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Question écrite n° 5-7344

de Karl Vanlouwe (N-VA) du 22 novembre 2012

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

Réseaux d'information de quartier - Police locale - Citoyens - Situation - Campagnes - Évaluation - Étude scientifique « participation citoyenne »

police locale
sensibilisation du public
sécurité publique

Chronologie

22/11/2012Envoi question
24/1/2013Réponse

Question n° 5-7344 du 22 novembre 2012 : (Question posée en néerlandais)

Je souhaite des informations complémentaires sur les réseaux d'information de quartier (RIQ) au sein desquels coopèrent les citoyens et la police locale.

Comme vous le savez, les réseaux d'information de quartier ont les objectifs suivants :

- contribuer à rehausser le sentiment général de sécurité ;

- favoriser le contrôle social ;

- renforcer le sens de la prévention.

À ces fins, les membres des RIQ et la police échangent des informations selon une procédure préalablement convenue. La police diffuse aussi des conseils de prévention.

Mes questions à la ministre sont les suivantes :

1) Peut-elle me communiquer le nombre de réseaux d'information de quartier, ventilé si possible entre Région flamande, Région wallonne et Région de Bruxelles-Capitale ?

2) Peut-elle décrire l'évolution annuelle du nombre de réseaux d'information de quartier : croissance, décroissance éventuelle ou stagnation ?

3) Quelles campagnes mène-t-on en vue d'améliorer la notoriété des réseaux d'information de quartier ? Des circulaires ont-elles été établies pour les zones de police ? Les administrations locales sont-elles incitées à promouvoir des RIQ, à en créer, à les faire connaître ?

4)-Le système des RIQ a-t-il été évalué positivement par le département de l'Intérieur et par les zones de police locale ? La ministre a-t-elle déjà demandé l'avis des zones de police ? Les données indiquent-elles une diminution des cambriolages ou de la délinquance dans les communes ou les zones dotées d'un réseau d'information de quartier ?

5) Je voudrais avoir des détails sur l'étude scientifique « Participation citoyenne » réalisée pour vos services et dans le cadre de laquelle un RIQ flamand et un RIQ wallon ont été interrogés.

Réponse reçue le 24 janvier 2013 :

1.     Notre pays compte à l’heure actuelle environ 520 partenariats locaux de prévention (PLP) : 29 en Wallonie, 1 à Bruxelles et les autres 490 en Flandres.

2.     Les chiffres relatifs à l’évolution du nombre de PLP de fin 2006 à aujourd’hui se présentent comme suit :

-       2006 : 359

-       2007 : 382

-       2008 : 403

-       2009 : 436

-       2010 : 449

-       2011 : 491

-       2012 : 520

On peut bel et bien parler d’une nette augmentation du nombre de partenariats locaux de prévention au fil des années. Depuis la circulaire de 2010, cette hausse est encore plus perceptible qu’auparavant. Ce n’est qu’en Wallonie et à Bruxelles que l’augmentation est plus limitée.

3.     Par le passé, différentes campagnes ont déjà été menées afin de promouvoir les partenariats locaux de prévention. La façon la plus efficace de mieux les faire connaître demeure néanmoins l’effet « tache d’huile », à savoir lorsque des citoyens et services de police constatent qu’un PLP renforce le sentiment de sécurité dans leur commune ou zone voisine et qu’ils prennent l’initiative d’en mettre un sur pied.  En outre, mes services font en permanence la promotion des partenariats locaux de prévention par l’intermédiaire des organisations d’indépendants, par le réseautage lors de conférences sur la sécurité, en donnant des présentations à des personnes intéressées, et par l’intermédiaire aussi des conseillers locaux en sécurité.

4.     Aucune évaluation globale des PLP n’est actuellement en cours. Comme vous le précisez, un PLP vise non seulement à éviter les cambriolages, mais aussi à augmenter le sentiment de sécurité général, à promouvoir le contrôle social et à diffuser le message préventif. Cependant ces éléments devront être pris en compte dans une évaluation des partenariats locaux de prévention.

5.     La recherche relative à la Participation citoyenne (Burgerparticipatie), qui date de 2007, avait pour objet d’analyser quelles formes de citoyenneté active ont prouvé leur utilité dans le domaine de l’échange d’informations et de la prévention des problèmes de sécurité. C’est dans ce contexte que les chercheurs ont analysé les PLP de Lochristi et de Braine L’Alleud. Les deux projets PLP ont été jugés positivement par les chercheurs. Nous avons utilisé les recommandations des chercheurs dans nos campagnes d’informations relatives aux PLP.