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Question écrite n° 5-6857

de Danny Pieters (N-VA) du 10 aôut 2012

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Postes diplomatiques et consulaires - Collaborateurs contractuels - Emploi des langues

profession diplomatique
SELOR
personnel contractuel
emploi des langues

Chronologie

10/8/2012Envoi question
10/10/2012Réponse

Question n° 5-6857 du 10 aôut 2012 : (Question posée en néerlandais)

On attend de nos diplomates et consuls qu'ils puissent s'exprimer parfaitement dans les deux langues nationales. La connaissance de la deuxième langue nationale est une des épreuves du concours organisé par le bureau de sélection de l'administration en vue de recruter des diplomates. En ce qui concerne les collaborateurs contractuels expatriés et les collaborateurs recrutés sur place, pour nos postes à l'étranger, ce n'est pas aussi évident. Pourtant, ces employés sont quotidiennement en contact avec des concitoyens belges au guichet du consulat.

J'aimerais que le ministre me dise quels critères linguistiques sont imposés aux collaborateurs recrutés localement et aux collaborateurs contractuels travaillant dans nos ambassades et consulats à l'étranger. Existe-t-il une standardisation en la matière ? Des compatriotes peuvent-ils toujours être aidés dans leur langue maternelle dans les consulats ou en cas de situation d'urgence ?

Réponse reçue le 10 octobre 2012 :

Le personnel contractuel expatrié ne peut être engagé que sur base d’un examen de recrutement organisé par Selor. La plupart des fonctions n’entrainent pas un contact direct avec le public (les comptables régionaux, les spécialistes ICT, les superviseurs de travaux). Les agents consulaires contractuels constituent une exception. Pendant la période qui suit leur recrutement, ils sont tenus d’obtenir un brevet délivré par le Selor portant sur la connaissance de la deuxième langue nationale conforme à leur fonction. Cette exigence n’existe pas pour les agents visa, néanmoins près de la moitié d’entre eux est en possession d’un des brevets délivrés par le Selor.

En ce qui concerne le personnel recruté localement, pour la grande majorité des non-belges, on cherche en premier lieu des personnes qui maîtrisent une des deux langues nationales. Toutefois trouver du personnel local qui maîtrise les deux langues nationales devient de plus en plus utopique. Et, compte tenu des salaires que nous pouvons leur offrir, nous devons nous contenter, dans un certain nombre de pays, du personnel qui n’a qu’une connaissance élémentaire d’une des deux langues nationales. Mais, nos ambassades et consulats disposent d’un budget de formation pour couvrir entre autres des cours de langue de français et/ou de néerlandais.

En tout cas, le travail dans nos postes à l’étranger est organisé de telle façon, qu’un compatriote puisse être servi dans sa langue maternelle. Ceci est certainement vrai lors de situation de crise générale ou individuelle. Dans le dernier cas, nos compatriotes contactent le téléphone d’urgence du poste parce qu’ils n’ont aucune connaissance de la langue et des coutumes locales. Le personnel statutaire expatrié et le personnel local sont toujours au service de nos compatriotes dans une situation de crise.