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Question écrite n° 5-5534

de Nele Lijnen (Open Vld) du 7 février 2012

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Iran - Liberté de la presse - Arrestation de journalistes et de leur famille - Réactions

Iran
liberté de la presse
droits de l'homme
violence politique

Chronologie

7/2/2012Envoi question
20/7/2012Réponse

Question n° 5-5534 du 7 février 2012 : (Question posée en néerlandais)

À la veille des élections législatives en Iran, la pression s'est fortement accrue sur les journalistes de ce pays, annoncent les organismes de presse et organisations de défense des droits de l'homme. Depuis janvier, dix journalistes ont déjà été arrêtés, indique le Comité new-yorkais de protection des journalistes. Lors des arrestations, on aurait fréquemment eu recours à la violence ; il est question de fractures et de dents cassées.

Human Rights Watch (HRW) signale que les journalistes ne sont pas les seuls à être visés : leur famille est également attaquée, probablement pour accroître la pression sur les prisonniers. L'Iran veut aussi réprimer les protestations faites par voie électronique : un écrivain et concepteur de sites web a été condamné à mort pour offre de « contenu illégal », selon HRW.

Un programmeur qui avait conçu une application permettant de télécharger des photos a également été condamné à mort, d'après Mashable, un site consacré aux technologies.

Dans ce cadre, je souhaiterais poser les questions suivantes :

1) Que pense le ministre de ces arrestations ?

2) Est-il prêt à protester officiellement auprès des autorités iraniennes et de l'ambassadeur sur les arrestations, tortures et condamnations à mort de journalistes et d'activistes des droits de l'homme sur internet en Iran ?

3) Quelles autres actions lui paraissent-elles indiquées pour faire connaître son mécontentement par rapport à l'Iran ?

Je vous remercie à l'avance de votre réponse détaillée.

Réponse reçue le 20 juillet 2012 :

Je déplore et condamne ces arrestations. L'Union européenne (UE) a condamné cette répression contre des journalistes et des ‘bloggers’ en Iran dans un communiqué de presse de Catherine Ashton daté du 31 janvier 2012. En raison des graves violations des droits de l’homme en Iran, le Conseil des Affaires étrangères a, le 23 mars dernier, renforcé et prolongé les sanctions européennes qui étaient déjà en vigueur contre l'Iran. 

La Belgique porte systématiquement la situation des droits de l’homme en Iran à l'attention du Conseil des droits de l'homme lors du débat sous le point d’agenda ‘situations qui requièrent l'attention du Conseil’. Lors de la séance du Conseil de mars, la Belgique a exprimé sa préoccupation quant à la situation des droits de l’homme en Iran. Au cours du dialogue interactif avec le rapporteur spécial pour la situation des droits de l’homme en Iran, la Belgique a de nouveau attiré l’attention sur la situation des droits de l’homme en Iran. Lors de cette session de mars, le Conseil des droits de l'homme a adopté une résolution sur la situation des droits de l’homme en Iran qui a prolongé le mandat du rapporteur spécial. La Belgique a bien sûr pleinement soutenu cette résolution.

En tout cas, je compte poursuivre la politique belge que je viens d’exposer tant au niveau européen qu'à l'Organisation des Nations unies (ONU).