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Question écrite n° 5-7170

de Christie Morreale (PS) du 16 octobre 2012

au secrétaire d'État à l'Environnement, à l'Énergie et à la Mobilité, adjoint à la ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances, et secrétaire d'État aux Réformes institutionnelles, adjoint au premier ministre

La sécurité d'approvisionnement énergétique

sécurité d'approvisionnement
production d'énergie
énergie électrique
station énergétique
approvisionnement énergétique
énergie nucléaire
politique nucléaire
centrale nucléaire
énergie douce
déclassement de centrale
énergie renouvelable
gaz naturel

Chronologie

16/10/2012Envoi question
13/3/2013Dossier clôturé

Requalification de : demande d'explications 5-2453

Question n° 5-7170 du 16 octobre 2012 : (Question posée en français)

Je vous avais interrogé dernièrement sur l'avenir énergétique de notre pays (question orale n° 5-554, Annales n° 5-60 du 24 mai 2012, p. 22). Vous parliez alors de développement du mix énergétique et de l'exécution de la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire. Vous évoquiez la possibilité que des problèmes d'approvisionnement se poseraient en 2014 ou 2015, si : "des conditions extrêmes devaient se présenter : difficultés d'importation, absence de vent, temps très froid, croissance économique subite."

La Belgique s'est engagée, dans le cadre du paquet européen 20-20-20, à produire 13 % de son énergie consommée à l'horizon 2020 à partir de sources d'origine renouvelable. Dans le cas de l'éolien et du solaire, la production d'énergie est intimement liée aux conditions climatiques. Ces formes d'énergie ne sont donc pas automatiquement disponibles. De nombreux chercheurs et économistes s'accordent sur la nécessité d'utiliser des unités de production flexibles capables de produire rapidement quand le vent ou le soleil font défaut, telles que les turbines gaz vapeur (TGV).

Vous aviez d'ailleurs insisté sur l'importance d'encourager les investisseurs dans le secteur du gaz. "Les investissements dans le gaz n'auront lieu que si le cadre est susceptible de les rendre rentables. Tels sont éléments que nous tentons actuellement de mettre en place afin de susciter les investissements en Belgique dans la production de gaz plutôt que de les faire fuir."

Le nucléaire n'est pas une source d'énergie flexible de part l'activité constante des réacteurs (sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre) indépendamment des besoins. En période creuse, on se trouve en surcapacité d'énergie.

Ce mercredi 4 juillet 2012, vous soumettiez au gouvernement votre plan de politique énergétique qui modifie le calendrier de sortie du nucléaire en postposant de dix ans la fermeture du réacteur de Tihange I. Cette décision a pour objectif d'assurer la sécurité d'approvisionnement.

La croissance des énergies renouvelables implique l'importance des énergies flexibles. Ne pensez-vous pas que ces dernières pourraient représenter une alternative judicieuse au nucléaire? Pourrait-on envisager la constitution de réserves d'énergie flexible utilisées lorsque les énergies vertes ne produisent pas?

La rentabilité de ces unités de production n'incite pas à l'investissement vu qu'elle n'est pas maximale; les énergies flexibles étant appelées à produire que lorsque les énergies intermittentes ne produisent pas. Un véritable soutien financier dans le secteur des énergies flexibles a-t-il été envisagé ?