait être mis en œuvre dans le cadre du processus d’évaluation mutuel du G20.

2. La réévaluation du renminbi est un processus qui est en cours et qui prendra du temps. L’appréciation, certes modeste, du renminbi depuis les mesures annoncées en juin 2010 est dans ce sens positif. Nous pensons qu’un dialogue constructif avec les Chinois dans le cadre multilatéral est la meilleure route à défendre nos intérêts.