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Question écrite n° 5-7115

de Bert Anciaux (sp.a) du 4 octobre 2012

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales

Secteur pharmaceutique - Économies - Conséquences pour les investissements

industrie pharmaceutique
médicament

Chronologie

4/10/2012Envoi question
6/12/2013Requalification
24/1/2014Réponse

Requalifiée en : demande d'explications 5-4419

Question n° 5-7115 du 4 octobre 2012 : (Question posée en néerlandais)

La part des médicaments dans les dépenses totales de santé est passée de 13,1 % en 2008 à 12,1 % aujourd'hui. Cette évolution n'est pas essentiellement ou seulement liée à la baisse des prix des médicaments mais à l'augmentation plus rapide des autres coûts. Pharma.be, qui défend les intérêts du secteur pharmaceutique, considère que les médicaments contribuent pour 60 % aux économies alors qu'ils ne représentent que 12 % des dépenses. Ce secteur est, selon Pharma.be, la vache à lait de l'État, ce qui s'explique aussi par l'image d'activité extrêmement lucrative qu'il véhicule.

Pharma.be s'indigne et rappelle d'emblée que le secteur pharmaceutique emploie 32.000 salariés. Les PDG de nombreuses entreprises pharmaceutiques de Belgique se plaignent de ne plus pouvoir expliquer la situation à leurs états-majors et affirment que l'envie d'encore investir en Belgique risque de disparaître.

1) Confirmez-vous les critiques de Pharma.be et reconnaissez-vous que les économies touchent proportionnellement beaucoup plus les médicaments que les autres dépenses de santé ?

2) Selon Pharma.be, les nombreuses entreprises pharmaceutiques de notre pays menacent de réduire leurs investissements en raison des économies excessives réalisées sur les achats de médicaments. En êtes-vous informée ?

Réponse reçue le 24 janvier 2014 :

Il est exact que le montant des économies réalisées dans le secteur ne reflète pas sa part dans le budget des soins de santé.

Les économies sont réalisées là où des gaspillages, ou à tout le moins des utilisations peu rationnelles, ont lieu. Et la prescription des médicaments est un domaine où il est particulièrement important d’être vigilant puisqu’il n’y a pas que l’acte –la prescription- qui détermine le coût mais également le choix du médicament –d’une classe récente ou ancienne, générique ou non, etc.

Donc, en effet, la part des économies réalisée dans les médicaments est supérieure à leur part dans les dépenses, mais je ne considère pas cela comme problématique.

J’ai un contact personnel régulier avec pharma.be dans le cadre de l’accord cadre que j’ai signé avec eux et ils m’exposent librement leurs difficultés. Bien sûr, les économies ne leur plaisent pas mais :

Ils demandent par contre, de manière légitime, à ne pas être discriminés et, par exemple, à ne pas être le seul secteur où des économies ont lieu.

Je pense que le soutien à l’emploi et aux investissements en Belgique est beaucoup plus complexe que cela, c’est pourquoi je me réjouis des réalisations importantes de la Plateforme Biopharma où industrie pharmaceutique et gouvernement se rencontrent pour déterminer ensemble comment soutenir cette activité clé de notre économie.